25/09/2006
serres expo ateliers

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serres



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Serres 22.23.24 septembre



Il le lie au tragique de nos vies
Rivière qui change de lit
Amertume des hivers trop courts
Fonte glaciaire anticipée
Il résiste dans nos mains
Ce réveil éclairé des yeux
Cette journée profilée entre deux murs blancs qui regardent
L’immaculé de nos bouches
Chargées de vociférations
Il préfère l’obscur
Du silence à venir
Il le sait que se regarder
C’est ne pas parler
Pouvoir taire ainsi
L’évidence nécessaire
Du frottement
De la pierre dans les yeux
Cri strident qui repose le vent
Fait pleurer les enfants
Des herbes attendues
Absentes à ton réveil
J’ai gardé les petits pieds de mon enfance
Le silence n’efface pas le silence
Les TRACES DU TEMPS
Ne se déploient
Qu’en infimes ratures
Que je suppose,
Restreintes à mon corps
Craquelures
Des terres arides
Caressées par les pluies chaudes
De mes moussons intérieures
Et pourtant
Long ballet servile
Où j’apprends
à me reconnaître
Traces indélébiles d’une
Autre Mémoire
Mémoire animale
De mes origines
Les Traces du temps
Ont-elles à jamais
Fossilisées
Ma mémoire infantile
Oubliée
Illusion aride de l’hostilité du regard
J’ai convoqué les démons
Mes dentelles de littoral
Où gravitent les pliures de l’amour
Je l’ai fait pour le reflet fou de vos visages
L’humanité discrète de vos soupirs
Pour que mes perles de jais
Accrochent l’articulé de vos regards
Comme d’un geste répété des doigts
Montrer que la même chair se récolte
Vendanges de mes émois
Pour lisser les ombres oblongues
De vos rêves
Je suis insatisfait de n’être présent
Qu’aux écorces de ma vanité
Douleur en partage
Que je sais… ne pas posséder moi-même
Mort, je ne suis pas indemne
Des auréoles de remords
Lignes invisibles de mon aphonie
Qui assourdit la naissance du sens
Et provoque l’automne
Je suis absent
Et votre souffrance est toujours mienne
Il y a des respirations qui creusent des chemins de printemps
Il y a des regards où naissent des enfants
La question n’est pas qui suis-je ?
En amont du frisson Lentes coulées fébriles de la langue du ciel
J’ai soupçonné
La montée de l’émoi
Dans la persévération
Des gelées prévisibles et transparentes des matins d’insomnie
Tes rires violents ces pas suspendus ourlés dans les replis des soupirs du vent
Ont apaisé
Le subtil saisissement
Des transformations
Radicales (j’allais dire définitives)
Du silence ignorant la parole Silence nu
Cet instant rare où s’éveille le reflet
Pour t’apporter brûlure en échange
Compréhension
Des vertus éphémères de la pensée ramassée
Le silence prend rives aux tempes des femmes
J’étais en ce silence minéral même pas peur
Un enfant oublié même pas abandonné
Dans les rides du regard
D’une mère
Un éclat
De roche
Qui pétrit
Le lit des rivières
Gonfle les enjambements cristallins
Des reflets du coeur
J’ai assisté
Sans impatience avouée
Au réveil intime
Des calcaires plissés de ma mémoire
Promettant le repos
A
Tous les guerriers de l’absolu
J’étais serein
Malgré le couvre-feu végétal
Qui dissipait toutes les
Fougères
Dispersées des bords de mon désir
Echeveau d’une histoire à tisser
D’un fil
Ma mémoire orpheline
Des souvenirs de mon épopée sauvage
Flancs d’îles incertaines de mon échine rebelle
Traces de filiation sans mot dites
J’étais humain
Je suis le scribe
De ma mémoire oubliée
Qui résiste
A toute implication
A toute incantation
De mes peurs originelles
Primitives
Je suis le silence où tu écoutes parler
L’insondable d’où tu viens
Le réveil des feuilles
En ton berceau
La montée de sève
En ton cerveau
