08/05/2009
L'instant
J’ai un violon dans le cœur
Vibrant en écume de mer
Psalmodiant la bise qui mêle nos sangs
Sur un air de bossa nova, bossa, bossa…
Ou de zouk kolé Séré séré
Un silex tranchant insolite et bleu
Une peau qui se tend comme une lame
Aux sourires sucrés des femmes
Naufragé aux fers de mes frères
Je suis de ces terres
Qui butent sur la vague
Et jamais ne s’en remettent
De ces terres de liberté
Et d’emprisonnement
Parce que la mort est en vie
Un passage de lumière
Et de silence où serein je respire
Des dunes effritées de soleil
Des blessures de l’avant
De l’évitement du meilleur
Je n’ai que des souvenirs de justice
Des proies de solitude
Des violences insatiables
Des tendresses à partager
des regards à donner
Des larmes où se perdre
Je suis une plage déserte
Où des amants se sont enlacés
La trace sensuelle sur ma peau
Brûlante de désirs qui ne m’appartiennent pas
Qui pourtant sont de mes rêves, de mes rêves, de mes rêves
Le voile d’une réalité qui m’échappe
Une île engloutie
Quelques mots à ne pas dire
Juste à l’oreille un murmure à défendre
Un balancement de hanches
Une émotion sans raison
Etre là un instant
Seule-ment
Seul...
18:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Tout le texte se tient, tout le texte bouge, chante, vit. Une très belle réussite JLG, qui rattache à la terre, à la peau brune, à la douce fraternité chaleureuse et sensuelle.
Écrit par : Ile | 12/05/2009
superbe ce texte rempli de violence dans sa sensualité, la mort est envie aussi dans la solitude jusqu'aux chuchotements des rêves à venir qui retiennent.
Écrit par : lutin | 13/05/2009
Indélicat de ne pas vous répondre...
vous qui me portez avec force
dans ces mots-ments de violence sensuelle...
mon silence n'est pas ingratitude
juste un silence doux....
Écrit par : JLG | 01/06/2009
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