06/08/2010
Re-con-naissance

J’ai cousu les paumes de mes mains
Aux rives escarpées du sommeil
Simulé le silence
Pour entendre les pleurs de la terre
Retrouver les émotions
Du temps où rêver
N’appartenait qu’aux enfants
J’ai fermé la bouche des étoiles
Pour écouter leur souffrance
Irradiée de lumière
Souvenir impénétrable
D’une autre mémoire
Qui nous précède
Récit imprévisible
Des imprécisions de nos vies
j’ai écrasé le soleil
enfoncé mes mains dans la pierre
pour me moquer du temps
j’ai un savoir que je ne saurais jamais
j’ai des mots enfermés
dans les rides de mon cœur
qui ne sauront jamais dire
le bonheur d’un regard
l’éclipse de ton sourire
j’ai le vent sur mon visage
qui sèche mes larmes
et me lave des grandes marées
j’ai effacé les douleurs
comme on apprivoise
l’ultime instant de bonheur
je souris de l ‘inconsistance
du feu dans mon regard
de l’amour que je ne sais pas donner
l’errance indécise
de mes certitudes
je peux me regarder
sans rougir…
jamais09:13 | Lien permanent | Commentaires (3)
27/06/2010
Voile

Je veux me souvenir
De ce que je ne suis pas
De cette absence de mots
Pour se dire
De ce silence sans faille
Où se construit le manque
De ce rien de moi-même
Qui va me constituer
Je veux me souvenir
De l’échancrure du silence
De l’entrejambe du bonheur
Des désirs à peine audibles
Des gorgées de sourire
Que la mer a repris
Je veux me souvenir
Des blessures imprévues
Injuste prégnance
Des mots d’avant
De ceux du monde
De l’autre côté
Celui que nous ne retrouvons jamais
Même dans l’inconstance
De nos rêves d’enfant
Ce pays noyé de souvenirs
Qui nous échappent
A tout jamais
Je veux reconstruire
Sur des sables mouvants
L’un-certitude du s’avoir
Avaler l’océan
Et faire des bulles de savon
Colorier sans dépasser
Tendre la main à l’absurde
Me coucher sur les pierres
Regarder les étoiles
Celles que j’invente chaque soir
Pour que la nuit improbable
Rassemble ceux qui s’aiment
Je veux ôter ce doigt
Qui m’empêche de parler
Parce qu’il n’y a rien à dire
Et tellement à se dire
Dans le chambranle de la porte
Je m’accroche
A tous ces traits de crayon
Usés par le temps
Qui racontent nos vies
Mieux que personne.
(Cristallisation avortée de quartz Amérique du Sud)
07:17 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
21/05/2010
Abandon
Des infiltrés
Infiltrés
Dans l’horreur du mensonge
Je ne me reconnais plus
Dans cette humanité
Qui se renie sous prétexte de vérité
De transparence exsangue
Qui ne respecte plus rien
Ne se respecte pas elle-même
22h 15 les portes de l’Hôpital psychiatrique s’ouvrent
s’entrouvrent sous couvert de compréhension de l’Autre
Des soignants non soignant
La relation n’excise pas la conscience
Une souffrance exorbitée
Que les aveugles de l’écoute
Ignorent autant que leur surdité
Entretenue et valorisée
Déqualifions déqualifions…
Comme s’il était inné de partager la Folie
De s’y fondre parfois de la combattre aussi
Main à main regard de l’âme à la clé
Le temps ne se gagne pas en manuels de bonne conduite
La folie est notre terreau
L’entendre est notre folie
Notre vrai vérité
Qui se tisse dans la douleur
De convoquer l’autre
A son propre mir-age
Qui reconduit à les sans ciel
Humilité du regard
Tolérant à soi même
Les pieds dans le bayou souillé
Tenir tête à l’écervelée rumeur
Des spéculateurs de rêve
Parler
Dire sans complaisance
La honte qui nous envahit
Nous pollue
Dire combien il est difficile d’écouter
Sans s’entendre crier
Dire l’humanité qui nous traverse
Et nous échappe
Incohérence du souvenir
Il est 19h11 j’ai 3,71 d’INR, c’est trop
Pas assez pour faire bouillonner ma tête
et exploser mes vaisseaux
Assez pour graver mon rêve
19:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/05/2010
Dits d'Il