Matin de bouches cousues
Matin cerné des épaves de mes nuits
A la fibule de tes mots
(Rire saturé de ma semence)
Infidèle murmure
Qui sait taire la ruine
Le réveil du soupçon
Nargue l’hystérie des mots
J’ai fermé le bocal aux caramboles
Pour
Eviter de croire au miracle
Et pourtant ce matin <j’y crois>
A la rencontre du sourire
Sans chair meurtrie
<sans>
Le vent respire le linge qui sèche au soleil
Un rien parfois
Fait obstacle à l’éclosion
De la parole
Il ya des paresses inexplicables
Des oublis fertiles
Qui opacifient le front des hommes
Le coma des mots
Comme associé au coma des pierres
Dure encore
Et ne nous surprend plus
Dépouille
De la souffrance
Nous savons tous
Qu’un jour
Il y a réveil
Une herbe dans le coeur
J’ai voulu
Inventer
La trace
De la souffrance
Des corps
Le silence écarté
De la chair
Cet oubli
Inconscient
De notre
Opacité
J’ai effacé les ombres des pierres
J’ai essuyé les larmes de nos nuits
La terre de tes seins
Hait la langue
Mon regard minéral
Souligne la fente des corps
A chair de peau
L’air se presse à ma bouche
L’érosion de la chair
Ride nos sourires
Je n’ai lu aucun livre
Ou presque
Immense l’illusion de
Notre humanité
Sauvage le regard que je
Porte
Sur nos traces
Absente
La mélancolie
Du réel
Des chairs
Qui nous mentent
Juste un désir
De corps en mouvement
Comme une trace refoulée
De notre
Mémoire
Faillante
Même les Traces vieillissent et épuisent la souffrance
J’ai convoyé l’écheveau
Des pierres infernales de mes contusions
La silice lisse coule entre mes doigts
Egrainant l’étoffe du temps
Sablier de verre de mes secrets exophtalmiques.
J’ai trop tardé
A apprendre les rides infécondes du vent
Ces baisers posés aux rives de tes absences
Tant besoin de croire
Aux dérives de tes cheveux
Accrochés à mes doigts
Comme on fait glisser les herbes
Sur les gerçures du désir irradié
Se délite le souvenir encré
de mes forces sauvages
vivaces invisibles secrètes
Presque serein de me confondre à la terre
de tes fantasmes et de tes sentences
Appartenance virile
Je suis l’œil de lynx de la névrose de tes mots
Le bonheur résiste
A l’entrejambe des femmes
Il y a même des transpirations volatiles
Au chevet des insomnies
Je te suppose de manière frontale
Au risque de murmurer le mot
Les écorchures apaisent les courbes de ton regard
Suis lové au creuset de tes rêves
J’ai rendez vous avec le sillage nonchalant
Des tortues de mer
Reconnaissantes de mon aube océane
Ce soir j’ai des envies de mers profondes et sombres
Où se noyer dans les sables roux
Révèle l’empreinte de l’inhumain
Je suis à l’encoche de l’attente
A l’essoufflement du reproche
A la croisée de ta bouche
Cette algue vive des sentiers creusés où tu écris
Ce linge que tu déplies
Qui enveloppe tes maux naissants
Je suis l’oreille de ton murmure nu
A la pointe des eaux imprévisibles
Je reconnais ton silence
d’après le frémissement
Ça y est, je vois, je vois
L’improbable
Je ne ressens que la douleur de l’impossible
L’articulation inflammatoire de ton cri
Tracas
La peau des mots fissure
Habillage sur mesure
Emotion qui transpire à tue-tête
Je suis cette cicatrice illisible du sommeil artificiel
Chronique de l’oubli
Nos chairs sont nos chaînes
Qui nous délient
Et annoncent la parole nue
Le verbe entier du sourire
Il y a parfois au fond de soi
Un long trait fragile et gracile qui se tend
Et qui pointille graphite
Illicite
Du voyage que jamais nous ne ferons
Comme si de notre vie il ne devait rien rester
Ma plus grande blessure est de ne pas souffrir
Et pourtant tu inspires la caresse au monde.
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31/08/2006
Répétition

