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19/11/2009

Ebauche

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J’ai enfanté le silence

Une voix de braise

Aux écorchures de sève

Pénètre insidieusement

Ma mémoire infantile

Sondant mon amnésie

Je me rapproche de moi

Je me souviens du rien

Qui modelait tout

Du tout qui m’appartenait

En rien

Hallucination du passé

Toujours présent

Je scarifie

Le squelette

De mes peurs

Dépassées

La vilaine balafre

Du manque

Se perpétue

A l’infime

D’un réveil

Répétitif

Contaminant

Le premier mot

Que mes lèvres

Ont porté

Assaillant

Vacillant

Etrange épreuve

De la tentation

D’exister

Le silence pour le dire

18:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

08/11/2009

Retard

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(Photo JLG 82-83)

Mémoire de terre et d’eau

Mémoire engloutie sans le savoir

dans le s’avoir limbique de nos émotions

Mes moires de mon enfance

La peau des pierres écorchées

Qui nous murmure à l’oreille

L’aube des rêves fécondés

Que nous ne ferons jamais

Les rives de nos sables qui infiltrent la mer

Pour  inventer des îles

Où ne vieillirons pas

Le soleil accroché au ciel

Comme dans un dessin d’enfant

Il est en haut à gauche

Mirage soutenant le temps

Imperturbablement

inéluctablement

Pour nous faire croire

Que nous avons grandi

Comme il le fallait

Les mots dans la bouche

Désir erroné masqué de se parler

Quand personne ne sait

Qui l’a construit

Qui nous construit

Et ces odeurs de terre

Familières et inconnues à la fois

Qui habillent nos pas incertains

Vers la fuite originelle

Rencontre  quotidienne

D’une image façonnée

Par mille regards échangés

Celle des matins de jasmin

encore transi par la nuit

quand à  la radio on commémore

la chute du mur de Berlin

je suis déjà en retard

je suis tout autant en avance…

en avance...avance...

 

 

16:31 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

01/11/2009

Tout ce qu'on se dit

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Tout ce qu’on se dit

 

J’ai fini par céder aux injonctions répétées de ma fille, j’ai lu Marc Levy.

Certainement le désir insoupçonnable d’être un père à l’écoute, pas définitivement ringard.

Surtout ne pas couper ce lien fragile qui nous unit…

Cette fine toile d’araignée tissée par la rosée du matin qu’une goutte superflue met en péril.

Essayer de repeupler cette surdité de ton enfance

Cette amnésie essentielle – sans doute – pour pouvoir te permettre de t’éloigner de moi…

 

« Se pouvait-il que cette vie qui t’avait fait si mal ait préservé chez toi les rêves d’enfants que nos libertés ont étouffés ? »

 

Ce rêve d’horizon de folie

Cette mémoire oubliée

Où naissent les enfants

15:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

18/10/2009

Intitrable

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Comment rassembler ces odeurs de marée

Et les mots qui m’ont forgé autour du flipper

du bar du centre avec toi Raphaël, fagoté de ton agrégation toute neuve en Lettres classiques et de ton polo sans teinte dont il ne manquait pas un bouton…

Aussi ce petit professeur du collège du commerce

Qui m’a donné toute sa confiance

Et son regard complice quand il montait dans son immense Volvo grise démesurée et pourtant pas assez grande pour lui…

Comment réunifier ces souvenirs d’enfance

Qu’un écart de vie a bousculé.

Rupture annoncée d’une plongée charnelle

Mes larmes dans la brise réfrigérante des interminables avenues Tourangelles

Quand toi grand père tu es parti

Comme une trombe d’eau

Toi si présent de force douleur encore maintenant

Comment raccommoder ces éclats de vie intenses

Illuminés de présence palpable et rare

Quand  l’insignifiance te poursuit jusque dans tes émotions les plus intimes

Comment ne pas s’accrocher à ce miroir brisé de l’enfance

Clivage incessant d’une vie qui se reconstruit

Episodes tranchants de souvenirs qui s’articulent

Comme un semblant de mannequin désarticulé mal recousu

Toi, François avec qui nous avons dévoré tellement

toute notre adolescence pour devenir étrangement si lointains

Toi, Marc qui me lie à la rue des Chardons et ses « papillons blancs », à ton père et à la maladie de sachs

Toi le fils du notaire dont j’ai oublié le nom qui peignait des Dali mieux que lui avec une lueur de folie nécessaire et déconcertante.

