Sous la Peau du Béton

(Photo JLG et CP)

Sous la peau du béton

 

La nuit se déplie
entre nos peaux tremblantes   hésitantes

Tes yeux
Font claquer la nuit

Ils déchirent l’émotion charnelle

Des caresses de ton cœur

...
en bordure du cri de la soie

 

Sensibles rêveurs

Ils inventent le plaisir aride

Des amants réunis

Le désir
ouvre nos bouches endormies,
fait trembler les murs tagués
de nos souffles mêlés.

Tes mains cherchent
le feu sous ma peau,
le béton garde ton empreinte 

et se souvient d'un gémissement insoluble

Souvenir du frémissement des corps

qui écorche la pierre lisse du fantasme

 

Le silence engourdi se libère
dans les veines de la ville.

Et la rue
haletante,
respire l’odeur sacrée

d’un réveil trop précoce
dans un frottement de cuir
et de nylon,
où la lumière
Se cambre

Les hommes se reconnaissent

Dans l’intimité éveillée des femmes