21/11/2007
Grenoble un jour

10:52 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
Les Mains

J’écris tout petit
Pour ne pas rien dire
A peine lisible
Tellement le vent est fort
Juste au bord du cœur
Que les lettres ne s’évanouissent pas
Juste pour que tu saches
Que j’ai encore des mains
Qui si elles ne savent écrire
Sauront toujours
Serrer très fort
Les mains de ceux
Qui savent les ouvrir
10:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
14/11/2007
Dessin

dessin JL COUDRAY
08:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)
11/11/2007
Reconstruire

Le vent a chassé
Les feuilles écrites
Des bouleaux de mon jardin
Les feuilles vierges
De mon esprit
Résistent aux paupières du soleil
Je réapprends les couleurs
Des ciels ténébreux
Des pierres du chemin
Des herbes hautes vacillantes
J’ai réappris à aimer le grain
Et le regard des autres
Je n’ai plus peur
J’ai reconstruit fidèlement
La cabane de mes idées folles
Et je sais un peu d’où je viens
Les arbres ne me reconnaissent plus
Et pourtant ils m’accueillent
Et me serrent de mille bras
Je sais ce qu’est un passage
Et la prudence
Ne m’est plus coutumière
Je me sens d’un autre monde
Où bonheur et bonté
Remplacent égalité fraternité
Je suis un sauvage
Dont la barbarie se mue
Dans l’attention de l’infime
Mon oreille est posée sur la terre
Comme sur un ventre de femme
Pour écouter la vie
La confiance me vient de la terre
Et des mains des hommes
09:36 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2007
Gamin de Paris

Passer si près de la mort
C’est passer si près de la vie
Etre en son cœur même
Se rappeler les toits de Paris
Que nous parcourions enfants
Quand la nuit nous surprenait
Et que le gris des ardoises et du zinc
Illuminait nos pas.
C’est le retour par les
Bouquinistes des quais de Seine
Et nos envolées lyriques avec un passant
C’est le 32 rue de Chazelles
Où j’ai appris autant qu’à l’école
Une grand mère concierge
Dans un immeuble du 17ème
C’était une chance, tout le monde
M’aimait et se mettait en quatre
Pour me faire plaisir
Du médecin à l’avocat
Du mannequin au russe blanc,
Monsieur et Madame Tchakotine
Je me souviens de ce nom
Qui me faisait voyager
J’avais six ans et déjà les plaines du Caucase
Dans mes yeux de petit garçon.
Et comme j’étais impressionné d’entrer chez eux
Tous ces tapis, tous ces vases immenses décorés
Une odeur épicée et inconnue presque magique
Un autre monde déjà.
Cette vieille dame du 1er qui me donnait
Une larme à l’oeil
Tous les timbres Grecs
Qu’elle recevait de son fils
Il y avait aussi le chauffeur du patron de casino
Dans la rue juste en face
Qui passait plus de temps sur le trottoir
Que dans la voiture du boss
C’est lui qui m’a expliqué
Avec sa chaussure noire vernis pointue
Que la terre tournait sur elle-même
Nous restions des heures à regarder
L’ombre recouvrir sa chaussure
Ou l’inverse.
Déjà ombre et lumière
Habitaient mon esprit.
Et ma maîtresse de la rue de Renaudes
Avec ses longues tresses blondes
Qui me regardait avec tendresse quand je la dessinais
En couleurs sur la grande feuille de papier Canson,
Je ne dessinais qu’elle et mes dessins
Etaient exposés dans le hall d’entrée de l’école.
C’est aussi le 59 rue Rouelle
Où j’avais deux copains plus grands
L’un m’apprenait à construire
Des guitares électriques
et à voler dans les magasins
l’autre me rapportait des photos authentiques
de Leny escudero avec sa coupe façon Beatles
que j’ai retrouvés l’autre jour
avec plein de photos de moi
qu’il avait faites à la sortie de l’école
près de l’ancienne usine Coca Cola
pas loin du quai de javel,
là où j’allais voir les clochards
qui me parlaient de leurs chagrins d’amour
ou du sens de la vie.
Ils me mettaient des rêves dans la tête
Qui ne m’ont plus quittés.
La vie c’est aussi cette résurgence de souvenirs
Accompagnée d’émotions encore très vivaces
C’est aussi cette Algérienne qui habitait en face rue Rouelle
Qui s’était jeté de la Tour Eiffel du second étage
Et que ses grandes jupes avaient plaqué au premier étage
Accrochée par un membre…
Depuis je la voyais avec sa jambe plastique
A peine visible
Et j’aurais voulu lui parler
Lui demander ce qui s’était passé dans sa tête
Mais je n’ai jamais osé
Et chaque jour j’ai essayé de lui parler
Mais bien sûr elle ne le sait pas…
C’est pour tous ces silences écorchés
Ces absences involontaires et volontaires
Ces ratés de la vie, je veux dire mes ratés
Toutes les fois où j’aurais pu rendre
Ce qu’on m’a donné sans désir de retour
C’est pour tout cet innommable
Que j’écris encore un peu
Pour le bonheur bleu
Que les vaches rousses savent me donner
Pour les talus d’herbe et de feu
Où je peux me rouler
Pour les pierres qui savent si bien dire
Leur histoire et ne trichent jamais
Pour le feu dans les herbes
Et les herbes dans le coeur
Pour tous ceux que j’aime
Mais surtout pour tous ceux qui m’aiment
Et à qui je ne sais pas rendre cet amour.
Je ne saurais oublier le parc Monceau
Où je me laissais enfermer le soir
Pour découvrir tous les endroits magiques
Où se retrouvaient
Les amoureux.
06:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (7)
21/10/2007
Briser le silence

