UA-57948785-1 1234 469157 G-QJK30HG2HR

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/03/2008

Terres Avides

1071364031.2.JPG

 

Je suis de cette violence

Qui redresse les herbes couchées

Le vent est mon allié

Et nous caressons ensemble

Le sourire improbable des pierres

La pluie se confond avec nos larmes

Et pourtant nos blessures

Sont invisibles, ensevelies

Craquelures vivantes des terres arides

La douleur ne nous fait pas peur

La tendresse nous affole

Nous sommes d’un autre monde

D’un autre temps

Où la rime fissure l’ombre de la peau

Je me ride à tenter de me soustraire

A l’insoutenable

Et l’insoutenable est humain

La permanence d’un cœur respectueux

Ne s’apprend pas dans les livres

Ni dans les rêves improvisés

Des croqueurs de biens

Rien ne nous appartient

C’est la seule vérité

Qui mérite de dissoudre  la nuit

Et d’inventer des réveils

Où le sol ne se dérobe pas

A nos regards offerts

Nous sommes intempérants à la vie

Et notre révolte détruira

La médiocrité des bien pensants

Nous ne sommes pas quitte

Avec le pouvoir

Nous le combattons

 

18:01 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

24/03/2008

Como Tu


Petite pierre qui ne servira même pas pour une fronde

petite pierre qui ne servira même pas pour un chemin

pauvre petite pierre

de la sobriété à la pureté du style

la poésie de la terre

celle qui ne sent pas le déodorant et l'édulcorant

jl

11:33 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

23/03/2008

Dans l'Exil

386461232.jpg

 

Je t’aime   
Sous la patience des pierres
la parole gelée des nuits blanches
La paupière fragile des heures
Dans la nudité du matin
Sous le fer des interdits
Dans le fracas du rêve
Aux neiges de silence
Aux plaies du désert
Dans la brulûre
Dans l’exil



Ile Eniger, La parole gelée, Editions Cosmophonies

 

09:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

Chaque matin

 

Je ne reconnais plus les berges

Sédimentées de ma colère

L’infime intime qui raidit mon échine

Et donne à un mon regard

Un dixième d’avance sur ma mémoire

Je suis devenu maladroit de la vie

Par quel courant me laisser porter

Quel estuaire aborder où

Je me reconnaîtrais

Du bout du bout des doigts

Je ca-resse l’invisible

Je largue les amarres des images et des sons

Pour retrouver un ciel vieilli par la nuit allongé méconnaissable

De ces ciels qu’ont ne devine même plus

Tellement croire nous permet de rêver

Je ne rêve plus

J’ai été touché par la grâce

Et c’est pour moi devenu une illusion

On m’a coupé quelques racines

Celles qui m’auraient fait mourir

Mais qui étaient les miennes…

Il me faut réapprendre la vie

Comme un enfant révolté et fou

Qui n’en fait qu’à sa tête

Réapprendre qu’avoir peur

Est une nécessité

Que le matin

C’est chaque jour

 

07:52 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

22/03/2008

BERTIN

 

Te souviens-tu Phiippe????

je ne sais combien de fois nous sommes allés voir

Jacques Bertin pendant nos études

Il nous a soutenus sans le savoir

et nous l'avons aimé tant et tant

"Le disque tourne à vide....."  cliquer pour lire le texte sur frenchpeterpan

11:36 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

BRASSENS

 

Je ne pouvais pas t'oublier

toi qui m'as accompagné si longtemps et m'accompagne toujours

c'était avec toi Philippe que nous étions allés le voir

à Tours dans ce cinéma de verlours rouge en  1973

où nous nous étions battus pour obtenir quelques places

déjà toutes prises avant l'ouverture

et là ce fut

une soirée mémorable

avec un homme qui souffrait

mais qui a donné tant et tant ce soir là

nous étions au premier rang,

Zenith E à la main pour ne rien rater de ce moment historique pour nous

il nous a donné un récital à la hauteur de l'homme

j'ai toujours les négatifs

que je n'ai jamais développés...

09:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

20/03/2008

JEAN FERRAT à mon grand père

-J’ai découpé la route

 

Maintes fois entre Annonay et Antraigues

Pour halluciner ta présence illusoire

Mais forte de terre et de châtaignes

Ta voix  cet horizon impétueux et tendre

Qui me tend du frisson des bourrasques

J’ai croisé quelques fois ton regard

Sur la place du village pendant

Une partie de pétanque avec Albert et bien d’autres

Il y a des années que je veux te dire

Et je veux te le dire tant que nous sommes là

Te dire combien tu m’as accompagné

Dans mes rencontres avec la terre

Comme des mains tendues qui n’attendent rien

Des regards qui cisaillent le ciel

Et s’attardent sans raison sur les herbes rouges

Combien tu es toujours présent

Quand la matinée se lève et que

Je ne peux regarder le cadran de la montre

Sans que l’émotion suspende le temps

Et l’espace d’une seconde, je suis avec toi

Vraiment…presque palpable comme un muret de pierre

Tout juste refait

Un verre au comptoir qu’on partage

Dans un silence sacré

Un regard qui en dit aussi long

Qu’un balbutiement maladroit et inutile

Un mot quand même que tu ne liras sans doute pas

Un mot que je t’aurais dit malgré tout

Avant que le vent balaye les émotions encore présentes

-« Je t’aime »

 

12:02 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

Pour quelques larmes

Pour quelques larmes

tu te souviens

dans ce gymnase dans la banlieue grenobloise

où tu pleurais où tu riais

où tu m'as embrassé

où tu as embrassé et chanté

4 heures dans cette salle sans acoustique

avec ce public tellement bas de gamme

sans culture mais avec un coeur gros comme ça

ce public là insignifiant qui t'as fait te défoncer

de tendresse et d'amour, d'émotion et d'émotion encore

nous sommes des chiens...

10:04 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

je suis

2076575328.jpg

Je suis un craquement

Dans le bois du plancher

Une pierre qui dévale la marne noire

Après l’érosion des pluies

Je suis ce nuage anachronique

Dans un ciel si bleu

Cette punaise à peine sensible enfoncée

Au talon de ta chaussure

Je suis ce cri inaudible des coquillages

Que seul le vent s’accapare

Je suis cette main qui te frôle

Mais que tu ne prends pas

Je suis un grain de sable

Sur le miroir de faille de ta paupière

Une larme lourde

Au réveil des matins solitaires

Je suis un loup arrogant

Qui passe son chemin

Dès que tu le regardes

C’est décidé...

Je pars en voyage loin, très loin

Au-delà des rêves

Je pars tout au fond de moi

Là où je construis mes paysages

Là où personne ne va

Pas même moi

 

09:08 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

18/03/2008

souvenir souvenir

California "Joni Mitchel"

20:28 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

17/03/2008

une pierre

1287920933.JPG

 

J’ai mis dans chaque pierre

Une larme arrachée à la mer

Un sourire d’enfant turbulent

Un geste, une main ouverte

Dans chaque pierre

J’ai mis quelque chose d’humain

Quelque chose que l’érosion

N’atteindra pas

Quelque chose que vous sentirez

Quand vous toucherez la pierre

Qu’il ne fallait pas négliger

 

18:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

12/03/2008

La nuit

36102433.jpg

J’ai oublié les mots griffonés

Que j’avais posé à la marge de ton cœur

Des mots anciens striant le ciel de lèvres bleues

Des mots qui ressemblent à mon rire d'enfant

Quand le soir n’est pas si noir

(tu sais ce noir brillant d'écume)

Et qu’une lueur d’amitié

Brode la nuit de satin et de cuir

Des mots dont la lueur

Ne dissimule pas les larmes opaques

souffrantes

De mes insomnies vivantes

Discrètement présent

A ta mémoire velours

Je suis ton ami

depuis toutes ces nuits

où l’âme du jour

nous réunit

sans même y penser

 

21:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

05/03/2008

Seul Oeil

179990076.jpg

 

Le soleil déchire l’ombre

De notre printemps

Et pourtant les pierres en cascades

Ravinent le seul être qui manque

La tenture de la chambre

Ne se déplace plus

Elle strie l’espace en lame affûtée

De mémoire vive

Comme un coquillage sur la plage

Mes pensées s’isolent sans remous

Juste la place pour se retrouver

Dans une sérénité inhabituelle

Un moment découpé au scalpel

Sans silence sans bruit

Un moment d’intense émotion

Une heure perdue qui perdure

Et je me regarde dans les larmes du soleil

Retrouver mon âme

Me parait si improbable

Que j’y crois encore         

 

16:40 Publié dans Blog | Tags : soleil, être, déchire, croire | Lien permanent | Commentaires (3)

