13/03/2010
Aperçu
L’astéroïde caressa le ciel
Le temps d’un détail
D’une respiration
Un souffle imperceptible
fulgurant
égratigna ma mémoire
Je n’avais pas de père
Un coquetier ébréché
Du père du père
Fossile inconstant
De mes souvenirs
Quoi d’autre
Coquelicot ébréché
Le suicide d’un enfant
Ça n’existe pas
Même au 6 ème étage
du 32 de la rue de Chazelle
Vue sur cour
Comment panser
Le silence
Penser cette absence
Sans mot ni larme
La perte
Le mi-racle des étoiles
Cicatrise le ciel
Arrondit mes yeux d’enfant
Endette mon sourire
J’ai marché à 8 mois
Courir après l’irrattrapable
Toujours plus loin
Parfois trop loin
Jamais assez loin
écouter
Apprendre à écouter
Des heures et des hommes
Des jours et des nuits
Avaler les mots père-dû
Avec boulimie éperdue
Rencontre
Soirées flipper
Au bar du centre à Pithiviers
Soirées fripantes pour un fils de pauvre
Riche des folies percutantes d’un prof
Volé à Nice entre deux rames
De carton gaufré
Raccommoder des lambeaux de vie
Comme on beurre des tartines
Ne pas laisser l’espace béant s’imposer
Reconstruire une mémoire
1992 Tel Aviv, Jerusalem, Eilat
aux bords de la piscine de l’hôtel Sinaï
mêlé à tous ces analystes Parisiens
mes mollets font la différence
mon appétit aussi
magique
je t’ai souvent raconté
Grand père
Comme toi l’Océan
Comme toi l’île
Inévitable
Pour se poser comme un géant
Y puiser son humanité
Scruter l’invisible
Te donner la main
Et pouvoir se perdre
Dans les sanglots de la terre
Pour mieux tenir debout
Le silence aussi sort de la bouche
Des enfants
Le scialytique aveuglant
Qui soude les mots à venir
Mon cœur dans tes mains
Le temps d’une vie
Et vieillir souverainement
Sans peur
Mais
Vieillir vraiment
09:37 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Un beau texte, comme souvent, une photo coeur, je pensais au suicide de l'enfant, je pensais au meurtrier qui se trouve derrière.
Écrit par : lutin | 16/03/2010
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C'est l'absence ou la présence
quand l'enfant
ne sait plus à quel sein se vouer
...
amitiés
jlg
Écrit par : JLG | 21/03/2010
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