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10/08/2008

Vacant

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Je m’épuise à ne rien faire

Attendre le crépuscule

Pour enfin deviner les étoiles

Ce long murmure obsessionnel

Qui doit me rendre à moi-même

Solliciter l’oubli

Pour enfin remplir

Cette béance du petit matin

Avant d’attendre encore celle du lendemain

Qui sera identique

Et pourtant différente

Puisque toujours inutile

Je reconstruis un futur avec les marées

Du passé

Ecumant quelques souvenirs

Qui me rigidifiaient l’échine

Je vais bien

Et pourtant quel réchauffement

Quel regard arraché à un passant

Me décale de ma place

Celle qui me convenait

Sans doute si mal

Il y a une sorte de reflet

Dans la pierre

Où je m’imagine

Un mur blanc que je reconnais

Et où est ma place

Il y a du ridicule

A se poser ces questions

D’ailleurs je ne m’en pose pas

 

 

"Et l'espace blanc qui suit n'est pas encore la mort"

(Arpino Parfum de Femme)

 

18:06 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

24/07/2008

C'est un bon jour

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Je ne suis que cette brindille
Qui ne servira même pas à un nid d’oiseaux
Cette pierre qui ne fera même pas un chemin
Je ne suis que le souffle de l’inutile
Cette pluie qui n’arrose que la mer
Cette brise qui ne soulève plus tes cheveux
Ce regard qui ne voit que toi
Je ne suis qu’un homme
Dont les mots se rident
Mais au fond de moi
J’ai gardé la force primitive
De ma vraie nature
La vérité
Des déserts de l’âme
Qui aiguise le désir
Je ne suis que ça
Et c’est un bon jour
Pour n’être qu’un homme
Solitaire et serein

 

09:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

26/06/2008

papa

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Je viens te dire

ce que le désert m'a appris

ce que les lunes rondes

m'ont soufflé

jusqu'à écorcher ma peau

je viens te dire

ce que je n'ai jamais

su/pu te dire

je t'aime

papa

10:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

03/06/2008

Jour sans FIN

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Jour sans pain
des réveils innatendues
jour sans faim
de la force ignorée des enfants
jour sans fin
des spéculateurs de la vie
aux paupières exophtalmiques
désséchées par la cupidité
colère de la terre
qui regarde leur fin
comme un sain salut
ce n'est plus de faute qu'il s'agit
ni de religion
L'argent et les croyances
avilisent le monde entier
et j'ai tes yeux dans mes yeux
petit ou grand
qui me tuent de silence
et d'impuissance
je me pétrifie d'horreur
devant ce monde
qui tue
afin
de se sentir mourrir
riche
vous n'êtes vraiment que poussière
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12:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6)

24/05/2008

Humeur tu meurs

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Vos larmes ont inondé mes poumons

Vos cris me sont devenus inaudibles

Et les acouphènes de vos plaintes

Restent stériles aux berges de mon cœur

Je croyais vous connaître

Et je me noie dans les boues épaisses

De vos lamentations insignifiantes

Votre impertinence vous a quitté

Votre conformisme vous étouffe

Et crèvera le réveil des terres endormies

Vous ne vous voyez même plus

Dans votre médiocre (in)suffisance

Et votre révolte est un leurre

Je ne suis pas de ce monde

Vous n’êtes pas mes amis

Et je vis pourtant sans vous

Avec mes cris arrachés à ma chair

Mon indifférence ne vous nourrira pas

Elle se décline en une profonde déception

De la confiance que je n’aurai plus

Je n’ai plus de larmes

Plus de mots

Que de la colère

 

12:28 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

17/05/2008

Blanc

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Blanc JLG

16:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)

14/05/2008

CICATRICE

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Juste pour l'oubli

peindre l'irréparable

du désir

comme une pluie fine

qui vous aveugle

18:28 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

08/05/2008

A l'enfant qui nous continue (Paul BADIN)

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L'enfant fugace

(fragment 5)

extrait de RICERCAR de Paul BADIN ED L'AMOURIER

"Il ne se souvient guère de ses couchers, persuadé qu'il est, pourtant, d'avoir été bercé, choyé comme tant d'autres.

Où  sont aujourd'hui les caresses anciennes, les murmures de velours et de nuit? Que sont devenus les craquement autour des placards fraîchement laqués de la maison sèche?"....