01/03/2008

A Philippe G

1078023942.JPG

Ton rire se brise

À l’écume de mes rêves

Il est des moments

Où à fleur de cœur

Nous effeuillons l’herbe bleue de nos yeux

Un peu Beaucoup Passionnément

A la folie

Jusqu’à l’indécence de nos mots

Se rencontrer à la marge de tes yeux

Jouir du regard apaisé des myosotis

Et presque peau à peau

Se révéler sous les pins

L’émotion des retrouvailles

S’inscrit dans la terre

Où nous y déposons empreinte

Et en rire de plaisir

S’approprier la terre

Comme notre immense terrain de jeu

Sans frontière, occuper

L’espace de nos peurs, de nos pleurs

De nos retrouvailles, de nos émois

Avoir la force de nos faiblesses

En ne trichant pas

En se regardant cœur à cœur

Comme de grands enfants

Je te retrouve après 35 ans

Comme on reconnaît un premier amour

Une première amitié

Forte et fertile où nous rêvions

Si violemment

D’effleurer le plaisir d’un temps arrêté

Le plaisir de t’entendre à nouveau

Celui d’être ensemble

 

 

 

14:07 Publié dans Blog | Tags : amitié bourges tours | Lien permanent | Commentaires (0)

23/02/2008

Colère

88d8362671ab33939ac26c56178b1753.jpg

(Photo JLG)

Comme dans un tremblement

J’ai regardé la vie avec émoi

Presque plus de mots à tricoter

A la peau vieillie de mes doigts

Une insistance que je réfute

Comme un vieillard ou un enfant

Dépossédé de son rire

Un certain malaise d’être vivant

Partagé par mille oiseaux de passage

Et me retrouver dans ta colère

Précise et juste, nu et vrai

Comme un discours que je n’aurais pas su articuler

Un balbutiement du regard

Qui en dit plus que tous les mots

Un soleil humide qui serait le mien

La caresse aimante non maternelle

De tes yeux qui anime mon rêve

 

 

17:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

16/02/2008

Laisser aller

97fba8809c24057ccd03c295c40bcecd.jpg

 

-Je me laisse aller à l'écriture

comme si ça devait se détacher de moi

surtout ne pas m'appartenir

être le prolongement de ce que je ne suis pas

quelque chose d'impensé, indécent

et qui pourtant me brûle les doigts

comme si ça se détachait de moi

de mes mains qui scrutent le ciel

de ses pulpes éblouies

un silence de mots qui n'assourdit que toi

une caresse terrestre

qui se lit et se devine

un espoir de faire

plutôt que d'être

un rire que seuls les enfants comprennent

voilà ce que je n'écris pas

 

15/02/2008

sable flou sable fou

a8680a32353458eb4d5d5acd48adfb79.jpg

 

J’ai mis mes pas dans des pas d’oiseaux

En espérant sans doute pouvoir voler

Ignorant même la proximité du soleil

Et la brûlure de l’arrogance

Les berges du bonheur sont indomptables

Et je crois parfois les atteindre

Dans un silence offert comme une parabole

Un oubli de présence censuré d’égoïsme

Un retour à la terre mêlé à la césure du rêve

Partager mes nuits sans sommeil

Pour donner un réveil de sable fou

A ceux que j’aime

 

18:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

10/02/2008

Matin clair

6307756479982a4ab370a51814af08a3.jpg

 

Il y a des matins qui durent une journée

Des matins auréolées de mots de lune

Des matins dispersés de tendresse

Où dans mon oreille tes mots

Font vibrer la marge de mon cœur

Où mes mains se laissent aller à la caresse

A la caresse des papillons

Sur les lèvres intimes des rives de mon corps

Tu te déposes et cristallises ma peau

Qui n’en rougit pas

Il y a des matins charnels

Où je me confonds avec la terre

 

09:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

06/02/2008

Confucius, tableau de Michel Surret-Canale

 

IL nous faut peu de mots pour exprimer l’essentiel ; il nous faut tous les mots pour le rendre réel.

Eugène Grindel (dit Paul Eluard)

 

d22b8c58012c080bd98d503fa902462f.jpg

 

L’expérience est une lanterne que l’on a accrochée dans le dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru

Confucius

 

 

 

 

 

 

 

Adolescent ou adulescent, j'ai souvent utilisé cette formule de Confucius

 pour rivaliser et me mesurer avec le père...à chacun ses armes...

 

 

02/02/2008

Voeux des îles

a46babe8254ea1969f3bfd1a41bf9283.jpg

12:57 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)