12/06/2006
note
J’ai planté les ongles
Dans les écorces lisses de ma silhouette inventée
Par le lit tari des rivières
Par la lumière sourde
Qui écrase les reliefs
Ecrase la peine
Perspective d’une route à tracer
Un chemin droit
Aux hanches de ton coeur
Caressé les pierres
Comme on se parle à soi-même
Tendrement sans indulgence
Comme une mère passe l’écharpe à son fils
Une caresse de l’ombre
Attachée au cœur
Qui apprend chaque matin la naissance des rosées
Un reflet, empreinte de solitude
Tatouée au creux des gestes familiers
Comme un baiser volé au silence des oiseaux.
J’aurais voulu être plus généreux
Que la terre même
Et j’ai tout oublié
Je sais que je me prolonge
Dans le délitement des sables bleus
Le bouillonnement des bains jaunes
Cette humidité à peine audible
Au sourire de tes lèvres
L’effleurement d’un moucheron
Au coin de la tache aveugle
De nos rencontres
Je me soupçonne sur fond de rideau lourd
Comme pour inventer une palpable
Cristallisation
Je suis cette eau qui se perd dans la rondeur de la mer
Ce fruit indomptable
Que tu as refusé de toucher
Je suis de ces plages
Où s’étendre n’apporte pas le repos
Je suis en exil
Au doigté de mes rêves
Loin de la peau
Des scarifications du désir
Et je m’accroche à vos sourires
Juste se taire
Et espérer les pollens
La crête des vagues
L’envolée des dunes
L’écorce des pierres
L’alchimie des mots
Le silence des pierres est plus léger que celui des hommes
21:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Un très beau texte qui attend le sourire de la vie ..! L'essentiel est d'y croire fermement pour que le rêve devienne réalité ! "Haut les coeurs" ! Bonheur assuré...!!
Bisoussssssss
JADE
Écrit par : JADE | 13/06/2006
Un tournoiement mêlé de couleurs et de soupirs ténus, comme encore en regard derrière les mots.
..."Dans le délitement des sables bleus / Le bouillonnement des bains jaunes / Cette humidité à peine audible"...
Un beau texte
Écrit par : Ile | 13/06/2006
merci...
Écrit par : kla | 17/06/2006
On m'a montré le chemin, j'ai suivi la route, et au bout une belle maison, j'en ai ouvert les volets, je ne les referme pas.
Écrit par : lutin | 19/06/2006
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