09/05/2010
Dommages collatéraux
Je cotise à la sécurité sociale
Les fleurs de pissenlits
Envahissent le jardin
Je n’ai encore jamais pensé
A la retraite
Il y a un débat dérisoire
Sur la psychanalyse
Si chacun ne se remet pas en question
Faut-il là encore
Brûler les innocents
Dommages collatéraux
Je n’ai pas le moral
Je viens de faire des courses
Au Casino du coin
J’aime bien piquer deux trois trucs
Insignifiants
Je pense à ceux
Qui ne mangent pas
Je pense aux spéculateurs
Dommages collatéraux
J’ai acheté Arthur en livre de poche
Je n’aime pas les missels
Je n’aime pas l’argent
Ça ne contribue
Certainement pas au bonheur
Je suis piégé
Je ne choisis plus rien
Ni ce que je mange
Ni ce que j’écoute
Ni ce que je vois
Ni tout à fait ce que je pense
Juste les mots pour l’écrire
Dommages collatéraux
La montagne mord le ciel
Et se confond avec les brumes
Des paumes de mes mains dans la terre
Là je vis vraiment
Entrailles contre entailles
Sans courber l’échine
Dans un soleil absent
Qui me fait mal
Là où je sais exister
16:31 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
bonjour JLG, très touchant ce texte, une vie ordinaire dans un monde ordinaire où chacun pense à sa retraite, et à tout ce qui nous envahit un peu plus chaque jour
Bien à toi JL bonne semaine:)
Écrit par : if6 | 31/05/2010
Toujours assuré, rassuré de te lire
une amitié ordinaire et rare
jlg
Écrit par : JLGastecelle | 15/09/2010
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