10/04/2008
Folie
Taire d’asile
Au delta de tes lèvres
Faire et refaire sans cesse
Et pour se faire, se taire
Aube de terre aride en exil
Avide comme une bouche
De gelée de printemps
Où l’innocence n’est qu’un rêve
Juste croire qu’on peut faire
Au tranchant de tes doigts
Infibuler l’aphasie de nos cris
Imprévisible révolte
Où le passé est un oubli
Et ne se conjugue même plus avec l’espoir
Je criiiiiiiiiiiiie
Jtem vachement
Jtemmmmmmmm…jeeeee t’…
Incorrigible élan de lumière
Intonation étonnante
D’une langue sans parabole
Qui ne communique
Que dans la folie
09:59 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
08/04/2008
Aujourd'hui
Aujoud'hui le jour luit et je m'enfuis loin de l'ennui
il y a des jours comme ça où pour se croire vivant on détruit tout
je suis en musique et ça risque tapage nocturne
je suis en lumière, pas hier, mais tu illumines ce matin où j'erre
comme un être qui se retrouve et ne se terre plus
il y a des matins comme ça où on voudrait
tout le bonheur du monde
07:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
07/04/2008
Jeu de mains jeu de vilain
Tu n’écris plus
Dans la paume de ma main
Et ma ligne de vie se décline
En peau de chagrin
Tu n’écris plus
Sur les revers de mon cœur
Et mon horizon
Est derrière mes tourments
Je n’écris plus
Entre les lignes de tes soupirs
Et le sourire se crispe
Sur mes poings qui fendent la pierre
J’écris avec un burin
Les pleins et les déliés
Des courbes de ton corps
Le seul moment où j’existe vraiment
C’est quand le marteau manque sa cible
Et s’écrase sur ma main
16:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
06/04/2008
nuit grise
J’ai enfoui mes mains dans la terre vierge
Et noire de mes montagnes
Cousu les lèvres du temps
Dissipé la violence sourde du silence
J’ai tracé avec mes pieds nus le chemin
Etroit des rêves illusoires saturés de braise
Et d’égratignures insignifiantes
Qui me poussent à écrire
Plutôt qu’à hurler
Les gris du matin sont sans appel
Il y a un mal-entendu
Qui nous contraint à ne rien voir
A coudre les paupières du soleil
Et raturer tous les mots tendres
Que les années passées ont avalés
De toutes les écumes
Réveillant notre amnésie
Il nous reste quelques perles salées
Constellant nos visages
Annonçant le sourire
Épaulant le deuil insoutenable
Des ricochets de la vie
J’ai beaucoup de haine enfouie
De violence aussi
C’est ainsi, brûlant de vérité
D’insoumission totale
Une roche éclatée par le dégel
Qui nous rappelle notre fragilité
Essentielle
Cette coupure septique
Qui gangrène nos pensées les plus pures
Cet optimisme incongru
Qui nous fait espérer
Une mort meilleure
Elle ne sera jamais meilleure
Elle estompe les contours
D’un rivage où nous prenions pieds
La constance de l’inconstance
Nous aveugle
Il faut bâillonner le Réel
Tricher à la vie, à la mort
S’imposer la révolte
S’imposer le bonheur
10:44 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
30/03/2008
fausse reconnaissance
11:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
29/03/2008
Le Dormeur du Val
( dessin de KLA)
Un trait de graphite strie le ciel un cri peut-être
Une vague de silence vrai
« dans le cresson bleu »
Transforme les herbes frissonnantes
En lames acérées et tranchantes
Le vent s’est tu
Et plus rien ne court sur la page blanche
Qu’un trait arrêté
Comme une apostrophe
Sur une main raidie
Un accent de solitude
Aux rivières des tempes sèches et froides
Les pensées s’arrêtent là
Enormes insignifiantes
La rature de la vie égratigne
Même ton sourire
Tu ne pleures pas
Tu te souviens de la mort
Et ta main glisse sur le papier
Pour redonner vie à l’espoir
08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
27/03/2008
Douleur exquise
(tableau de Guillaume POUPARD, KLA)
Craquelures visibles
De notre incomplétude
Je polis désespérément
Les contours de l’inavouable
Pour lisser notre rugosité
Les aspérités de la vie
Sont lisibles sous les encres
Superposées, stratifiées
Les traits écrasés et masqués
De la répétitivité de ton geste
Insistance des maux
De notre esquisse primitive
Ton travail n’estompe
Pas le possible
De la réparation
Et de l’accomplissement
18:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
