22/08/2009
Poivre aux yeux
Je suis un graffiti en transhumance
Une éclisse plantée dans votre chair
Je sors sans âme ni sourire
Humain inhumain
Ou l’inverse
Je me chausse de vos parcours tourmentés
Au « poivre bleu » de vos yeux
Vous êtes parfois la caresse
Qui me fait exister
Et me souvenir du bonheur
Irisé de mon amnésie volontaire
Des vapeurs de cendres froides sur la pierre
un éclat de silex au bord de la paupière
Je m’humanise en me désocialisant
Je suis une pierre dans vos chaussures
Un charançon dans votre pitance
Je ne rêve que de votre volatile insolence
Une révolte qui nous régénère
Je voudrais être votre cri
S’insurgeant contre l’illicite
Pouvoir des hommes
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16/08/2009
A contre temps
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15/08/2009
sans fin
Regard perdu sur l’horizon
Il ne reste que peu de temps
Pour affirmer sa dépendance
J’ai voulu tuer père et mère
Impair et manque............
noir je gagne
Les mots sont si cruels
Qu’un nuage les rature
les efface
Entamer sa déconstruction
Me laisse le temps de sourire
A l’entropie
D’un désert de sens
Où la perception du temps
M’est étrangère
J’ai partagé un repas avec un ami
Qui vit depuis trente ans en Afrique
Trente ans
Une vie
Une virgule d'espace
Dans un texte de Joyce
Oui c’est ça
Je voudrais être le point d’exclamation.........
après le mot fin
Rien de moins
Dans ce monde sans ponctuation
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08/08/2009
la carte postale
je t'écris cette carte
Pour partir avec toi
Ou plutôt être avec toi
Grand-père
Quand ce sont les vacances
Et qu’il faut partir
C’est curieusement avec toi
Que l’idée de voyager
S’impose
Nous prendrons le tramway de Saint Pierre
Et nous irons revoir
quelques vieux antillais
Autour d’un verre de rhum duralex
Que nous partagerons avec excès
Je sais que je te parle de voyages impossibles
Mais ce sont ceux que je voudrais faire
Ces voyages qui peuplent mes rêves
Ces voyages que je fais sans bouger
Sans même la saveur du sel marin sur ma bouche
Juste l’esprit vagabond et mutin
Et ce désir d’être avec toi dans ces périples sans fin
Que nous avons souvent partagé
Autour de la table de la cuisine
A Pithiviers, dans cette ancienne cure
Avec François, Marc et les autres
Tu te souviens de ces épopées lyriques
Où je te sentais tellement exister et t’émouvoir
J’en vibre encore
C’est peut-être pour cela
Que je hais les vacances
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01/08/2009
Il faut tout un monde pour élever un homme
Pas de paroles
Pour délimiter l’espace
De la souffrance écorce de peau sourde
Juste la chair pour éviter le déploiement
De la plainte sourde et muette
De cette déchirure exquise
Epis soulevés par le vent
Siroco chargé de la terre de nos ancêtres
Une perte indéfinissable et rebelle
Qui investit la nuit redessine les rives du désert
Jouet perdu par l’alternance des marées
Espace le murmure souterrain
De notre inconscience à nous reconnaître
Force assourdissante du silence
Qui nous redéfinit comme humain
De cette humanité échappée brûlée renaissante
Croisement d’un regard échappé
Fantasme volatile de l’existence
Souffrir c’est ne pas mourir
C’est occuper le mirage exorbitant
Du palpable et de l’invisible
Saignée salvatrice du regard
Qui s’élève au dessus du tumulte
Tracer le sillon perdu du partage des hommes
Les mains écorchés par le travail gratifiant
Le pain sur la pierre redonne goût
Aux avancée du rêve comme deux silex
Frappés l’un contre l’autre
Etincelle de rupture illuminant la béance
Impalpable du désir
Se mêler aux caprices du vent
Survoler l’inviolable certitude
D’être en marge du monde
Pour le constituer pleinement
En partie réconcilié avec l’impossible
Redécouvrir le meilleur
A deux doigts du bonheur
Apprendre l’ivresse de la reconquête
Se posséder enfin
Ultime hommage identitaire
Où l’on refuse l’évitement
S’accepter dans son incomplétude
complètement
09:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
09/07/2009
Parole d'arbre
Paroles d’arbre
Inspirées par le vent
Traces longilignes de tes souvenirs
Tu connais toutes les histoires
De pierres
qu’elles te racontent