Une voix dans la nuit
Une voix qui vous saisit
A deux doigts de raccrocher
Un timbre de voix connu reconnu
Le noir d’une lumière
Ravivée par quelques mots
La dérive qui vous emporte
Un ancien patient
Qui se soucie de moi
Qui s’inquiète de moi
Alors qu’il connaît
Certainement mieux l’enfer que moi
Un lien qui dépasse le travail
Cette intonation dans la voix
Avec ou sans alcool
Qui touche directement mon cœur
Directement ma chair
Il me tend la main
Moi qui suis un handicapé du don
Je vacille
Merci Frédéric
De t’avoir rencontré
Un jour terrible
Qui ne t’appartient plus
Un jour d’émotion nue
Un jour d’hommes11:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
09/05/2010
Dommages collatéraux
Je cotise à la sécurité sociale
Les fleurs de pissenlits
Envahissent le jardin
Je n’ai encore jamais pensé
A la retraite
Il y a un débat dérisoire
Sur la psychanalyse
Si chacun ne se remet pas en question
Faut-il là encore
Brûler les innocents
Dommages collatéraux
Je n’ai pas le moral
Je viens de faire des courses
Au Casino du coin
J’aime bien piquer deux trois trucs
Insignifiants
Je pense à ceux
Qui ne mangent pas
Je pense aux spéculateurs
Dommages collatéraux
J’ai acheté Arthur en livre de poche
Je n’aime pas les missels
Je n’aime pas l’argent
Ça ne contribue
Certainement pas au bonheur
Je suis piégé
Je ne choisis plus rien
Ni ce que je mange
Ni ce que j’écoute
Ni ce que je vois
Ni tout à fait ce que je pense
Juste les mots pour l’écrire
Dommages collatéraux
La montagne mord le ciel
Et se confond avec les brumes
Des paumes de mes mains dans la terre
Là je vis vraiment
Entrailles contre entailles
Sans courber l’échine
Dans un soleil absent
Qui me fait mal
Là où je sais exister
16:31 | Lien permanent | Commentaires (2)
24/04/2010
Le sommet du gouffre

De l’obscurité du soleil
J’ai tiré le champ aveugle
De la vérité
Les leçons cent fois remises
A l ‘ouvrage
Obsession figée
D’une humanité sans rides
Qui impose le manque
Comme la seule perception
Tactile du réel
Evanescence des plis de ma mémoire
Des pensées froissés
Par l ‘indignation
J’écris tes aléas
Partie congrue du désir
Fils tendus de mon inertie
Comme on lève son verre
A la révolte
Je me révèle
Dans l’absence du regard
L’ incompréhension des pierres du rêve
L’appréhension d’un toucher de peau
L’éclat soudain lumineux
De la tristesse
Ma chair n’en finit pas
De troubler mon sommeil
D’ondes vives
Séparant les persiennes
Il est tard
Et pourtant
Je sens poindre le jour
Je sens les mots m’envahir
De ce qu’ils ne peuvent dire
18:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
Filiation
Mon fils m'a envoyé cette vidéo
je l'avais déjà vue
mais l'adresse qui se reconstruit
m'émeut autant
que le contenu qu'il m'adresse
Il est des petits gestes
de ces gestes qu'on mesure avec les doigts
ou avec le coeur
"je t'aime comme ça"
en montrant l'index et le pouce
croisant le regard
preuve insignifiante
du réel
de l'amour
14:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
18/04/2010
For the Times
Je croyais que nous ne nous quitterions jamais
Les camarades de lycée
Les camarades de révolte et de tendresse
Ces inséparables à la nuque transparente
Ces enfants déjà hommes qui possédaient l’avenir
Leurs mots de verre tranchaient la vie
Avec l’insolence de la générosité
D’une lame bien acérée
Nous regardions les étoiles à l’unisson
Comme une mauvaise troupe dans ses tranchées
Les herbes folles balayaient nos visages juvéniles
Les interdits nous interdisaient allégeance
Dylan chantait
Biga écrivait
Pignon ernest dessinait
Nous rêvions
( Effeuiller quelques lettres
Et sourire des mots
Ebauchés au feu de mes yeux
Simplicité du levant
Où ma main se lie à la tienne
Pour dessiner les contours
Volatiles des pigments de l’amour
Noce incertaine des berges
Vierges de nos silences
Je te répète mon île
Jusqu’à t’écrire ma folie
D’homme )
Nous avons cloturé
Nos cœurs
Sans même nous en apercevoir
Pourtant l’impossible ne nous a jamais quitté
Il nous traverse
A chaque geste de bonté
De justice
Nous sommes-nous vraiment quittés
13:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/04/2010
Par delà les nuages

