28/03/2024
Entre-Mot
(Peinture de M Suret-Canale)
Je te donne
Les revers de l'amour
Les restes prononçables
Le sillage des femmes
Entre elles
A la césure de mon émoi
Des mots pour rêver
Et plus encore
Loin des désirs sourds et invisibles
A l'orée des forêts bleus
Parturientes de la mémoire
Comme un sauvage
Poser ma tête sur ton ventre
09:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2024
Maternité des Anges Terre de ma naissance
(Encre des Terres noires - Paule Riché)
Adossé à mes rêves d'enfants
écolier sans école
effronté aux berges du savoir
Un buvard posé sur la bouche de la nuit
Nous nous réinventons un ailleurs sans épines
Lisse comme une aube nue
un baiser du vent encore incertain et félin
Un instant déposé sur les lèvres d'un ange
pour enfanter nos chagrins et nos rêves passés
Croire en la transparence de l'émoi
Le réveil des sables noirs
est ainsi traitre
à nos pieds
Déjà il forge l'aliénation
de nos croyances
Libre et serein
j'ai déposé un enfant dans tes yeux
A la maternité
des regards
j'ai engendré ton sourire
Sable sensuel des miroirs
La terre n'appartient qu'aux
grimaces de la nuit
La terre n'appartient qu'aux mains
qui la travaillent
Poignée de terre
Qui invente l'horizon
10:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
01/03/2024
Comme toi, il changeait la vie
(Une pépite, King Crimson)
à RM, Mlle Peyre, un petit prof du collège du commerce(XV ème) qui avait une grosse Volvo, cette belle femme que je croisais tous les jours en allant au lycée et que j'aime toujours... à tellement d'autres...qui ont été là pour moi volontairement ou pas.
Je croyais que c'était pour la vie
Cet attachement excessif à mon île
L'acte manqué de mon exil
Les scarifications du sommeil
égaré la peau des larmes
les vestiges des profondeurs
qui révèlent la structure insolente des rides de la peau
comme autant de ratés de malentendus
Une plongée sans retour
des chemins que je n'ai pas su prendre
des chemins où je me suis perdu
prolongé par les limons de ma cécité
traverses prises de travers
où j'ai égaré ma foi
pour préférer la Voix
pénétrable de mes collines
Le regard acéré des montagnes
Le sourire du ventre des femmes
rouleaux de l'océan matrice cicatricielle de ma naissance
Et ces souvenirs d'hommes décisifs
collusion immanquable de mes émois
dans la rencontre des mots qui font grandir
l'absolu silence de l'intimité du regard
comme aimer l'Un-possible de nos réveils
d'adolescent.
20:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)