29/08/2008
Lumière étroite

Etroite lueur du jour
Où l’on s’invente
Un avenir
Désir étroit saturé
Des Noirs
De nos envies
Tes rêves sont les miens
Et je m’éclipse en toi
Comme un amant
Fossilisé dans ta chair
Mon sang coule en toi
Comme un partage
qui ne nous sépare pas
Aimer les bleus
A en perdre raison
S’offrir les rouges
En passion indécente
Atteindre les Noirs
De nos folies respectives
S’étreindre au jour qui s’éteint
Pour avaler la nuit
Le silence s’éteint
Sous nos regards
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21/08/2008
Ne pas écrire

Bleue comme
La fissure de la mer
Bleu vulnérable
De l’automne à paraître
Les blessures seraient-elles
Les sens de la vie
J’ai posé
Un buvard sur ma bouche
Pour aspirer les larmes des maux
Aligné consonnes et voyelles
Pour articuler ton nom
Et me sauver de l’attente
répétitive des profondeurs
rêver
que le bleu est bleu
couleur tentaculaire
de l’oubli
où je me noie
et refoule sans cesse
les aspérités
de l’arc en ciel
je trace
comme une peinture de guerre
avec mes doigts sur ma poitrine
l’insondable cri bleu
qui vient de nulle part
et qui pourtant m’habite
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10/08/2008
Vacant

Je m’épuise à ne rien faire
Attendre le crépuscule
Pour enfin deviner les étoiles
Ce long murmure obsessionnel
Qui doit me rendre à moi-même
Solliciter l’oubli
Pour enfin remplir
Cette béance du petit matin
Avant d’attendre encore celle du lendemain
Qui sera identique
Et pourtant différente
Puisque toujours inutile
Je reconstruis un futur avec les marées
Du passé
Ecumant quelques souvenirs
Qui me rigidifiaient l’échine
Je vais bien
Et pourtant quel réchauffement
Quel regard arraché à un passant
Me décale de ma place
Celle qui me convenait
Sans doute si mal
Il y a une sorte de reflet
Dans la pierre
Où je m’imagine
Un mur blanc que je reconnais
Et où est ma place
Il y a du ridicule
A se poser ces questions
D’ailleurs je ne m’en pose pas
"Et l'espace blanc qui suit n'est pas encore la mort"
(Arpino Parfum de Femme)
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24/07/2008
C'est un bon jour

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26/06/2008
papa
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03/06/2008
Jour sans FIN


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24/05/2008
Humeur tu meurs

Vos larmes ont inondé mes poumons
Vos cris me sont devenus inaudibles
Et les acouphènes de vos plaintes
Restent stériles aux berges de mon cœur
Je croyais vous connaître
Et je me noie dans les boues épaisses
De vos lamentations insignifiantes
Votre impertinence vous a quitté
Votre conformisme vous étouffe
Et crèvera le réveil des terres endormies
Vous ne vous voyez même plus
Dans votre médiocre (in)suffisance
Et votre révolte est un leurre
Je ne suis pas de ce monde
Vous n’êtes pas mes amis
Et je vis pourtant sans vous
Avec mes cris arrachés à ma chair
Mon indifférence ne vous nourrira pas
Elle se décline en une profonde déception
De la confiance que je n’aurai plus
Je n’ai plus de larmes
Plus de mots
Que de la colère
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17/05/2008
Blanc

Blanc JLG
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14/05/2008
CICATRICE

Juste pour l'oubli
peindre l'irréparable
du désir
comme une pluie fine
qui vous aveugle
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08/05/2008
A l'enfant qui nous continue (Paul BADIN)

L'enfant fugace
(fragment 5)
extrait de RICERCAR de Paul BADIN ED L'AMOURIER
"Il ne se souvient guère de ses couchers, persuadé qu'il est, pourtant, d'avoir été bercé, choyé comme tant d'autres.
Où sont aujourd'hui les caresses anciennes, les murmures de velours et de nuit? Que sont devenus les craquement autour des placards fraîchement laqués de la maison sèche?"....
Dans les chevêtres de mes nuits d'enfant
il y a des passages vers l'inconnu
des traversées douloureuses et bienfaisantes
vers l'Enfant que je deviens
Où est passé l'homme que j'étais
je sais d'avant et je sais d'après
mais de ce singulier grand écart du temps
je n'ai que les rides de ma peau
pour y trouver absence
pour ne pas savoir qui je suis
ce qui n'a aucune importance
d'ailleurs.
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01/05/2008
A Bernadette (qui nous quitte)

J’ai assoiffé les rivages de ton cœur
Et ouvert les grands cils de la nuit
Pour sentir vibrer l’insondable
J’ai décousu l’aube de tes lèvres
Pour crier que nous sommes vivants
Longeant les murs blancs infinis
Des regards saisissants qui ne se croisent
Pas par hasard
Profitons de l’injustice du bonheur
Pour ne pas éviter ni se plaindre
Laissons la nuit
Nous apprendre
Que le rêve
Est notre seule vérité
16:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
22/04/2008
A PREVERT