Dans les chevêtres de mes nuits d'enfant

il y a des passages vers l'inconnu

des traversées douloureuses et bienfaisantes

vers l'Enfant que je deviens

Où est passé l'homme que j'étais

je sais d'avant et je sais d'après

mais de ce singulier grand écart du temps

je n'ai que les rides de ma peau

pour y trouver absence

pour ne pas savoir qui je suis

ce qui n'a aucune importance

d'ailleurs.

08:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

01/05/2008

A Bernadette (qui nous quitte)

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J’ai assoiffé les rivages de ton cœur

Et ouvert les grands cils de la nuit

Pour sentir vibrer l’insondable

J’ai décousu l’aube de tes lèvres

Pour crier que nous sommes vivants

Longeant les murs blancs infinis

Des regards saisissants qui ne se croisent

Pas par hasard

Profitons de l’injustice du bonheur

Pour ne pas éviter ni se plaindre

Laissons la nuit

Nous apprendre

Que le rêve

Est notre seule vérité

 

16:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

22/04/2008

A PREVERT

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« Les enfants qui s’aiment s’embrassent debout

Contre les portes de la nuit »

Et les mots qui s’envolent tricotent

Des sourires en fine écume de déraison

Les enfants qui s’aiment ont brodé

L’indécence à leurs lèvres humides

Et au « «jean » taille basse déjà usé

Ils savent aimer les brûlures de la nuit

Inventer des regards qui caressent les hanches

Découvrir les replis des corps

Avec la maturité des amants

Se tenir debout avec révolte

Les enfants qui s’aiment

Ont les doigts accrochés au soleil

Et le cœur cousu  à leurs rêves

Ils s’aiment dans la clarté

De l’indifférence

Ils s’aiment pour s’aimer

Tout simplement

 

 

11:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

17/04/2008

Mort d'Aimé

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Retour en terre étroite

De tes mots inscrits dans ta chair

Dans ta mort

Qui nous rend

Tous orphelins

Cet avant-jour

Est celui du deuil

De la perte

Celui aussi d’une identité

A repenser partout dans le monde

Celui d’un métissage

Où la culture de chacun

Sera sa principale richesse

L’authenticité d’un monde

Où les mots resteront subversifs

Face à l’argent et au capital

Qui gangrènent notre propre conscience

Perversion de la liberté

A nous rendre humains et humbles

Ce soir je pleure

Je te pleure Aimé

 

14/04/2008

La brèche

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Elle apparaît au bord du gouffre rêche de tes lèvres

Assoiffée de sang et revêche à ton désir

Irrésistiblement attiré pourtant

Elle assemble les larmes asséchées

Des traces du passé

Elle accumule même les nouveaux réveils

Lèche la pierre qui sculpte ton corps

Et prêche dans son ombre souterraine

Les prières de suture et de réparation

Elle t’invite à sombrer en Elle

Pour reconnaître les marques charnelles

De tes dérives et de tes folies

La tempête s’y réfugie et sèche

Les frémissements  humides de ton ventre

Vibrants des assauts d’écume de mon sourire

Où tu te reconnais semblable et double

Où tu cicatrises chaque fois un peu plus à ma peau

 

15:28 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

10/04/2008

Folie

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(Photo JLG)
 

Taire d’asile

Au delta de tes lèvres

Faire et refaire sans cesse

Et pour se faire, se taire

Aube de terre aride en exil

Avide comme une bouche

De gelée de printemps

Où l’innocence n’est qu’un rêve

Juste croire qu’on peut faire

Au tranchant de tes doigts

Infibuler l’aphasie de nos cris

Imprévisible révolte

Où le passé est un oubli

Et ne se conjugue même plus avec l’espoir

Je criiiiiiiiiiiiie

Jtem vachement

Jtemmmmmmmm…jeeeee t’…

Incorrigible élan de lumière

Intonation étonnante

D’une langue sans parabole

Qui ne communique

Que dans la folie

09:59 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

08/04/2008

Aujourd'hui

Aujoud'hui le jour luit et je m'enfuis loin de l'ennui

il y a des jours comme ça où pour se croire vivant on détruit tout

je suis en musique et ça risque tapage nocturne

je suis en lumière, pas hier, mais tu illumines ce matin où j'erre

comme un être qui se retrouve et ne se terre plus

il y a des matins comme ça où on voudrait

tout le bonheur du monde

07:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

07/04/2008

Jeu de mains jeu de vilain

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Tu n’écris plus

Dans la paume de ma main

Et ma ligne de vie se décline

En peau de chagrin

Tu n’écris plus

Sur les revers de mon cœur

Et mon horizon

Est derrière mes tourments

Je n’écris plus

Entre les lignes de tes soupirs

Et le sourire se crispe

Sur mes poings qui fendent la pierre

J’écris avec un burin

Les pleins et les déliés

Des courbes de ton corps

Le seul moment où j’existe vraiment

C’est quand le marteau manque sa cible

Et s’écrase sur ma main

Qui n’écrit plus

 

16:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

06/04/2008

nuit grise

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J’ai enfoui mes mains dans la terre vierge

Et noire de mes montagnes

Cousu les lèvres du temps

Dissipé la violence sourde du silence

J’ai tracé avec mes pieds nus le chemin

Etroit des rêves illusoires saturés de braise

Et d’égratignures insignifiantes

Qui me poussent à écrire

Plutôt qu’à hurler

Les gris du matin sont sans appel

Il y a un mal-entendu

Qui nous contraint à ne rien voir

A coudre les paupières du soleil

Et raturer tous les mots tendres

Que les années passées ont avalés

De toutes les écumes

Réveillant notre amnésie

Il nous reste quelques perles salées

Constellant nos visages

Annonçant le sourire

Épaulant le deuil insoutenable

Des ricochets de la vie

J’ai beaucoup de haine enfouie

De violence aussi

C’est ainsi, brûlant de vérité

D’insoumission totale

Une roche éclatée par le dégel

Qui nous rappelle notre fragilité

Essentielle

Cette coupure septique

Qui gangrène nos pensées les plus pures  

Cet optimisme incongru

Qui nous fait espérer

Une mort meilleure

Elle ne sera jamais meilleure

Elle estompe les contours

D’un rivage où nous prenions pieds

La constance de l’inconstance

Nous aveugle

Il faut bâillonner le Réel

Tricher à la vie, à la mort

S’imposer la révolte

S’imposer le bonheur

 

10:44 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

03/04/2008

Traces de traces

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Quelques traces de ton travail

juste comme ça

pour ne nous sentir que matière

trace

d'une trace

intraçable

30/03/2008

fausse reconnaissance

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(Peinture de Bleuzen)
Quand on passe si près de soi-même
Les vents du désert ne comblent plus les dunes
Exsangues de Gao à Tombouctou
Je trouve ma route même dans les vents de sable
Du Ténéré où je me perdais jadis
Les odeurs me guident et m’imprègnent
Comme un chien cherchant chemin
Mes pas dans le sable me  paraissent étrangers
et le soleil a changé d’horizon
quand on passe si près…
on ne reconnaît plus les gens
on ne se reconnaît plus
le dérisoire et l’abscons
M’envahissent inutilement
au point de souhaiter quitter ce cauchemar
coudre les paupières du réél
se laisser aller à l’écoute
non des mots
mais des silences sublimes
des terres noires et des rivières
des souffles et des sécheresses
des craquelures des corps
des épisodes cicatriciels refoulés
s’écouter peut-être
aussi
enfin se dire
que toute vérité est en soi
si on sait tendre l’oreille
hypertrophiée de nos origines
peut-être alors se (re)trouver
dans le compte à rebours de la vie

11:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

29/03/2008

Le Dormeur du Val

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( dessin de KLA)

 

Un trait de graphite strie le ciel                                              un cri peut-être

Une vague de silence vrai

                                         « dans le cresson bleu »

Transforme les herbes frissonnantes

En lames acérées et tranchantes

                                          Le vent s’est tu

Et plus rien ne court sur la page blanche

Qu’un trait arrêté

Comme une apostrophe

Sur une main raidie

Un accent de solitude

Aux rivières des tempes sèches et froides

Les pensées s’arrêtent là

Enormes insignifiantes

La rature de la vie égratigne

Même ton sourire

Tu ne pleures pas

Tu te souviens de la mort

Et ta main glisse sur le papier

Pour redonner vie à l’espoir

 

08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

27/03/2008

Douleur exquise

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(tableau de Guillaume POUPARD, KLA)

Craquelures visibles

De  notre incomplétude

Je polis désespérément

Les contours de l’inavouable

Pour lisser notre rugosité

Les aspérités de la vie

Sont lisibles sous les encres

Superposées, stratifiées

Les traits écrasés et masqués

De la répétitivité de ton geste

Insistance des maux

De notre esquisse primitive

Ton travail n’estompe

Pas le possible

De la réparation

Et de l’accomplissement

 

18:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)