Les soirs de bourrasque
Quand le vent est si fort
La nuit si noire
qu’aucune parole humaine
n’est audible
J’entends tes fibres se tendre
Parfois même quand mes yeux te caressent
Je les sens palpiter
Se déchirer s’ouvrir
Se fendre
Quand tu n’as plus donné de fruits
Je t’ai gardé à l’ombre de mes mains
Pour graver en toi
L’histoire de ta vie de cerisier
Je t’ai creusé à m’abîmer les mains
J’ai cherché en vain
Le cœur qui t’animait
J’ai sculpté comme un chirurgien
Eclisses après copeaux
Les contours de tous tes maux
Avant que tu m’apprennes
L’essentiel des mots
Rien n’est à dire
Que l’on ne puisse faire
Dans le silence du regard
Rien n’est à dire
sinon que
t’écouter vraiment
Je t’é-coute
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20/06/2009
The Rest
Juste une pause
Pour me poser sur les gestes ankylosés
De ma fille
Pour lui apporter le souffle du vent
« The rest »
Provoquer l’âme du mouvement
Sans bouger
apporter mon soutien maladroit
dans un discours silencieux
paternel
lui donner les restes de ce que je suis
que je ne maîtrise pas
lui donner tout l’amour que je ne connais pas
être là pour Elle
19:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
14/06/2009
Lueur
Il reste comme une odeur de cannelle
Sous mes paupières aveuglées de bonheur
Un reste d’acidulé, une carambole à peine mûre
Qui se méprend de l’humidité à couper au couteau
Il y a comme un sourire de terre
Qui se répand dans la brise amère de mon littoral
Une saveur minérale qui envahit le bras des hommes
Un courage qui les rend beaux et me réconcilie avec leurs cris
C’est comme une avalanche sous ses pieds
Une terreur exquise qui réchauffe les traits tirés de tristesse
Et chasse l’injustice un instant seulement
Un instant unique
Qui suffit à mon bonheur
Trouver la paix
Nous qui ne sommes que de vulgaires locataires
De cette terre que nous croyons posséder
Et où nous agissons sans respect
Autant envers elle qu’envers nos frères
(« semblables » serait une hérésie évidente)
En propriétaires bien éphémères…
J’ai le goût sucré des framboises
Du jardin…les cerises cette année n’ont pas donné
Un peu comme moi…
Difficile de donner cette année
Et pourtant tant envie d’éclairer des regards
Tant envie de l’esquisse d’un sourire
Qui accélère le cœur et détend les lèvres
Tant envie de vivre
Noyé dans le regard d’un enfant
Qui me donne sa confiance
22:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
31/05/2009
En-vie de vivre
Je te retrouve grand père
Au bout de la jetée
A chaque incertitude
De mes pas dans le sable
A chaque extrasystole
D’un monde qui se désapprend et se renie
(Je t’ai souvent cherché dans
La cabane de cantonniers
De la tour Eiffel où tu as passé
des nuits et des nuits……et qui n’existe plus
je suis même allé au pied de la statue de Joséphine
aux Antilles
où tu cuvais tes nuits blanches et noires de solitude)
A chaque mouvement irrégulier du vent
Dans chaque rafale de tes mots vibrants d’humanité
A chaque frémissement du silence caressant
Je te retrouve
Quand je me perds
Quand je ne me reconnais plus
Quand je ne retrouve de ma force passée
Que la gracile identité de l’homme qui glisse
Entre mes paupières exorbités
Vertige illicite de se savoir vivant
Palpitant de nacre salée
Je me retrouve en toi, je me cherche en toi
Qui n’es plus qu’une âme de coquillage
Je me retrouve au bout de la jetée
A tes côtés, t’apprenant à pêcher
L’orphie ou le tazard
En attente de clouer le soleil naissant
à nos yeux complices , familiers
en attente du temps qui reste
du temps volé innocemment
à tes mains de pétrisseur de pâte à pain
tu ne serais plus l’ouvrier à 36 centimes la baguette
qu’il te fallait travailler pendant seize heures
pour nourrir ta famille…
tu n’irais pas jusqu’à 65 ans attendre une retraite
qui t’a précipité immanquablement vers la mort l’année suivante
nous irions nous enfiler deux ou trois « fillettes »
de mauvais vin d’Anjou près de Saumur
en regardant la Loire creuser ses niches souterraines
de mystères et de tuf
et tu m’apprendrais encore
à avoir envie de vivre…
envie de te survivre…
grand-père
16:56 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (9)
15/05/2009
le temps qui reste