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30/08/2006
Rides sur serpentines
21:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
métamorphisme
Qui défie l’horizon
Enveloppée des caresses
Liquides du ressac
Dans mes plis se lisent
Les assauts, les souffrances
Et dans ma rondeur
Ma peur du réveil
Des abîmes
De mes respirations courtes
Courbant les gorgones
Simple écho maternel
De mon héritage marin
Un trait me partage
Et nie mon unicité
J’aime cette pierre
Où je suis né
18:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
24/08/2006
claire
J'ai croisé dans le ciel
noir
comme la pierre
les traces
de mon premier amour
il a dessiné
sur mon coeur
les ombres refoulées
de l'émoi
les hanches forcées
du sourire
J'ai toujours
réinventé le ciel
même
noir
et ce soir
je te revois
dans le ciel noir
de nos vingt ans
et j'y crois
22:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
04/08/2006
Tache aveugle
19:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
Auréole des mots
je n'écris
que ce qui
ne sait
se
dire
17:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
16/07/2006
Sans titre

21:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Quête du paradis terrestre: 1ère heure du neuvième jour

Peinture de Michel Suret-Canale 1988
(trace d'humain)
21:17 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
15/07/2006
Insouciance
J’écris pour te savoir vivant
J’écris une herbe dans le cœur
J’écris une pierre dans la poche
J’écris un mot échappé de la bouche
J’écris dans la frayeur de la rencontre
J’écris pour ne plus avoir peur
J’écris comme on verse une larme
J’écris comme un cri dérisoire
J’écris une poignée de mains
J’écris pour faire semblant d’exister
J’écris pour souligner le temps
J’écris pour avaler le sourire des enfants
J’écris pour deviner les racines du soleil
J’écris pour me libérer de mes peurs ancestrales
J’écris pour me deviner dans tes yeux
J’écris pour te donner la parole
J’écris pour les ricochets de douleur
Ricochets de bonheur
J’écris pour me sentir humain
Et ne pas rester caché sous les draps mutiques
19:02 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
Bleu

Comment apprendre le bleu
Déformation illicite des chairs
J’imprime le trait fragile
De mes émotions
Je ne suis en toi
Que cette partie de toi-même
Qui se refuse
A courber l’échine
Long prolongement acide
De la souffrance
Je me reconnais dans les ratures
Insistantes de l’oubli
Je ne suis que ton cri inaudible et dérisoire
Une trace de toi
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06/07/2006
te voir

Juste pouvoir te voir
au dessus de mon écran
comme la trace folle
de ton soupir
la présence du temps
n'en demandait pas tant
et
pourtant tu sais
être là
dans le trait d'ernest
qui coagule l'éveil
21:07 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
25/06/2006
Devant-jour (hommage à Raphaël Confiant et à tous les "chabins" du monde)
Un rien parfois
Fait obstacle à l’éclosion
De la parole
Il y a des paresses inexplicables
Des oublis fertiles
Qui opacifient le front des hommes
Le coma des mots
Comme associé au coma des pierres
Dure encore
Et ne nous surprend plus
Dépouille de la souffrance
Nous savons tous
Qu’un jour
Il y a réveil
Une herbe dans le coeur
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17/06/2006
Elle2