Toi Philippe, avec qui nous avons mélangé nos vies pour sortir la tête de la pauvreté et tellement été complices

Comment rassembler mes peurs infantiles

Celles de quinze années de combat singulier

Un tour du monde sans photographies

Où les rencontres avec soi-même n’étaient pas toujours éloquentes et soyeuses

Peurs volatiles comme la disparition de Paul sur son bateau

Quelque part entre Caraïbe et métropole

Désir d’île ancré dans ma chair

Dermatose purpurique de mes nuits noires

Langage décalé d’un monde où la parole n’existait pas

Pour ressentir ce que jamais nous ne pourrons dire

L ‘éveil au monde est un chemin de voix

Sculpté entre anéantissement et dissolution

Vivre ou mourir un combat de chaque instant

Dont nous ferions bien de nous souvenir parfois

Mon cri de silence autiste vous répète inlassablement

De revenir à l’essentiel

Ce silence qui nous forge

Nous élève à l’humanité

Ne soyons pas inhumain à l’homme pour échapper

A notre propre réalité d’hommestiquée

Osons la faiblesse et la peur

Osons le silence et la colère

Osons être ce que nous sommes

Des dépendants de la vie

Des pendants de la vie

Des

Des

Et encore

17:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6)

09/10/2009

Déplier le bonheur

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Il fallait rêver d’une envolée

D’une absence définitive

D’un souvenir d’écorchures aux genoux

Des moments inspirés où l’on se sentait  invincible

Il faut bien se réconcilier avec cette terre coquelicot

Renoncer aux odeurs de thym et d’argile humide

Préserver ces regards et ces mots  qui vous construisent un squelette

Unique

Au risque

De naître pour rien

Dans cette absente absence

Un souffle de vent à peine ébauché

Une larme qui renonce à couler

Une paupière qui n’en finit pas de parler

Un sourire qui se dévoile et inonde le monde

Un voile enveloppant de tendresse

Un désir

Déplié sur le cœur

Comme un mot doux l’oubli d’un glissement de bonheur

Décaler le regard

Jusqu’à  entrevoir le silence

Vous crever la voix

20:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

20/09/2009

Replis d'horizons

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J’ai rêvé des replis d’horizons

Qui cachent si bien le soleil couchant

Et tous mes regrets d’infini

Quand je repousse cette ligne

Au firmament des étoiles de mer

(J’ai traversé la chine très vite

Pour ne pas engourdir mon sourire)

J’ai laissé mes yeux rencontrer la mer

Comme on aime une femme

A les plisser de douleur parfois

A les dilater aussi de partages

A froisser mon sourire

Des larmes des autres

J’ai troué mon cœur

Des mauvaises herbes

Qui ne meurent jamais

j’ai regardé les vagues répétitives

à en oublier la puissance sauvage

qui me nourrit chaque jour

du souffle amer des sirènes

du plancton échangé avec les baleines

je suis comme ces femmes de pêcheurs

qui regardent l’horizon

sans voir l’océan

parce qu’elles savent

que les reflets du soleil

ne sont que des cris d’amour oubliés

qu’elles n’ont pas eu le temps de leur dire

pas eu le temps d’entendre

mais elles savent

08:59 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

13/09/2009

Dimanche

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08:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

08/09/2009

Blanc/Noir

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(photo JLG)

Drap froissé de mes énigmes

J ‘allonge le blanc du silence

Comme une pâte à pain sans fin

Lame à rasoir entre les lèvres

Je taille avec précision la marque indélébile

De vos cris répétitifs et sereins

La pâte craque

Les draps se froissent

Nous enveloppent

C’est déjà demain

Nous ne sommes plus comme hier

Les traces sur la peau

Imprimées en nous

Au plus profond

Témoignent

parfaitement

De l’avancée du soleil

17:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

04/09/2009

Réminiscence

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19:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

29/08/2009

Ne plus écrire

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22/08/2009

Poivre aux yeux

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Je suis un graffiti  en transhumance