22:52 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)
Frisson
J’ai comme un frisson
De terre qui me traverse l’échine
Une brume caressante qui noie mes yeux
des cheveux de mer
j’ai des pierres plein la bouche
à éclater mon sourire
j’ai cette fissure où s’engouffre
Le regard inventé par l’aurore
j’ai les mains ouvertes à l’attente
de ces nuits apaisantes de désirs
un tremblement de pluie
à fleur d’oreille
qui réveille la tendresse
enfouie des cœurs asséchés
cette fragilité qui m’enveloppe
de la force des tempêtes
bonheur volatile d’un instant arrêté
aux berges de mon cœur
fusion incessante de l’odeur
des bouts d’étoiles
arrachées à la renaissance
de gestes oubliés
te prendre par la main
et t’emmener loin du tumulte
quotidien de l’oubli
réapprendre la tendresse
18:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2009
L'instant
J’ai un violon dans le cœur
Vibrant en écume de mer
Psalmodiant la bise qui mêle nos sangs
Sur un air de bossa nova, bossa, bossa…
Ou de zouk kolé Séré séré
Un silex tranchant insolite et bleu
Une peau qui se tend comme une lame
Aux sourires sucrés des femmes
Naufragé aux fers de mes frères
Je suis de ces terres
Qui butent sur la vague
Et jamais ne s’en remettent
De ces terres de liberté
Et d’emprisonnement
Parce que la mort est en vie
Un passage de lumière
Et de silence où serein je respire
Des dunes effritées de soleil
Des blessures de l’avant
De l’évitement du meilleur
Je n’ai que des souvenirs de justice
Des proies de solitude
Des violences insatiables
Des tendresses à partager
des regards à donner
Des larmes où se perdre
Je suis une plage déserte
Où des amants se sont enlacés
La trace sensuelle sur ma peau
Brûlante de désirs qui ne m’appartiennent pas
Qui pourtant sont de mes rêves, de mes rêves, de mes rêves
Le voile d’une réalité qui m’échappe
Une île engloutie
Quelques mots à ne pas dire
Juste à l’oreille un murmure à défendre
Un balancement de hanches
Une émotion sans raison
Etre là un instant
Seule-ment
Seul...
18:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
24/04/2009
S'avoir
Le vent déplie le temps
Et disperse ma logorrhée
Sans le savoir
Turgescence de mon immobilisme
Je m’épuise à écouter
L’inaudible du savoir Savoir S’avoir
Savoir l’inacceptable
Comme un cristal sous la glaise
Je devine l’arrogance
De ma plainte
Impalpable et dilatée
Un réveil charnel déplacé
Ectasie inviolable
D’une intimité
Qui s’expose
à ma connaissance
comme si je ne savais pas
mais qui ne sait
l’ultime caresse
sur une peau mal fardée
qui renie l’évidence
danse érotique ébauchée
presque plaisir de savoir
à voir
Ne pas vouloir savoir
Et pourtant s’avoir
S’avouer
L’inavouable
De la certitude
L ‘oppression du Réel
Ebrécher larmes fatales
Choisir un talus d’herbe fraîche
Pour en sourire
Encore et encore
Ne pas cesser l’écrit
S’accorder au futur
Des lunes rondes
Comme des ventres de femmes comblées
Et belles qui vous convoquent
Au voyage
08:06 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
16/04/2009
Ecarte l'écorce
Sous l’écorce du temps (répands le vent)
Ciseler les contours
De la souffrance
Pour redonner
à l’âme terrestre fragilité du séisme insolent
le sourire inoubliable de la bonté
de mes mains gravant le bois
Infiltrer l’épaisseur
Du sourire réappris
Pour me redonner
L’espoir de l’écharde
Entre les doigts
Caresse charnelle
Vivifiante et rebelle
Ne pas hésiter
A écarteler le cœur
Des fibres palpitantes
Du bois qui me nourrit
Transgresser l’impossible
Douleur du craquement massif
Du tronc qui s’ouvre s’offre
A votre parole
Ouverture incertaine qui me parle
Qui te parle copeaux du sens vivace des cris
Dans cette sensation infirme
De la langue engourdie errer terrer ma mémoire
Langue autiste te révélant à toi même
Beauté du geste
Qui va de l’un à l’un
Toujours
Retenir la leçon
Du plus faible
17:28 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
11/04/2009
Que la Nuit
Tant de temps hors du temps
Les étoiles éclaboussent la mer
Le silence ne nous dit plus rien
Il écrase les mots inaudibles de la nuit
En perles de pluie inondant nos rêves
Le noir reste noir noir noir
Pureté insolente de nos fugaces révoltes
Le temps est d’un autre âge
Où notre inconscience
