30/03/2008
fausse reconnaissance
(Peinture de Bleuzen)
Quand on passe si près de soi-même
Les vents du désert ne comblent plus les dunes
Exsangues de Gao à Tombouctou
Je trouve ma route même dans les vents de sable
Du Ténéré où je me perdais jadis
Les odeurs me guident et m’imprègnent
Comme un chien cherchant chemin
Mes pas dans le sable me paraissent étrangers
et le soleil a changé d’horizon
quand on passe si près…
on ne reconnaît plus les gens
on ne se reconnaît plus
le dérisoire et l’abscons
M’envahissent inutilement
au point de souhaiter quitter ce cauchemar
coudre les paupières du réél
se laisser aller à l’écoute
non des mots
mais des silences sublimes
des terres noires et des rivières
des souffles et des sécheresses
des craquelures des corps
des épisodes cicatriciels refoulés
s’écouter peut-être
aussi
enfin se dire
que toute vérité est en soi
si on sait tendre l’oreille
hypertrophiée de nos origines
peut-être alors se (re)trouver
dans le compte à rebours de la vie
11:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Ils sont bien tous tes derniers textes, avec les dessins c'est bien et ce tableau est superbe
je te remercie pour le lien
je n'avais pas vu
je te souhaite un bon dimanche JL.
@+
Écrit par : if6 | 05/04/2008
"Les craquelures des corps, des épisodes cicatriciels refoulés" hé oui JL nous avons connu et, c'est l'impossible oubli..........Merci pour le commentaire du tableau... mille bisous Bleu
Écrit par : chantal/bleuzen | 27/04/2008
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