Une éclisse plantée dans votre chair

Je sors sans âme ni sourire

Humain inhumain

Ou l’inverse

Je me chausse de vos parcours tourmentés

Au « poivre bleu » de vos yeux

Vous êtes parfois la caresse

Qui me fait exister

Et me souvenir du bonheur

Irisé de mon amnésie volontaire

Des vapeurs de cendres froides sur la pierre

un éclat de silex au bord de la paupière

Je m’humanise en  me désocialisant

Je suis une pierre dans vos chaussures

Un charançon dans votre pitance

Je ne rêve que de votre volatile insolence

Une révolte qui nous régénère

Je voudrais être votre cri

S’insurgeant contre l’illicite

Pouvoir des hommes

 

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16/08/2009

A contre temps

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15/08/2009

sans fin

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Regard perdu sur l’horizon

Il ne reste que peu de temps

Pour affirmer sa dépendance

J’ai voulu tuer père et mère

Impair et manque............

noir je gagne

Les mots sont si cruels

Qu’un nuage les rature

les efface

Entamer sa déconstruction

Me laisse le temps de sourire

A l’entropie

D’un désert de sens

Où la perception du temps

M’est étrangère

J’ai partagé un repas avec un ami

Qui vit depuis trente ans en Afrique

Trente ans

Une vie

Une virgule d'espace

Dans un  texte de Joyce

Oui c’est ça

Je voudrais être le point d’exclamation.........

après le mot fin

Rien de moins

Dans ce monde sans ponctuation

 

15:27 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

08/08/2009

la carte postale

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je t'écris cette carte

Pour partir avec toi

Ou plutôt être avec toi

Grand-père

Quand ce sont les vacances

Et qu’il faut partir

C’est curieusement avec toi

Que l’idée de voyager

S’impose

Nous prendrons le tramway de Saint Pierre

Et nous irons revoir

quelques vieux antillais

Autour d’un verre de rhum duralex

Que nous partagerons avec excès

Je sais que je te parle de voyages impossibles

Mais ce sont ceux que je voudrais faire

Ces voyages qui peuplent mes rêves

Ces voyages que je fais sans bouger

Sans même la saveur du sel marin sur ma bouche

Juste l’esprit vagabond et mutin

Et ce désir d’être avec toi dans ces périples sans fin

Que nous avons souvent partagé

Autour de la table de la cuisine

A Pithiviers, dans cette ancienne cure

Avec François, Marc et les autres

Tu te souviens de ces épopées lyriques

Où je te sentais tellement exister et t’émouvoir

J’en vibre encore

C’est peut-être pour cela

Que je hais les vacances

 

19:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

01/08/2009

Il faut tout un monde pour élever un homme

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(L'Indien photo JLG)

Pas de paroles

Pour délimiter l’espace

De la souffrance    écorce de peau sourde

Juste la chair pour éviter le déploiement

De la plainte sourde et muette

De cette déchirure exquise

Epis soulevés par le vent

Siroco chargé de la terre de nos ancêtres

Une perte indéfinissable et rebelle

Qui investit la nuit    redessine les rives du désert

Jouet perdu par l’alternance des marées

Espace le murmure souterrain

De notre inconscience à nous reconnaître

Force assourdissante du silence

Qui nous redéfinit comme humain

De cette humanité échappée  brûlée  renaissante

Croisement d’un regard échappé

Fantasme volatile de l’existence

Souffrir c’est ne pas mourir

C’est occuper le mirage exorbitant

Du palpable et de l’invisible

Saignée salvatrice du regard

Qui s’élève au dessus du tumulte

Tracer le sillon perdu du partage des hommes

Les mains écorchés par le travail gratifiant

Le pain sur la pierre redonne goût

Aux avancée du rêve comme deux silex

Frappés l’un contre l’autre

Etincelle de rupture illuminant la béance

Impalpable du désir

Se mêler aux caprices du vent

Survoler l’inviolable certitude

D’être en marge du monde

Pour le constituer pleinement

En partie réconcilié avec l’impossible

Redécouvrir le meilleur

A deux doigts du bonheur

Apprendre l’ivresse de la reconquête

Se posséder enfin

Ultime hommage identitaire

Où l’on refuse l’évitement

S’accepter dans son incomplétude

complètement

09:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

09/07/2009

Parole d'arbre

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(Photo JLG)

