14/06/2009
Lueur
Il reste comme une odeur de cannelle
Sous mes paupières aveuglées de bonheur
Un reste d’acidulé, une carambole à peine mûre
Qui se méprend de l’humidité à couper au couteau
Il y a comme un sourire de terre
Qui se répand dans la brise amère de mon littoral
Une saveur minérale qui envahit le bras des hommes
Un courage qui les rend beaux et me réconcilie avec leurs cris
C’est comme une avalanche sous ses pieds
Une terreur exquise qui réchauffe les traits tirés de tristesse
Et chasse l’injustice un instant seulement
Un instant unique
Qui suffit à mon bonheur
Trouver la paix
Nous qui ne sommes que de vulgaires locataires
De cette terre que nous croyons posséder
Et où nous agissons sans respect
Autant envers elle qu’envers nos frères
(« semblables » serait une hérésie évidente)
En propriétaires bien éphémères…
J’ai le goût sucré des framboises
Du jardin…les cerises cette année n’ont pas donné
Un peu comme moi…
Difficile de donner cette année
Et pourtant tant envie d’éclairer des regards
Tant envie de l’esquisse d’un sourire
Qui accélère le cœur et détend les lèvres
Tant envie de vivre
Noyé dans le regard d’un enfant
Qui me donne sa confiance
22:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Nous ne sommes que les passagers laissant nos pluies d'orage, la libellule éphémère et si légère ne souille pas, elle ne vie que pour procréer et s'en retourne dans le néant sans aucune marque.
Un trés beau texte.
Écrit par : lutin | 16/06/2009
Laisser la trace d'aucune trace
L'essentiel presque atteint
juste la trace du passage
oui Lutin s'en retourner
sans laisser trace
n'est ce pas la plus belle façon
de marquer sa TRACE
Écrit par : JLG | 20/06/2009
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