« Les enfants qui s’aiment s’embrassent debout
Contre les portes de la nuit »
Et les mots qui s’envolent tricotent
Des sourires en fine écume de déraison
Les enfants qui s’aiment ont brodé
L’indécence à leurs lèvres humides
Et au « «jean » taille basse déjà usé
Ils savent aimer les brûlures de la nuit
Inventer des regards qui caressent les hanches
Découvrir les replis des corps
Avec la maturité des amants
Se tenir debout avec révolte
Les enfants qui s’aiment
Ont les doigts accrochés au soleil
Et le cœur cousu à leurs rêves
Ils s’aiment dans la clarté
De l’indifférence
Ils s’aiment pour s’aimer
Tout simplement
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17/04/2008
Mort d'Aimé

Retour en terre étroite
De tes mots inscrits dans ta chair
Dans ta mort
Qui nous rend
Tous orphelins
Cet avant-jour
Est celui du deuil
De la perte
Celui aussi d’une identité
A repenser partout dans le monde
Celui d’un métissage
Où la culture de chacun
Sera sa principale richesse
L’authenticité d’un monde
Où les mots resteront subversifs
Face à l’argent et au capital
Qui gangrènent notre propre conscience
Perversion de la liberté
A nous rendre humains et humbles
Ce soir je pleure
Je te pleure Aimé
20:52 | Lien permanent | Commentaires (2)
14/04/2008
La brèche
Elle apparaît au bord du gouffre rêche de tes lèvres
Assoiffée de sang et revêche à ton désir
Irrésistiblement attiré pourtant
Elle assemble les larmes asséchées
Des traces du passé
Elle accumule même les nouveaux réveils
Lèche la pierre qui sculpte ton corps
Et prêche dans son ombre souterraine
Les prières de suture et de réparation
Elle t’invite à sombrer en Elle
Pour reconnaître les marques charnelles
De tes dérives et de tes folies
La tempête s’y réfugie et sèche
Les frémissements humides de ton ventre
Vibrants des assauts d’écume de mon sourire
Où tu te reconnais semblable et double
Où tu cicatrises chaque fois un peu plus à ma peau
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10/04/2008
Folie

Taire d’asile
Au delta de tes lèvres
Faire et refaire sans cesse
Et pour se faire, se taire
Aube de terre aride en exil
Avide comme une bouche
De gelée de printemps
Où l’innocence n’est qu’un rêve
Juste croire qu’on peut faire
Au tranchant de tes doigts
Infibuler l’aphasie de nos cris
Imprévisible révolte
Où le passé est un oubli
Et ne se conjugue même plus avec l’espoir
Je criiiiiiiiiiiiie
Jtem vachement
Jtemmmmmmmm…jeeeee t’…
Incorrigible élan de lumière
Intonation étonnante
D’une langue sans parabole
Qui ne communique
Que dans la folie
09:59 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
08/04/2008
Aujourd'hui
Aujoud'hui le jour luit et je m'enfuis loin de l'ennui
il y a des jours comme ça où pour se croire vivant on détruit tout
je suis en musique et ça risque tapage nocturne
je suis en lumière, pas hier, mais tu illumines ce matin où j'erre
comme un être qui se retrouve et ne se terre plus
il y a des matins comme ça où on voudrait
tout le bonheur du monde
07:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
07/04/2008
Jeu de mains jeu de vilain
Tu n’écris plus
Dans la paume de ma main
Et ma ligne de vie se décline
En peau de chagrin
Tu n’écris plus
Sur les revers de mon cœur
Et mon horizon
Est derrière mes tourments
Je n’écris plus
Entre les lignes de tes soupirs
Et le sourire se crispe
Sur mes poings qui fendent la pierre
J’écris avec un burin
Les pleins et les déliés
Des courbes de ton corps
Le seul moment où j’existe vraiment
C’est quand le marteau manque sa cible
Et s’écrase sur ma main
16:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
06/04/2008
nuit grise

J’ai enfoui mes mains dans la terre vierge
Et noire de mes montagnes
Cousu les lèvres du temps
Dissipé la violence sourde du silence
J’ai tracé avec mes pieds nus le chemin
Etroit des rêves illusoires saturés de braise
Et d’égratignures insignifiantes
Qui me poussent à écrire
Plutôt qu’à hurler
Les gris du matin sont sans appel
Il y a un mal-entendu
Qui nous contraint à ne rien voir
A coudre les paupières du soleil
Et raturer tous les mots tendres
Que les années passées ont avalés
De toutes les écumes
Réveillant notre amnésie
Il nous reste quelques perles salées
Constellant nos visages
Annonçant le sourire
Épaulant le deuil insoutenable
Des ricochets de la vie
J’ai beaucoup de haine enfouie
De violence aussi
C’est ainsi, brûlant de vérité
D’insoumission totale
Une roche éclatée par le dégel
Qui nous rappelle notre fragilité
Essentielle
Cette coupure septique
Qui gangrène nos pensées les plus pures
Cet optimisme incongru
Qui nous fait espérer
Une mort meilleure
Elle ne sera jamais meilleure
Elle estompe les contours
D’un rivage où nous prenions pieds
La constance de l’inconstance
Nous aveugle
Il faut bâillonner le Réel
Tricher à la vie, à la mort
S’imposer la révolte
S’imposer le bonheur
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03/04/2008
Traces de traces
Quelques traces de ton travail
juste comme ça
pour ne nous sentir que matière
trace
d'une trace
intraçable
09:18 | Lien permanent | Commentaires (1)
30/03/2008
fausse reconnaissance

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