19/05/2006
Tracas
Je trace
Trace lasse
Tracas du Rien Dire
Fracas des maux suintants de la robe des roches
La peau des mots fissure habillage sur mesure
Emotion qui transpire à tue-tête
Je suis cette cicatrice illisible du sommeil artificiel
Chronique de l’oubli
Nos chairs sont nos chaînes qui nous délient et annoncent la parole nue
Le verbe entier du sourire
Il y a parfois au fond de soi
Un long trait fragile et gracile qui se tend
Et qui pointille graphite illicite et trouve sa place
Tu sais comme sur cette peinture de Francis Picabia
La Trace ne dit rien cette longue langue blonde absente
Entre deux incertains
Ce voyage que jamais nous ne ferons
Ma plus grande blessure est de ne pas avoir mal
Je me brûle les yeux à regarder plus loin que l’eau
Vision transparente de l’écueil
Là où la pluie creuse le sillon des rides avides du silence
Rêves effacés d’hypothétiques retrouvailles
Un simple signe primitif plaintif pli primal de nos sédiments Stigmate indélébile de la fugacité
Comme si de notre vie il ne devait rien rester
La force du vent sur nos tempes
Mes doigts qui tremblent à la ligne de tes courbes
Un réveil aveugle de présence
Un rien de rien
Il nous faut si peu parfois pour que rien n’advienne
Et pourtant tu inspires la caresse au monde
21:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
" Il arrive de par chez toi des odeurs marines oubliées
des senteurs douces de larmes séchées, d'aigues marines, de cristal, de fleurs sauvages, de pluie, les odeurs que nous portons dans nos ventres ankayés,
Le vent le dit......"
Il porte aussi, la caresse au monde.
Écrit par : Jeanne | 19/05/2006
Et tu traces cette caresse... du vent sur les pierres.
Écrit par : S. | 21/05/2006
j'aime beaucoup ce tracé sobriefié
kla
Écrit par : kla | 26/05/2006
on ne se comprend pas toujours...
malgré l"amour, l'émotion
le manque et le besoin
l'infini ressenti de l'autre...
existe t-il un texte
pour poudrer le mur invisble des gens
qui s'aiment tant
quand le flux s'imterrompt... que reste-t-il.
le tracas.
Écrit par : mimi | 01/06/2006
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