« Il y eut les landes sauvages, et puis il y eut le rivage, et puis il y eut l'océan. Partir toujours et n'arriver jamais. On quitte les lieux, on quitte les autres, après, on se quitte soi-même. On ne se remet jamais de tous ces départs, de tous ces abandons. On vit dans un temps écrasé. »
Franck
C’est vrai
On ne se remet jamais
De tous ces départs
On recristallise
Les contours du cœur
Ecorchure après écorchure
Nous avons la patience des pierres
A nous déliter
Avec délicatesse
Avec pudeur
En silence
Ce tremblement de rosée
Nous émeut encore
Tout est muet
Dans le sillage des mots
Il n’y a que le blanc
Qui efface le bleu
Un rêve incertain
Crevasse nos réveils
Qui efface le poids du vent
L’humidité a le pouvoir des herbes folles
Un vallon me poursuit
Assèche ma paupière
Il est temps
De tant de temps
Les larmes de tes mots
Risée inattendue
Tendue de lumière
Partage le rêve
Nuages
Destination de l’improbable
Où l’émotion
S’écrit
Comme une pluie de fleurs
11:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
03/04/2010
Imposture

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple
l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque
portion du peuple, le plus sacré et le plus indispensable
des devoirs » article XXXV des Droits de l’Homme
Lalangue trace indélébile
De notre aliénation
De la dérive insurmontable
Du désir
J’ai les mains
Ancrées dans le Réel
Une ligne bleu partage le silence
Un cri ombre décalée des marées
Lien invisible éphémère qui
Soutient notre regard
« L’autisme n’est pas une maladie psychique »
Ministre de la Santé
C’est décidé, demain je fais le budget de l’état
Et je vais à l’école du cirque
Apprendre le dressage
Quelle imposture
Leautisme
Lumière éteinte
souterraine
De l’avènement impossible du discours
Généalogie terrifiante et inattendue de chacun de nous
Espace de liberté
Nié et renié
Interminablement
Quand comprendrez-vous
Que votre choix
N’est pas le notre
Violer encore le silence
Qui nous protège
Prenez définitivement notre parole
Qui n’en finira pas de vous manquer
Notre parole oubliée
Qui vit
Comme une herbe dans le cœur
Loin de votre arrogance
Qui sont ces gens
Qui prétendent comprendre
L’incompréhensible
16:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2010
"La matinée se lève"
"La matinée se lève"
elle ne sera jamais plus la même
j'avais fait une note en 2008 ici
je me souviens d'un de tes derniers concerts à Tours
en 1972-73 que j'ai raté
j'y pense encore
quelque chose meurt un peu en moi
avec toi Ferrat
c'est tout
12:22 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2010
Aperçu

L’astéroïde caressa le ciel
Le temps d’un détail
D’une respiration
Un souffle imperceptible
fulgurant
égratigna ma mémoire
Je n’avais pas de père
Un coquetier ébréché
Du père du père
Fossile inconstant
De mes souvenirs
Quoi d’autre
Coquelicot ébréché
Le suicide d’un enfant
Ça n’existe pas
Même au 6 ème étage
du 32 de la rue de Chazelle
Vue sur cour
Comment panser
Le silence
Penser cette absence
Sans mot ni larme
La perte
Le mi-racle des étoiles
Cicatrise le ciel
Arrondit mes yeux d’enfant
Endette mon sourire
J’ai marché à 8 mois
Courir après l’irrattrapable
Toujours plus loin
Parfois trop loin
Jamais assez loin
écouter
Apprendre à écouter
Des heures et des hommes
Des jours et des nuits
Avaler les mots père-dû
Avec boulimie éperdue
Rencontre
Soirées flipper
Au bar du centre à Pithiviers
Soirées fripantes pour un fils de pauvre
Riche des folies percutantes d’un prof
Volé à Nice entre deux rames
De carton gaufré
Raccommoder des lambeaux de vie
Comme on beurre des tartines
Ne pas laisser l’espace béant s’imposer
Reconstruire une mémoire
1992 Tel Aviv, Jerusalem, Eilat
aux bords de la piscine de l’hôtel Sinaï
mêlé à tous ces analystes Parisiens
mes mollets font la différence
mon appétit aussi
magique
je t’ai souvent raconté
Grand père
Comme toi l’Océan
Comme toi l’île
Inévitable
Pour se poser comme un géant
Y puiser son humanité
Scruter l’invisible
Te donner la main
Et pouvoir se perdre
Dans les sanglots de la terre
Pour mieux tenir debout
Le silence aussi sort de la bouche
Des enfants
Le scialytique aveuglant
Qui soude les mots à venir
Mon cœur dans tes mains
Le temps d’une vie
Et vieillir souverainement
Sans peur
Mais
Vieillir vraiment
09:37 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
28/02/2010
Voyage Voyage

