06/04/2008
nuit grise
J’ai enfoui mes mains dans la terre vierge
Et noire de mes montagnes
Cousu les lèvres du temps
Dissipé la violence sourde du silence
J’ai tracé avec mes pieds nus le chemin
Etroit des rêves illusoires saturés de braise
Et d’égratignures insignifiantes
Qui me poussent à écrire
Plutôt qu’à hurler
Les gris du matin sont sans appel
Il y a un mal-entendu
Qui nous contraint à ne rien voir
A coudre les paupières du soleil
Et raturer tous les mots tendres
Que les années passées ont avalés
De toutes les écumes
Réveillant notre amnésie
Il nous reste quelques perles salées
Constellant nos visages
Annonçant le sourire
Épaulant le deuil insoutenable
Des ricochets de la vie
J’ai beaucoup de haine enfouie
De violence aussi
C’est ainsi, brûlant de vérité
D’insoumission totale
Une roche éclatée par le dégel
Qui nous rappelle notre fragilité
Essentielle
Cette coupure septique
Qui gangrène nos pensées les plus pures
Cet optimisme incongru
Qui nous fait espérer
Une mort meilleure
Elle ne sera jamais meilleure
Elle estompe les contours
D’un rivage où nous prenions pieds
La constance de l’inconstance
Nous aveugle
Il faut bâillonner le Réel
Tricher à la vie, à la mort
S’imposer la révolte
S’imposer le bonheur
10:44 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
"Il y a un mal-entendu
Qui nous contraint à ne rien voir
A coudre les paupières du soleil"...
Et oui..."s'imposer le bonheur..."
Écrit par : CeliaK | 27/04/2008
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