10/04/2008
Folie
Taire d’asile
Au delta de tes lèvres
Faire et refaire sans cesse
Et pour se faire, se taire
Aube de terre aride en exil
Avide comme une bouche
De gelée de printemps
Où l’innocence n’est qu’un rêve
Juste croire qu’on peut faire
Au tranchant de tes doigts
Infibuler l’aphasie de nos cris
Imprévisible révolte
Où le passé est un oubli
Et ne se conjugue même plus avec l’espoir
Je criiiiiiiiiiiiie
Jtem vachement
Jtemmmmmmmm…jeeeee t’…
Incorrigible élan de lumière
Intonation étonnante
D’une langue sans parabole
Qui ne communique
Que dans la folie
09:59 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
la langue chair fragile déclinée du cri
le cri décliné dans la langue
du poème
merci pour ces mots que tu partages
c'est toujours grand plaisir
de te lire.
Écrit par : if6 | 11/04/2008
Ce cri c'est le silence qui s'échappe quand on a si mal que même les larmes ne peuvent plus rien pour partager la souffrance...mais il s'entend et toujours parce que c'est ça la force de l'amour.
Ce texte me parle, il me parle de ma mère, je le lis comme ça parce qu'avant de cesser la parole, elle est devenue folle...mais pas dans les gestes, ni dans les signes. Alors elle est toujours restée ma mère.
Voilà...La souffrance des autres nous ramènent à la nôtre...mais il n'y a pas que la souffrance à partager.
Et encore te dire...dans la folie on communique quand on s'aime.
Écrit par : & | 11/04/2008
Merci if pour tes très beaux mots
Très touchant & et effectivement ça communique ailleurs aussi et le partage aussi
Amitiés à toutes deux
Écrit par : JLG | 12/04/2008
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