16/12/2009
Ombrage

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25/11/2009
Tanezrouft
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19/11/2009
Ebauche

J’ai enfanté le silence
Une voix de braise
Aux écorchures de sève
Pénètre insidieusement
Ma mémoire infantile
Sondant mon amnésie
Je me rapproche de moi
Je me souviens du rien
Qui modelait tout
Du tout qui m’appartenait
En rien
Hallucination du passé
Toujours présent
Je scarifie
Le squelette
De mes peurs
Dépassées
La vilaine balafre
Du manque
Se perpétue
A l’infime
D’un réveil
Répétitif
Contaminant
Le premier mot
Que mes lèvres
Ont porté
Assaillant
Vacillant
Etrange épreuve
De la tentation
D’exister
Le silence pour le dire
18:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
08/11/2009
Retard

Mémoire de terre et d’eau
Mémoire engloutie sans le savoir
dans le s’avoir limbique de nos émotions
Mes moires de mon enfance
La peau des pierres écorchées
Qui nous murmure à l’oreille
L’aube des rêves fécondés
Que nous ne ferons jamais
Les rives de nos sables qui infiltrent la mer
Pour inventer des îles
Où ne vieillirons pas
Le soleil accroché au ciel
Comme dans un dessin d’enfant
Il est en haut à gauche
Mirage soutenant le temps
Imperturbablement
inéluctablement
Pour nous faire croire
Que nous avons grandi
Comme il le fallait
Les mots dans la bouche
Désir erroné masqué de se parler
Quand personne ne sait
Qui l’a construit
Qui nous construit
Et ces odeurs de terre
Familières et inconnues à la fois
Qui habillent nos pas incertains
Vers la fuite originelle
Rencontre quotidienne
D’une image façonnée
Par mille regards échangés
Celle des matins de jasmin
encore transi par la nuit
quand à la radio on commémore
la chute du mur de Berlin
je suis déjà en retard
je suis tout autant en avance…
en avance...avance...
16:31 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
01/11/2009
Tout ce qu'on se dit
Tout ce qu’on se dit
J’ai fini par céder aux injonctions répétées de ma fille, j’ai lu Marc Levy.
Certainement le désir insoupçonnable d’être un père à l’écoute, pas définitivement ringard.
Surtout ne pas couper ce lien fragile qui nous unit…
Cette fine toile d’araignée tissée par la rosée du matin qu’une goutte superflue met en péril.
Essayer de repeupler cette surdité de ton enfance
Cette amnésie essentielle – sans doute – pour pouvoir te permettre de t’éloigner de moi…
« Se pouvait-il que cette vie qui t’avait fait si mal ait préservé chez toi les rêves d’enfants que nos libertés ont étouffés ? »
Ce rêve d’horizon de folie
Cette mémoire oubliée
Où naissent les enfants
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18/10/2009
Intitrable