Ancrée dans une terre volatile
Convoque notre égoïsme
Autre temps autre monde
Aussi indécent
Que je refuse
Marre qu’on me dicte innocemment
Les courbes de ma vie
Les déliés de mes désirs
La nuit est Infidèle et pourtant
Que la nuit qui ne nous trahit pas
Que la nuit pour nous révéler
L’insondable solitude de nos songes
Que la nuit pour nous tendre son sourire fécond
Que la nuit pour être aussi Noire et lumineuse
Que la nuit
14:34 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
15/03/2009
J'écris pour ne pas mourir
J’ai accroché mes larmes
Aux branches des cerisiers de ton jardin
Pour que la peine ne soit ni visible ni inutile
J’ai regardé le monde avec effronterie
Sans méchanceté ni douleur
Sans cendres ni braises
Avec la candeur oubliée des enfants
ça frappe dans mon cœur
comme au mur blanc des corridors
qui se colorent pour m’inviter à rêver
je me raconte les histoires de mon enfance
celles qui me faisaient peur
et me donnaient le courage d’aller plus loin
le silence de la nuit est mon allié
Il porte les mots qui te rassureront
Car ma voix porte ton sourire
Ton insouciance et ton regard
J’ai regardé la mort dans les yeux
Elle a baissé les paupières
Et rougi de honte… « Bashung est mort »
J’ai peur moi aussi de ce sourire amer
Que mon orgueil repousse loin de mes chemins d’aventures
Ce soir
J’ai peur et j’écris
J’écris j’écris j’écris
Pour ne pas mourir
Mourir
mourir
17:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6)
12/03/2009
clouer le soleil
(Photo jlg)
J’ai épinglé le soleil à un nuage
Irrigué de sang cette terre volée
Que tu cultives pour ne pas vivre
Je chasserai tes démons venus du levant et d’ailleurs
pour te redonner
Ton sang
Je clouerai les nuages de ta sueur
Au dessus de ta terre
Pour nourrir ta chair
Emboliser les usurpateurs
Qui n’ont ni larmes
Ni mains pour te regarder
Juste la sécheresse des colonisateurs
Qui déplient leurs féroces membres
A s’en croire détenteurs
Révolte-toi frère de sang
Et sauve l’Afrique
Qui n’appartient
Qu’à tes pieds
Foulant le sable et la terre gracile
Accroche tes rêves
A cette terre qui t’a fait naître
N’autorise personne
A dire
Qu’elle n’est pas collée à ta peau
Qu’elle n’est pas de ton sang
Elle te ressemble
18:11 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
27/02/2009
ECRIT(S)
tentative tentation de l'écrit (JLG)
16:56 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
22/02/2009
La Question
J’ai relu Daniel Biga, oiseaux mohicans
(Deuxième édition de 1977)
je ne m’en lasse pas (c’est rare)
C’est grâce à RM, ilm’aappritàlireetàécrire
Quel plus beau cadeau…
Peut-être une femme qui vous donne l’amour de tous ses amants passés
Re lu aussi Mathieu Bénézet
Le roman de la langue rêve d’écume de mes nuits sans nuits
Et regardé Pretty Woman Richard Gere ressemble à un pote
J’ai acheté un quartz fumé avec de la fluorine rose du Mont Blanc
Une émeraude brute de Chine…j’ai un peu honte (ça passera)
Impression de voyage irrationnelle et obsessionnelle
Je ne suis pas allé au restaurant pour la saint Valentin
Je n’ai pas acheté de fleurs…je suis plutôt fier
Je n’ai pas mangé de pizza sous les draps non plus
J’ai coupé mon téléphone et je ne réponds pas si on toque
J’ai regardé ma chienne Tara dans les yeux
Pendant de longues minutes…ce fut tendre et imbécile
Je sais que je n’aurai jamais la maison de mes rêves
(Une butte de terre vierge où reposer nu) dormeur du talus
même pas héros, éros…on s’en branle, après !
Avant, il y a ce déchirement des ombres
Un rai de lumière insolite qui vous touche
A travers des épaisseurs d’air stratifié, presque opaque
Des épaisseurs de silence à vous percer les tympans
Avant, il y a la question
Que peut-on réussir mieux que sa vie ?
Aujourd’hui c’est dimanche
Ça pourrait être lundi
09:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
13/02/2009
Mon île
Effeuiller quelques lettres
Et sourire des mots
Ebauchés du feu de mes yeux
Simplicité du levant
Où ma main se lie à la tienne
Pour dessiner les contours
Volatiles des pigments de l’amour
Noce incertaine des berges
Vierges de nos silences
Je te répète mon île
Jusqu’à t’écrire ma folie
D’homme
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