Je m’amnésie
Imprévisiblement
Un père visible ment
Le Réel touche les érosions
Sensibles de l’Imaginaire
Je m’accroche à mes rêves
Qui se confondent
A la palpation clinique
Du réveil
A l’évitement pulsatile
Du firmament
La pensée de l’Homme
Me confond
En incompréhension
Et en colère
Rien n’a d’égal
Que le changement de lit des rivières
La disparition inopinée
Du regard
L’obscurantisme des croyances
Ne permet
Que de masquer
La Loi du père
Générée par
Notre profonde dépendance
Nourricière
petitd’homme
Nous le resterons
Nous nous mesurons
A des cibles illusoires
Où notre liberté émousse
Notre propre réalité
Nous y perdons notre identité
En croyant la conquérir
Nous ne sommes que les scories
Du grand fleuve
Qui nous mène à la mer
incertaine
10:58 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
24/02/2010
L'encre de mes yeux
Cicatrice improbable cicatrice
Maintes fois évitée
Mes yeux font silence
Mon sourire même ne trahit rien
Il n’y a ni tristesse ni tristesse
Juste l’ennui vénéré
Des étendues à inventer
Des profondeurs sans limite
Des varices de la terre
Des hémorragies insolites
Du désir à venir
Page blanche écrite au burin de vos yeux
Naître d’une blessure invisible
Tannée par le temps
Geste répété offensif
Plus insignifiant qu’une ride
Déposée avec douceur
Comme un vent chaud d’hiver
Déplaçant les continents
Simplicité de vos gestes attendus
Ratures signifiantes de tendresse
Je me sens revivre de vos maladresses
De votre jeunesse
De votre force
Je vous rencontre
Enfin
Chacun de vous
Mon fils, ma fille
Précipitation inattendue
Des résurgences cicatricielles
Des berges de mon cœur
vous êtes ma chair
les enfants d’un désir im-parfait
que vous sublimez
vous êtes la voix
claire et limpide
qui m’arrache
des frémissements de larmes
de bonheur
vous êtes l’encre de mes yeux
18:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
07/02/2010
Immuable
C’est comme un matin
Aveuglé de silence
Rien ne bouge
Rien ne frémit
Pas même mes lèvres
Crevassées et gercées
Par l’absence
Je t’écris un sourire
Dessiné par la peur
Cousu des cicatrices
Alignés de la vie
Rien ne bouge
Rien ne frémit
Douleur inutile
Raturée de vos faiblesses
Malveillantes
Cesser de chercher
Reconnaissance
Rien ne bouge
rien ne frémit
Solitaire et nu
Mon regard me trahit
Comme il vous trahit
Je ne suis qu’un cri
Désarticulé né des
Faveurs de l’océan
Rien ne bouge
Rien ne frémit
Je m’exhibe insolent
Pour mieux cacher
La peine qui m’étrangle
Celle d’un matin inutile
Main dans la main
à espérer le monde
Rien ne bouge
Rien ne frémit
Je m’inconscience
A soulever les vagues
Je m’impuissance
A me révéler
Humain
Rien ne bouge
Rien ne frémit
11:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
02/02/2010
Il y a des jours
Ombre de Fête
Ancrée dans les sinuosités
De mes réveils d’enfant
Quand c’est dimanche
Et que l’on n’a pas école
Ride d’un bonheur fugitif
Lisse et doux comme une caresse
Lorsqu’on réalise
La collusion du réel
Celle là même que l’on n’imaginait plus
Comme un second réveil
Un réveil d’exception
Où tout pourrait être différent
Où le monde se construit
Sur des falaises inventées
Plus vraies que vrai
Où les séismes ne sont
Que les bougonnements de nos cœurs
Une phrase d’un grand auteur
Apprise pour sa dernière dissertation
Un refuge solitaire
Où s’infiltre le soleil
Ce n’est que l’ombre de la terre
Et pourtant si fragile
Il y a des jours
Comme ça
Où même le dimanche
On va à l’école
Persuadé
Que tout peut changer
08:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
16/01/2010
Bernard PAHIN