26/03/2008
Terres Avides
Je suis de cette violence
Qui redresse les herbes couchées
Le vent est mon allié
Et nous caressons ensemble
Le sourire improbable des pierres
La pluie se confond avec nos larmes
Et pourtant nos blessures
Sont invisibles, ensevelies
Craquelures vivantes des terres arides
La douleur ne nous fait pas peur
La tendresse nous affole
Nous sommes d’un autre monde
D’un autre temps
Où la rime fissure l’ombre de la peau
Je me ride à tenter de me soustraire
A l’insoutenable
Et l’insoutenable est humain
La permanence d’un cœur respectueux
Ne s’apprend pas dans les livres
Ni dans les rêves improvisés
Des croqueurs de biens
Rien ne nous appartient
C’est la seule vérité
Qui mérite de dissoudre la nuit
Et d’inventer des réveils
Où le sol ne se dérobe pas
A nos regards offerts
Nous sommes intempérants à la vie
Et notre révolte détruira
La médiocrité des bien pensants
Nous ne sommes pas quitte
Avec le pouvoir
Nous le combattons
18:01 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
23/03/2008
Dans l'Exil
Je t’aime
Sous la patience des pierres
la parole gelée des nuits blanches
La paupière fragile des heures
Dans la nudité du matin
Sous le fer des interdits
Dans le fracas du rêve
Aux neiges de silence
Aux plaies du désert
Dans la brulûre
Dans l’exil
Ile Eniger, La parole gelée, Editions Cosmophonies
09:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
Chaque matin
Je ne reconnais plus les berges
Sédimentées de ma colère
L’infime intime qui raidit mon échine
Et donne à un mon regard
Un dixième d’avance sur ma mémoire
Je suis devenu maladroit de la vie
Par quel courant me laisser porter
Quel estuaire aborder où
Je me reconnaîtrais
Du bout du bout des doigts
Je ca-resse l’invisible
Je largue les amarres des images et des sons
Pour retrouver un ciel vieilli par la nuit allongé méconnaissable
De ces ciels qu’ont ne devine même plus
Tellement croire nous permet de rêver
Je ne rêve plus
J’ai été touché par la grâce
Et c’est pour moi devenu une illusion
On m’a coupé quelques racines
Celles qui m’auraient fait mourir
Mais qui étaient les miennes…
Il me faut réapprendre la vie
Comme un enfant révolté et fou
Qui n’en fait qu’à sa tête
Réapprendre qu’avoir peur
Est une nécessité
Que le matin
C’est chaque jour
07:52 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
20/03/2008
JEAN FERRAT à mon grand père
Maintes fois entre Annonay et Antraigues
Pour halluciner ta présence illusoire
Mais forte de terre et de châtaignes
Ta voix cet horizon impétueux et tendre
Qui me tend du frisson des bourrasques
J’ai croisé quelques fois ton regard
Sur la place du village pendant
Une partie de pétanque avec Albert et bien d’autres
Il y a des années que je veux te dire
Et je veux te le dire tant que nous sommes là
Te dire combien tu m’as accompagné
Dans mes rencontres avec la terre
Comme des mains tendues qui n’attendent rien
Des regards qui cisaillent le ciel
Et s’attardent sans raison sur les herbes rouges
Combien tu es toujours présent
Quand la matinée se lève et que
Je ne peux regarder le cadran de la montre
Sans que l’émotion suspende le temps
Et l’espace d’une seconde, je suis avec toi
Vraiment…presque palpable comme un muret de pierre
Tout juste refait
Un verre au comptoir qu’on partage
Dans un silence sacré
Un regard qui en dit aussi long
Qu’un balbutiement maladroit et inutile
Un mot quand même que tu ne liras sans doute pas
Un mot que je t’aurais dit malgré tout
Avant que le vent balaye les émotions encore présentes
-« Je t’aime »
12:02 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
je suis
Je suis un craquement
Dans le bois du plancher
Une pierre qui dévale la marne noire
Après l’érosion des pluies
Je suis ce nuage anachronique
Dans un ciel si bleu
Cette punaise à peine sensible enfoncée
Au talon de ta chaussure
Je suis ce cri inaudible des coquillages
Que seul le vent s’accapare
Je suis cette main qui te frôle
Mais que tu ne prends pas
Je suis un grain de sable
Sur le miroir de faille de ta paupière
Une larme lourde
Au réveil des matins solitaires
Je suis un loup arrogant
Qui passe son chemin
Dès que tu le regardes
C’est décidé...