Comment rassembler ces odeurs de marée
Et les mots qui m’ont forgé autour du flipper
du bar du centre avec toi Raphaël, fagoté de ton agrégation toute neuve en Lettres classiques et de ton polo sans teinte dont il ne manquait pas un bouton…
Aussi ce petit professeur du collège du commerce
Qui m’a donné toute sa confiance
Et son regard complice quand il montait dans son immense Volvo grise démesurée et pourtant pas assez grande pour lui…
Comment réunifier ces souvenirs d’enfance
Qu’un écart de vie a bousculé.
Rupture annoncée d’une plongée charnelle
Mes larmes dans la brise réfrigérante des interminables avenues Tourangelles
Quand toi grand père tu es parti
Comme une trombe d’eau
Toi si présent de force douleur encore maintenant
Comment raccommoder ces éclats de vie intenses
Illuminés de présence palpable et rare
Quand l’insignifiance te poursuit jusque dans tes émotions les plus intimes
Comment ne pas s’accrocher à ce miroir brisé de l’enfance
Clivage incessant d’une vie qui se reconstruit
Episodes tranchants de souvenirs qui s’articulent
Comme un semblant de mannequin désarticulé mal recousu
Toi, François avec qui nous avons dévoré tellement
toute notre adolescence pour devenir étrangement si lointains
Toi, Marc qui me lie à la rue des Chardons et ses « papillons blancs », à ton père et à la maladie de sachs
Toi le fils du notaire dont j’ai oublié le nom qui peignait des Dali mieux que lui avec une lueur de folie nécessaire et déconcertante.
Toi Philippe, avec qui nous avons mélangé nos vies pour sortir la tête de la pauvreté et tellement été complices
Comment rassembler mes peurs infantiles
Celles de quinze années de combat singulier
Un tour du monde sans photographies
Où les rencontres avec soi-même n’étaient pas toujours éloquentes et soyeuses
Peurs volatiles comme la disparition de Paul sur son bateau
Quelque part entre Caraïbe et métropole
Désir d’île ancré dans ma chair
Dermatose purpurique de mes nuits noires
Langage décalé d’un monde où la parole n’existait pas
Pour ressentir ce que jamais nous ne pourrons dire
L ‘éveil au monde est un chemin de voix
Sculpté entre anéantissement et dissolution
Vivre ou mourir un combat de chaque instant
Dont nous ferions bien de nous souvenir parfois
Mon cri de silence autiste vous répète inlassablement
De revenir à l’essentiel
Ce silence qui nous forge
Nous élève à l’humanité
Ne soyons pas inhumain à l’homme pour échapper
A notre propre réalité d’hommestiquée
Osons la faiblesse et la peur
Osons le silence et la colère
Osons être ce que nous sommes
Des dépendants de la vie
Des pendants de la vie
Des
Des
Et encore
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09/10/2009
Déplier le bonheur
Il fallait rêver d’une envolée
D’une absence définitive
D’un souvenir d’écorchures aux genoux
Des moments inspirés où l’on se sentait invincible
Il faut bien se réconcilier avec cette terre coquelicot
Renoncer aux odeurs de thym et d’argile humide
Préserver ces regards et ces mots qui vous construisent un squelette
Unique
Au risque
De naître pour rien
Dans cette absente absence
Un souffle de vent à peine ébauché
Une larme qui renonce à couler
Une paupière qui n’en finit pas de parler
Un sourire qui se dévoile et inonde le monde
Un voile enveloppant de tendresse
Un désir
Déplié sur le cœur
Comme un mot doux l’oubli d’un glissement de bonheur
Décaler le regard
Jusqu’à entrevoir le silence
Vous crever la voix
20:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
20/09/2009
Replis d'horizons
J’ai rêvé des replis d’horizons
Qui cachent si bien le soleil couchant
Et tous mes regrets d’infini
Quand je repousse cette ligne
Au firmament des étoiles de mer
(J’ai traversé la chine très vite
Pour ne pas engourdir mon sourire)
J’ai laissé mes yeux rencontrer la mer
Comme on aime une femme
A les plisser de douleur parfois
A les dilater aussi de partages
A froisser mon sourire
Des larmes des autres
J’ai troué mon cœur
Des mauvaises herbes
Qui ne meurent jamais
j’ai regardé les vagues répétitives
à en oublier la puissance sauvage
qui me nourrit chaque jour
du souffle amer des sirènes
du plancton échangé avec les baleines
je suis comme ces femmes de pêcheurs
qui regardent l’horizon
sans voir l’océan
parce qu’elles savent
que les reflets du soleil
ne sont que des cris d’amour oubliés
qu’elles n’ont pas eu le temps de leur dire
pas eu le temps d’entendre
mais elles savent
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13/09/2009
Dimanche

08:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
08/09/2009
Blanc/Noir
Drap froissé de mes énigmes
J ‘allonge le blanc du silence
Comme une pâte à pain sans fin
Lame à rasoir entre les lèvres
Je taille avec précision la marque indélébile
De vos cris répétitifs et sereins
La pâte craque
Les draps se froissent
Nous enveloppent
C’est déjà demain
Nous ne sommes plus comme hier
Les traces sur la peau
Imprimées en nous
Au plus profond
Témoignent
parfaitement
De l’avancée du soleil
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04/09/2009
Réminiscence
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29/08/2009
Ne plus écrire

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22/08/2009
Poivre aux yeux

Je suis un graffiti en transhumance
Une éclisse plantée dans votre chair
Je sors sans âme ni sourire
Humain inhumain
Ou l’inverse
Je me chausse de vos parcours tourmentés
Au « poivre bleu » de vos yeux
Vous êtes parfois la caresse
Qui me fait exister
Et me souvenir du bonheur
Irisé de mon amnésie volontaire
Des vapeurs de cendres froides sur la pierre
un éclat de silex au bord de la paupière
Je m’humanise en me désocialisant
Je suis une pierre dans vos chaussures
Un charançon dans votre pitance
Je ne rêve que de votre volatile insolence
Une révolte qui nous régénère
Je voudrais être votre cri
S’insurgeant contre l’illicite
Pouvoir des hommes
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16/08/2009
A contre temps
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15/08/2009
sans fin
Regard perdu sur l’horizon
Il ne reste que peu de temps
Pour affirmer sa dépendance
J’ai voulu tuer père et mère
Impair et manque............
noir je gagne
Les mots sont si cruels
Qu’un nuage les rature
les efface
Entamer sa déconstruction
Me laisse le temps de sourire
A l’entropie
D’un désert de sens
Où la perception du temps
M’est étrangère
J’ai partagé un repas avec un ami
Qui vit depuis trente ans en Afrique
Trente ans
Une vie
Une virgule d'espace
Dans un texte de Joyce
Oui c’est ça
Je voudrais être le point d’exclamation.........
après le mot fin
Rien de moins
Dans ce monde sans ponctuation
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08/08/2009
la carte postale