Paroles d’arbre

Inspirées par le vent

Traces longilignes de tes souvenirs

Tu connais toutes les histoires

De pierres

qu’elles te racontent

Les soirs de bourrasque

Quand le vent est si fort

La nuit si noire

qu’aucune parole humaine

n’est audible

J’entends tes fibres se tendre

Parfois même quand mes yeux te caressent

Je les sens palpiter

Se déchirer s’ouvrir

Se fendre

Quand tu n’as plus donné de fruits

Je t’ai gardé à l’ombre de mes mains

Pour graver en toi

L’histoire de ta vie de cerisier

Je t’ai creusé à m’abîmer les mains

J’ai cherché en vain

Le cœur qui t’animait

J’ai sculpté comme un chirurgien

Eclisses après copeaux

Les contours  de tous tes maux

Avant que tu m’apprennes

L’essentiel des mots

Rien n’est à dire

Que l’on ne puisse faire

Dans le silence du regard

Rien n’est à dire

sinon que

 t’écouter vraiment

Je t’é-coute

14:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

20/06/2009

The Rest

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Juste une pause

Pour me poser sur les gestes ankylosés

De ma fille

Pour lui apporter le souffle du vent

« The rest »

Provoquer l’âme du mouvement

Sans bouger

apporter mon soutien maladroit

dans un discours silencieux

paternel

lui donner les restes de ce que je suis

que je ne maîtrise pas

lui donner tout l’amour que je ne connais pas

être là pour Elle

19:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

14/06/2009

Lueur

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(Photo jlg)

Il reste comme une odeur de cannelle

Sous mes paupières aveuglées de bonheur

Un reste d’acidulé, une carambole à peine mûre

Qui se méprend de l’humidité à couper au couteau

Il y a comme un sourire de terre

Qui se répand dans la brise amère de mon littoral

Une saveur minérale qui envahit le bras des hommes

Un courage qui les rend beaux et me réconcilie avec leurs cris

C’est comme une avalanche sous ses pieds

Une terreur exquise qui réchauffe  les traits tirés de tristesse

Et chasse l’injustice un instant seulement

Un instant unique

Qui suffit à mon bonheur

Trouver la paix

Nous qui ne sommes que de vulgaires locataires

De cette terre que nous croyons posséder

Et où nous agissons sans respect

Autant envers elle qu’envers nos frères

(« semblables » serait une hérésie évidente)

En propriétaires bien éphémères…

J’ai le goût sucré des framboises

Du jardin…les cerises cette année n’ont pas donné

Un peu comme moi…

Difficile de donner cette année

Et pourtant tant envie d’éclairer des regards

Tant envie de l’esquisse d’un sourire

Qui accélère le cœur et détend les lèvres

Tant envie de vivre

Noyé dans le regard d’un enfant

Qui me donne sa confiance

 

22:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

31/05/2009

En-vie de vivre

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Je te retrouve grand père

Au bout de la jetée

A chaque incertitude

De mes pas dans le sable

A chaque extrasystole

D’un monde qui se désapprend et se renie

(Je  t’ai souvent cherché dans

La cabane de cantonniers

De la tour Eiffel où tu as passé

des nuits et des nuits……et qui n’existe plus

je suis même allé au pied de la statue de Joséphine

aux Antilles

où tu cuvais tes nuits blanches et noires de solitude)

A chaque mouvement irrégulier du vent

Dans chaque rafale de tes mots vibrants d’humanité

A chaque frémissement du silence caressant

Je te retrouve

Quand je me perds

Quand je ne me reconnais plus

Quand je ne retrouve de ma force passée

Que la gracile identité de l’homme qui glisse

Entre mes paupières exorbités

Vertige illicite de se savoir vivant

Palpitant de nacre salée

Je me retrouve en toi, je me cherche en toi

Qui n’es plus qu’une âme de coquillage

Je me retrouve au bout de la jetée

A tes côtés, t’apprenant à pêcher

L’orphie ou le tazard

En attente de clouer le soleil naissant

à nos yeux complices , familiers

en attente du temps qui reste

du temps volé innocemment

à tes mains de pétrisseur de pâte à pain

tu ne serais plus l’ouvrier à 36 centimes la baguette

qu’il te fallait travailler pendant seize heures

pour nourrir ta famille…

tu n’irais pas jusqu’à 65 ans attendre une retraite

qui t’a précipité immanquablement vers  la mort l’année suivante

nous irions nous enfiler deux ou trois « fillettes »

de mauvais vin d’Anjou  près de Saumur

en regardant la Loire creuser ses niches souterraines

de mystères et de tuf

et tu m’apprendrais encore

à avoir envie de vivre…

envie de te survivre…

grand-père

 

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15/05/2009

le temps qui reste

22:52 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)