Je pars en voyage loin, très loin
Au-delà des rêves
Je pars tout au fond de moi
Là où je construis mes paysages
Là où personne ne va
Pas même moi
09:08 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
17/03/2008
une pierre
J’ai mis dans chaque pierre
Une larme arrachée à la mer
Un sourire d’enfant turbulent
Un geste, une main ouverte
Dans chaque pierre
J’ai mis quelque chose d’humain
Quelque chose que l’érosion
N’atteindra pas
Quelque chose que vous sentirez
Quand vous toucherez la pierre
Qu’il ne fallait pas négliger
18:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
12/03/2008
La nuit
J’ai oublié les mots griffonés
Que j’avais posé à la marge de ton cœur
Des mots anciens striant le ciel de lèvres bleues
Des mots qui ressemblent à mon rire d'enfant
Quand le soir n’est pas si noir
(tu sais ce noir brillant d'écume)
Et qu’une lueur d’amitié
Brode la nuit de satin et de cuir
Des mots dont la lueur
Ne dissimule pas les larmes opaques
souffrantes
De mes insomnies vivantes
Discrètement présent
A ta mémoire velours
Je suis ton ami
depuis toutes ces nuits
où l’âme du jour
nous réunit
sans même y penser
21:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
05/03/2008
Seul Oeil
Le soleil déchire l’ombre
De notre printemps
Et pourtant les pierres en cascades
Ravinent le seul être qui manque
La tenture de la chambre
Ne se déplace plus
Elle strie l’espace en lame affûtée
De mémoire vive
Comme un coquillage sur la plage
Mes pensées s’isolent sans remous
Juste la place pour se retrouver
Dans une sérénité inhabituelle
Un moment découpé au scalpel
Sans silence sans bruit
Un moment d’intense émotion
Une heure perdue qui perdure
Et je me regarde dans les larmes du soleil
Retrouver mon âme
Me parait si improbable
Que j’y crois encore
16:40 Publié dans Blog | Tags : soleil, être, déchire, croire | Lien permanent | Commentaires (3)
01/03/2008
A Philippe G
Ton rire se brise
À l’écume de mes rêves
Il est des moments
Où à fleur de cœur
Nous effeuillons l’herbe bleue de nos yeux
Un peu Beaucoup Passionnément
A la folie
Jusqu’à l’indécence de nos mots
Se rencontrer à la marge de tes yeux
Jouir du regard apaisé des myosotis
Et presque peau à peau
Se révéler sous les pins
L’émotion des retrouvailles
S’inscrit dans la terre
Où nous y déposons empreinte
Et en rire de plaisir
S’approprier la terre
Comme notre immense terrain de jeu
Sans frontière, occuper
L’espace de nos peurs, de nos pleurs
De nos retrouvailles, de nos émois
Avoir la force de nos faiblesses
En ne trichant pas
En se regardant cœur à cœur
Comme de grands enfants
Je te retrouve après 35 ans
Comme on reconnaît un premier amour
Une première amitié
Forte et fertile où nous rêvions
Si violemment
D’effleurer le plaisir d’un temps arrêté
Le plaisir de t’entendre à nouveau
Celui d’être ensemble
14:07 Publié dans Blog | Tags : amitié bourges tours | Lien permanent | Commentaires (0)
23/02/2008
Colère
(Photo JLG)
Comme dans un tremblement
J’ai regardé la vie avec émoi
Presque plus de mots à tricoter
A la peau vieillie de mes doigts
Une insistance que je réfute
Comme un vieillard ou un enfant
Dépossédé de son rire
Un certain malaise d’être vivant
Partagé par mille oiseaux de passage
Et me retrouver dans ta colère
Précise et juste, nu et vrai
Comme un discours que je n’aurais pas su articuler
Un balbutiement du regard
Qui en dit plus que tous les mots
Un soleil humide qui serait le mien
La caresse aimante non maternelle
De tes yeux qui anime mon rêve
17:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
15/02/2008
sable flou sable fou
J’ai mis mes pas dans des pas d’oiseaux
En espérant sans doute pouvoir voler
Ignorant même la proximité du soleil
Et la brûlure de l’arrogance
Les berges du bonheur sont indomptables
Et je crois parfois les atteindre
Dans un silence offert comme une parabole
Un oubli de présence censuré d’égoïsme
Un retour à la terre mêlé à la césure du rêve
Partager mes nuits sans sommeil
Pour donner un réveil de sable fou
A ceux que j’aime
18:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
10/02/2008
Matin clair
Il y a des matins qui durent une journée
Des matins auréolées de mots de lune
Des matins dispersés de tendresse
Où dans mon oreille tes mots
Font vibrer la marge de mon cœur
Où mes mains se laissent aller à la caresse
A la caresse des papillons
Sur les lèvres intimes des rives de mon corps
Tu te déposes et cristallises ma peau
Qui n’en rougit pas
Il y a des matins charnels
Où je me confonds avec la terre
09:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
02/02/2008
Voeux des îles
12:57 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)