Je ne vous reparlerai plus
De Bernard PAHIN
De cet artiste atypique
Comme on dit…
Je vous parlerai de l’homme
Qui comme chaque année
Avec méticulosité
attention
M’adresse ses vœux
A travers un travail
Cousu d’encre et de lumière
Cousu de tendresse et de générosité
Je vous parle de cet homme
Qui accumule des morceaux de vies
Des parcelles de souvenirs
Et sait même tisser
Des relations fraternelles
Avec un talent
Qu’on n’apprend pas dans les livres
Tout au plus
Autour d’une table
Ou au détour d’une rue
où il expose parfois
comme on attend
le rendez vous
avec l’imprévisible
18:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
15/01/2010
Yannick et Blaise
Je pense à toi Yannick St Louis
Et à tes frères d’Haïti
A Blaise du Lorrain
Et à ses peurs des coups de feu
Je pense à tout cet arc Caraïbe
Soumis aux spasmes de la terre
Ici je vous écris dans la neige
Avec des flocons dérisoires
De pureté

je rassemble toutes les forces
humaines et inhumaines
pour caresser mon impuissance
et donner à ceux qui peuvent
ouvrir votre sourire
dans ce chaos indescriptible
juste une once de passion
des larmes déjà asséchées
des mots
dont l’écho me revient
en plainte lancinantes
belles comme la force
que vous déployez
à vous battre
avec les mains
de vos corps
les mêmes mains
que tu me tendais
quand je t’ai rencontrée18:17 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
02/01/2010
Palabres
J’entends encore
Mes éclats de pleures
A regarder cet étranger
Si étrange
Qui n’était que moi même
Et qui pourtant me paraissait
Si différent
Revenant d’un voyage
Que je n’avais choisi
Dans aucune brochure
Et qui m’a emmené
Plus loin que tous
mes rêves ensevelis
dans un fugace moment de réflexion
le temps s’était arrêté
pour me laisser
me reconnaître
ré habiter le monde
des humains
que j’ai toujours tant de mal
à comprendre
et surtout à aimer
(il doit s’agir de moi)
plus de deux ans déjà
et ce matin je me suis croisé
dans ton regard
ami
qu’on t’a enlevé
dans une douleur
dont l’écho
a réveillé les larmes
de mon cœur
fait palpiter mes yeux
les lames de l’oubli
et nous avons parlé
longtemps
parlé de cette douleur
inhumaine
et sereine
qui l’espace
d’un instant nous rappelle
à la horde
à l’instinct
sauvage et unifiant
presque semblable
aux embrassades
des vœux de nouvel an
que je partage ce jour
avec tous ceux
qui ont fait ce voyage
d’une façon ou d’une autre
et qui gardent la trace indélébile
de leur reconstruction
18:57 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
24/12/2009
J'ai peur

Ombre de Fête
Ancrée dans les sinuosités
Tactiles des rides de nos souvenirs
De jeunesse
Je reste un trait d’union
Un point de suspension
Entre le rêve qui t’agite
Et la métamorphose du désir
Qui épaissit nos voix
A les rendre charnues
(j’allais dire charnelles)
Je suis de ce pays
Qui transporte les voix
Transporte les émotions
Dans les futaies humides
Des matins brumeux
De ce pays qui dissipe
Tous les malentendus
Et laisse nos corps aphasiques
Jargonner l’indicible
Alliance illégitime
Avec la terre qui nous porte
Nous supporte
Et nous emporte
Je suis de ces ombres
Qui te révèlent au monde
L’espace d’une parenthèse
Dans un temps qui se dilate…
Je suis enfermé
Dans les jardins gelés
Du parc Monceau
Ma mère n’est pourtant pas loin
J’ai peur
17:17 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)