J’ai les rides de ton regard
Dans ma voix
Grand-père
le couvre-feu des mots
l’écorchure de ton silence
je suis un détenu sur
le chemin escarpé de la vie
la porcelaine du désir
vibre au diapason
de mes émois
l’instant est inutile
donc sacré
je saigne à l’ombre des pierres
l’écorce de mon enfance
réveille tous les séismes
je m’éveille à la voix du large
et la pluie ne rince
pas mes zones d’ombres
que je revendique
il y a du feu dans mes mots
des pierres dans mes poings
j’écris définitivement sur les pierres
invisibles
du silence
et
il y a toujours
puisque tu le dis
puisque tu es là
« une fenêtre ouverte »

12:49 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)
16/10/2007
faire semblant

peinture de Chantal
Comme une fleur
Perd ses pétales de rosée
Mes mots s’évanouissent
Sans doute pour renaître
Un jour
Plus tard
Peut-être Jamais
C’est sans importance
Le partage s’invente ailleurs
Le bonheur aussi
Mes mots sont toujours là
Quelque part
Dans la main que je te tends
Dans l’amour que je te donne
Les mots sont juste le souffle
De ce que je suis
Un parfum
Une caresse
Mais ils ne remplacent pas la présence
Aujourd’hui
Ils ont besoin
De hurler
Mon silence
21:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
06/10/2007
commentaire

10:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
24/09/2007
Je ne vous aime pas
Meurtrière
Meurtrissure
J’ai décidé de fermer
Mes mots
Quelques temps
Le temps de rien
Le temps de ne rien savoir
Et le temps
De ne rien apprendre
J’ai tant rien envie de dire
Et tant envie de vous noyer de paroles
Envie de ne plus parler
Mais envie de faire
Toucher de mes mains
L’intouchable
Parler avec mes mains
Avec les rugosités
Des sentiments primaires
Primitifs avec chance
Envie de me réconcilier
Avec moi-même
Tout seul
Comme un grand
peut-être
Pour mieux
Vous aimer


10:02 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
22/09/2007
C'est fou comme on peut se reconnaître...

15:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
Décider de se taire....

C’est si peu dire avec des mots
Qu’il est un temps mature
Et oublié
Où c’est la terre qui parle
Les pierres sans violence
Donnent le ton

Et il s’agit
Seulement d’écouter
Ecouter vibrer
Toutes nos blessures
Toutes nos fêlures
Tous les bruissements de l’air
Le bruit des mots
Oublie même le silence
Ce tumulte d’avant les mots
Où
Les pierres mêmes Nous montrent
Leurs cicatrices

15:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
16/09/2007
Pierres

GOLDWO
autre oeuvre
aussi
symbolique
qu'éphémère
17:23 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
15/09/2007
Sans un mot

Andy
Il y a des oeuvres
où tout commentaire
serait superflu
tellement
c'est pur
et
en deça
des mots
20:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
09/09/2007
AVEC LE TEMPS...

Ouvre ton cœur
C’est facile
Comme passer
Sa main sur une branche
Sur un corps frémissant
Sur une hanche
Découvre ton cœur
Comme un quartz
Où tu te coupes
Et saigne
D’autres réveils
Des pas sur une terre
Etrangère
Un corps que tu croyais
Connaître
Une nouvelle rive
Où l’émoi échoue
Un passé postérieur
Qui gifle
Tes certitudes
Et puis un regard
Comme jamais
Où tu vois
Autrement
Un regard lavé
Par la peur
21:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
06/09/2007
Ré apprendre à vivre

BEN
08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
03/09/2007
La joie revient

20:50 | Lien permanent | Commentaires (1)
29/08/2007
Duroc photographiant sa pierre

Christian Duroc Sculptures
19:11 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
clin d'oeil à Pierrefixe

Je l'ai aimé cette pierre que je t'ai vu une semaine
durant
travailler, toucher,mordre...
sans doute était-ce ma pierre
l'espace de ce moment
où la connaissance
avait su autant me troubler

je l'ai regardée
à m'user le regard
à réparer ma propre blessure
pour ce moment je te remercie
christian pierrefixe dit Duroc
ça ne s'invente pas
19:01 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
L'arme à rire

Comme une larme
Qui n’en finit pas
De couler
Les reflets ne sont pas absents
De mon silence
Comme une ligne de faille
Il y a dans mon articulation
Des césures imprévisibles
Une fêlure
Que la mer colmate
Aussi mal
Que mon application
A être humain
La connaissance ouvre
Une brèche parfois
Qui réalise une souffrance
Heureusement les larmes
Crient
Plus fort que les mots
18:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2007
Au coeur de la vie

Au coeur de ma vie
On torture même les coquelicots
Il n’y a pas de raison
A l’effroi
Ni au désespoir
Et pourtant
Chaque herbe saigne
Et pleure en cachette
C’est fou le bruit
Que fait le silence
Du non dit
J’aimerais tant aimer
Comme une fleur se penche
Sur ton épaule
Sourire
Comme un enfant
Qui ne doute pas
Avoir les doigts
Au bout des mains
Pour te serrer dans mes bras
Avoir les bras
Au bout du cœur
Pour te dire
Je t’aime
20:54 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)