20/03/2008
JEAN FERRAT à mon grand père
Maintes fois entre Annonay et Antraigues
Pour halluciner ta présence illusoire
Mais forte de terre et de châtaignes
Ta voix cet horizon impétueux et tendre
Qui me tend du frisson des bourrasques
J’ai croisé quelques fois ton regard
Sur la place du village pendant
Une partie de pétanque avec Albert et bien d’autres
Il y a des années que je veux te dire
Et je veux te le dire tant que nous sommes là
Te dire combien tu m’as accompagné
Dans mes rencontres avec la terre
Comme des mains tendues qui n’attendent rien
Des regards qui cisaillent le ciel
Et s’attardent sans raison sur les herbes rouges
Combien tu es toujours présent
Quand la matinée se lève et que
Je ne peux regarder le cadran de la montre
Sans que l’émotion suspende le temps
Et l’espace d’une seconde, je suis avec toi
Vraiment…presque palpable comme un muret de pierre
Tout juste refait
Un verre au comptoir qu’on partage
Dans un silence sacré
Un regard qui en dit aussi long
Qu’un balbutiement maladroit et inutile
Un mot quand même que tu ne liras sans doute pas
Un mot que je t’aurais dit malgré tout
Avant que le vent balaye les émotions encore présentes
-« Je t’aime »
12:02 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
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