17:27 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
12/06/2006
note
Dans les écorces lisses de ma silhouette inventée
Par le lit tari des rivières
Par la lumière sourde
Qui écrase les reliefs
Ecrase la peine
Perspective d’une route à tracer
Un chemin droit
Aux hanches de ton coeur
Caressé les pierres
Comme on se parle à soi-même
Tendrement sans indulgence
Comme une mère passe l’écharpe à son fils
Une caresse de l’ombre
Attachée au cœur
Qui apprend chaque matin la naissance des rosées
Un reflet, empreinte de solitude
Tatouée au creux des gestes familiers
Comme un baiser volé au silence des oiseaux.
J’aurais voulu être plus généreux
Que la terre même
Et j’ai tout oublié
Je sais que je me prolonge
Dans le délitement des sables bleus
Le bouillonnement des bains jaunes
Cette humidité à peine audible
Au sourire de tes lèvres
L’effleurement d’un moucheron
Au coin de la tache aveugle
De nos rencontres
Je me soupçonne sur fond de rideau lourd
Comme pour inventer une palpable
Cristallisation
Je suis cette eau qui se perd dans la rondeur de la mer
Ce fruit indomptable
Que tu as refusé de toucher
Je suis de ces plages
Où s’étendre n’apporte pas le repos
Je suis en exil
Au doigté de mes rêves
Loin de la peau
Des scarifications du désir
Et je m’accroche à vos sourires
Juste se taire
Et espérer les pollens
La crête des vagues
L’envolée des dunes
L’écorce des pierres
L’alchimie des mots
Le silence des pierres est plus léger que celui des hommes
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26/05/2006
Grand père
Je rêve encore de ce voyage
Que tu m’avais promis
Où rien ne bouge
Où se fige l’acidité de nos regards croisés
Où l’arborescente fougère imprime
Sérénité et fraîcheur du temps
A toute chose
A fleur de mots
Tes peaux me sont chairs
Des remontées du Mississipi
Aux escales en pays Cajun ou Caraïbe
Ce périple ne s’imagine
Qu’au sang de nos pieds meurtris
Ce voyage se mérite dans le rite
Disais-tu…
Dans cette imprégnation de l’immobile
Du sacré virgule du nécessaire point
Cette insistance qui coulait dans tes nageoires
Cette gorgée laborieuse d’humanité transpirante et volatile
Que tu ne dédaignais pas
Où nous croisions les tentations du possible
Quel rivage glisse et érode nos corps
Sensible comme la perception du territoire
La terre n’appartient qu’aux grimaces de la nuit
Les paumes de nos mains ouvertes
Tu inquiètes les hommes
Jamais nous ne nous poserons la question de
L’ailleurs
Jamais je ne ferai ce voyage
Et je l’ai pourtant si souvent fait
Avec toi
Accoudé au bastingage les yeux dissous dans la mer
Grand père

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19/05/2006
Tracas

Je trace
Trace lasse
Tracas du Rien Dire
Fracas des maux suintants de la robe des roches
La peau des mots fissure habillage sur mesure
Emotion qui transpire à tue-tête
Je suis cette cicatrice illisible du sommeil artificiel
Chronique de l’oubli
Nos chairs sont nos chaînes qui nous délient et annoncent la parole nue
Le verbe entier du sourire
Il y a parfois au fond de soi
Un long trait fragile et gracile qui se tend
Et qui pointille graphite illicite et trouve sa place
Tu sais comme sur cette peinture de Francis Picabia
La Trace ne dit rien cette longue langue blonde absente
Entre deux incertains
Ce voyage que jamais nous ne ferons
Ma plus grande blessure est de ne pas avoir mal
Je me brûle les yeux à regarder plus loin que l’eau
Vision transparente de l’écueil
Là où la pluie creuse le sillon des rides avides du silence
Rêves effacés d’hypothétiques retrouvailles
Un simple signe primitif plaintif pli primal de nos sédiments Stigmate indélébile de la fugacité
Comme si de notre vie il ne devait rien rester
La force du vent sur nos tempes
Mes doigts qui tremblent à la ligne de tes courbes
Un réveil aveugle de présence
Un rien de rien
Il nous faut si peu parfois pour que rien n’advienne
Et pourtant tu inspires la caresse au monde
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14/05/2006
Métisse
saura qui nous sommes qui
viendra nous toucher juste là aux limites
de nos corps pierres et courbes
qui prendra le temps qu'il faut
pour ne pas que nous tombions
Aux limites de nos pleurs essentiels
Il y a des jetées de respirations insoumises
Comme des pierres fécondant la mer
Des ricochets d’émois
Improbable incarnation liquide
Une chute des herbes
Sans serment
Une ombre retenue par la main
Le bonheur ne pèse rien
Un grain de sable fait naître les marées

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