je t'écris cette carte
Pour partir avec toi
Ou plutôt être avec toi
Grand-père
Quand ce sont les vacances
Et qu’il faut partir
C’est curieusement avec toi
Que l’idée de voyager
S’impose
Nous prendrons le tramway de Saint Pierre
Et nous irons revoir
quelques vieux antillais
Autour d’un verre de rhum duralex
Que nous partagerons avec excès
Je sais que je te parle de voyages impossibles
Mais ce sont ceux que je voudrais faire
Ces voyages qui peuplent mes rêves
Ces voyages que je fais sans bouger
Sans même la saveur du sel marin sur ma bouche
Juste l’esprit vagabond et mutin
Et ce désir d’être avec toi dans ces périples sans fin
Que nous avons souvent partagé
Autour de la table de la cuisine
A Pithiviers, dans cette ancienne cure
Avec François, Marc et les autres
Tu te souviens de ces épopées lyriques
Où je te sentais tellement exister et t’émouvoir
J’en vibre encore
C’est peut-être pour cela
Que je hais les vacances
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01/08/2009
Il faut tout un monde pour élever un homme
Pas de paroles
Pour délimiter l’espace
De la souffrance écorce de peau sourde
Juste la chair pour éviter le déploiement
De la plainte sourde et muette
De cette déchirure exquise
Epis soulevés par le vent
Siroco chargé de la terre de nos ancêtres
Une perte indéfinissable et rebelle
Qui investit la nuit redessine les rives du désert
Jouet perdu par l’alternance des marées
Espace le murmure souterrain
De notre inconscience à nous reconnaître
Force assourdissante du silence
Qui nous redéfinit comme humain
De cette humanité échappée brûlée renaissante
Croisement d’un regard échappé
Fantasme volatile de l’existence
Souffrir c’est ne pas mourir
C’est occuper le mirage exorbitant
Du palpable et de l’invisible
Saignée salvatrice du regard
Qui s’élève au dessus du tumulte
Tracer le sillon perdu du partage des hommes
Les mains écorchés par le travail gratifiant
Le pain sur la pierre redonne goût
Aux avancée du rêve comme deux silex
Frappés l’un contre l’autre
Etincelle de rupture illuminant la béance
Impalpable du désir
Se mêler aux caprices du vent
Survoler l’inviolable certitude
D’être en marge du monde
Pour le constituer pleinement
En partie réconcilié avec l’impossible
Redécouvrir le meilleur
A deux doigts du bonheur
Apprendre l’ivresse de la reconquête
Se posséder enfin
Ultime hommage identitaire
Où l’on refuse l’évitement
S’accepter dans son incomplétude
complètement
09:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
09/07/2009
Parole d'arbre
Paroles d’arbre
Inspirées par le vent
Traces longilignes de tes souvenirs
Tu connais toutes les histoires
De pierres
qu’elles te racontent
Les soirs de bourrasque
Quand le vent est si fort
La nuit si noire
qu’aucune parole humaine
n’est audible
J’entends tes fibres se tendre
Parfois même quand mes yeux te caressent
Je les sens palpiter
Se déchirer s’ouvrir
Se fendre
Quand tu n’as plus donné de fruits
Je t’ai gardé à l’ombre de mes mains
Pour graver en toi
L’histoire de ta vie de cerisier
Je t’ai creusé à m’abîmer les mains
J’ai cherché en vain
Le cœur qui t’animait
J’ai sculpté comme un chirurgien
Eclisses après copeaux
Les contours de tous tes maux
Avant que tu m’apprennes
L’essentiel des mots
Rien n’est à dire
Que l’on ne puisse faire
Dans le silence du regard
Rien n’est à dire
sinon que
t’écouter vraiment
Je t’é-coute
14:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
20/06/2009
The Rest
Juste une pause
Pour me poser sur les gestes ankylosés
De ma fille
Pour lui apporter le souffle du vent
« The rest »
Provoquer l’âme du mouvement
Sans bouger
apporter mon soutien maladroit
dans un discours silencieux
paternel
lui donner les restes de ce que je suis
que je ne maîtrise pas
lui donner tout l’amour que je ne connais pas
être là pour Elle
19:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
14/06/2009
Lueur

Il reste comme une odeur de cannelle
Sous mes paupières aveuglées de bonheur
Un reste d’acidulé, une carambole à peine mûre
Qui se méprend de l’humidité à couper au couteau
Il y a comme un sourire de terre
Qui se répand dans la brise amère de mon littoral
Une saveur minérale qui envahit le bras des hommes
Un courage qui les rend beaux et me réconcilie avec leurs cris
C’est comme une avalanche sous ses pieds
Une terreur exquise qui réchauffe les traits tirés de tristesse
Et chasse l’injustice un instant seulement
Un instant unique
Qui suffit à mon bonheur
Trouver la paix
Nous qui ne sommes que de vulgaires locataires
De cette terre que nous croyons posséder
Et où nous agissons sans respect
Autant envers elle qu’envers nos frères
(« semblables » serait une hérésie évidente)
En propriétaires bien éphémères…
J’ai le goût sucré des framboises
Du jardin…les cerises cette année n’ont pas donné
Un peu comme moi…
Difficile de donner cette année
Et pourtant tant envie d’éclairer des regards
Tant envie de l’esquisse d’un sourire
Qui accélère le cœur et détend les lèvres
Tant envie de vivre
Noyé dans le regard d’un enfant
Qui me donne sa confiance
22:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)