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02/02/2008

Dits d'île

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Depuis que j’ai vu

La photographie de Catherine Théodose

Faite par Jean-Luc De Laguarigue

Je ne cesse de me demander

Qui est le peintre

                          Qui est le photographe

Cette photo tableau, cette peinture

Où seul un rideau rose

Dévoile Catherine au milieu de ces femmes

Comme un drap tendu où l’on se cacherait d’un monde

Où le silence plongerait dans la glaise

Pour qu’un instant l’amour se taise

Un rideau couvrant, découvrant une vraie nature

Comme la couleur de l’émotion, du frisson

Qu’on se garderait de divulguer avec pudeur

C’est une photo de femme

Dans ce qu’il y a de féminité contenue

Je connais Cybèle et Léonise

Pour les croiser chaque jour

Dans ma maison

Là, Catherine est dans la maison des femmes

Qui lui ressemblent ou qui ne sont que ses ombres

Ombre de lumière colorée

Argiles vivantes qui vibrent dans nos mains

Par cette passion métissée

Cette humilité et cette générosité débordante

Jean-luc a su (dé)voiler le peintre dans sa peinture

Et nous la révéler puissante et vraie

Il nous montre ainsi la fragilité, la force

Réunies dans une composition

Où le regard attentif de Catherine

Nous dit aussi sa volonté

Sa présence dans un ciel noir réinventé

A s’affirmer dans ce pays

Cette « île d’elle » qu’elle a choisie

Il y a déjà si longtemps

Cette photo me donne le même frissonnement

Que j’ai eu lors de ma rencontre

Avec Catherine à Ravine Vilaine

Juste envahi par l’émotion de  la villa métisse

Par la maîtresse des lieux

Juste figé immobile attentif

Laissant le silence déplier mes yeux

Et nouer ma gorge.

Laisser juste la magie opérer

 

12:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)

29/01/2008

La passante

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(Photo JLG)

 

Bonheur volatile

Du regard passant

Echeveau de mes rêves

Qui noie ce petit bonheur

Passons passante

Un vol étourdi

Vers un nulle part

Où tu t’affaires

Le sens de ta vie

Est dans ton cabas

Simple et attendrissant

Comme le sourire

Déjà déplié et offert

D’une passante

 

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28/01/2008

Parole

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(Photo JLG, Bandol)

 

Acouphène d’un autre rivage

Tu partages du Nord au Sud

Des frissonnements inavouables

La tendresse aphasique

Hurle de tous ses vents

Pour accrocher tes mots

A quelque oreille attentive

Un cœur à pourfendre

Un bonheur à esquisser

Un imaginaire à combler

Un amour ...

...à découvrir

 

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25/01/2008

Raz de marée

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J’ai un papillon bleu

Coincé dans la gorge

Que seule la mer

Peut délivrer de ses maux

J’ai un raz de marée

Dans la tête

Que moi seul peut inventer

 

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24/01/2008

S'enlever

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Je n’ai plus de secrets

Dans mon cœur

Que des envolées d’oiseaux

Riches de désirs volatiles et humides

De la glaise accrochée à mes doigts

Qui me noie dans la terre

Et m’attache à ce pays d’eau

Aux odeurs d’arum et de rhum

La lumière est trompeuse

Et strie mon iris de mille regards

J’y vois comme à travers ton œil

Habitant de ton âme

Ça croasse et mes paroles

Deviennent musicales

Presque chantantes

Du chant des anciens indiens

Et pourtant je te parle

De ce que nous ferons demain

Un océan entre les lèvres

Un sourire complice et familier

Au bord des rives de ton corps

Et les tambours qui ne se taisent pas

Une pirogue sous nos pieds

Nous partirons sous les nuages

comme les enfants

 

 

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12/01/2008

Voeux de Bernard PAHIN

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Comme chaque année

ce couturier de la forme

ce sacré Bernard PAHIN

m'envoie ses Voeux

sur fond de découpage

juxtaposition de formes

couturage et amitié

Du primitif à la haute couture

B Pahin sait réinventer

le signe, il sait aussi en parler

avec ferveur et humanité

Merci à toi qui ne me liras pas

11:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

01/01/2008

Douce Année 2008

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10:01 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

31/12/2007

Métamorphose

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La mer entière est sur tes lèvres
Et le soleil nous couvre de ses écumes
Il devient urgent de convoquer
La métamorphose des consciences
Qui sommes nous donc pour ainsi décider
De ce qui nous dépasse et fleurit
Même l’hiver le cœur des amants

15:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

30/12/2007

Critique de la poésie

Un extrait d'un poème d'Eluard (encore)de 1944 dans "Le LIT La TABLE

CRITIQUE DE LA POESIE

 

"...Maison d'une seule parole

Et des lèvres unies pour vivre

Un tout petit enfant sans larmes

Dans ses prunelles d'eau perdue

La lumière de l'avenir

Goutte à goutte elle comble l'homme

Jusqu'aux paupières transparentes

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12:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

29/12/2007

Le bout du bout

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Je suis de tous les bouts du monde

J’ai oublié sur les pétales altérés de mon cœur

Quelques larmes de bonheur gracile

Que l’hiver avait déposées frileusement

Dans un souvenir de givre

Un souvenir d’avant l’avant

J’ai arraché les mauvaises herbes

Des cicatrices refermées de mes aïeux

Et j’ai enfanté le silence du sourire

Que j’avais perdu dans mes batailles contre le temps

Les brumes réfutent mes élans d’amour

Il y a des rosées où les femmes sont belles

Et où elles se glissent chaudement

Dans les contours émerveillés de mon regard

Je vois l’invisible de leurs gestes

L’inconnu de leurs désirs

Posés comme caresses sur mon cou

Leurs mots sont recouvrants

Et je les bois avec infini saveur

Je suis de tous les bouts du monde

Et je te découvre à chaque illusion

De ne pas me tromper Poser

Mon pied sur un galet incertain

Frémir à la vue de ta chair

Etre en toute chose que tu croises

Un parfum de brume salée

Etalé sur la mer

La mer cette montagne que nous déplaçons

Pour nous rapprocher de l’infime

Je rêve encore comme les grands enfants

Que je te rencontrerai

Au bout du bout du monde

Là où personne ne va jamais

Là où je t’attends

 

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24/11/2007

Ciel (Iles d'Oriane)

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Photo Marianne Gastecelle

 

Il est un "ciel"

qu'on ne raconte pas

qui ressemble à la mer

qui tapisse un ancien océan

et gronde comme une tempête

c'est ton ciel ma fille

et il te ressemble

de beauté

20:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

21/11/2007

Grenoble un jour

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Affiche d'Ernest Pignon Ernest
dessin suivant également

10:52 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

Les Mains

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J’écris tout petit

Pour ne pas rien dire

A peine lisible

Tellement le vent est fort

Juste au bord du cœur

Que les lettres ne s’évanouissent pas

Juste pour que tu saches

Que j’ai encore des mains

Qui si elles ne savent écrire

Sauront toujours

Serrer très fort

Les mains de ceux

Qui savent les ouvrir

 

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14/11/2007

Dessin

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dessin JL COUDRAY

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11/11/2007

Reconstruire

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Le vent a chassé

Les feuilles écrites

Des bouleaux de mon jardin

Les feuilles vierges

De mon esprit

Résistent aux paupières du soleil

Je réapprends les couleurs

Des ciels ténébreux

Des pierres du chemin

Des herbes hautes vacillantes

J’ai réappris à aimer le grain

Et le regard des autres

Je n’ai plus peur

J’ai reconstruit fidèlement

La cabane de mes idées folles

Et je sais un peu d’où je viens

Les arbres ne me reconnaissent plus

Et pourtant ils m’accueillent

Et me serrent de mille bras

Je sais ce qu’est un passage

Et la prudence

Ne m’est plus coutumière

Je me sens d’un autre monde

Où bonheur et bonté

Remplacent égalité fraternité

Je suis un sauvage

Dont la barbarie se mue

Dans l’attention de l’infime

Mon oreille est  posée sur la terre

Comme sur un ventre de femme

Pour écouter la vie

La confiance me vient de la terre

Et des mains des hommes

 

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07/11/2007

Gamin de Paris

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Passer si près de la mort

C’est passer si près de la vie

Etre en son cœur même

Se rappeler les toits de Paris

Que nous parcourions enfants

Quand  la nuit nous surprenait

Et que le gris des ardoises et du zinc

Illuminait nos pas.

C’est le retour par les

Bouquinistes des quais de Seine

Et nos envolées lyriques avec un passant

C’est le 32 rue de Chazelles

Où j’ai appris autant qu’à l’école

Une grand mère concierge

Dans un immeuble du 17ème

C’était une chance, tout le monde

M’aimait et se mettait en quatre

Pour me faire plaisir

Du médecin à l’avocat

Du mannequin au russe blanc,

Monsieur et Madame Tchakotine

Je me souviens de ce nom

Qui me faisait voyager

J’avais six ans et déjà les plaines du Caucase

Dans mes yeux de petit garçon.

Et comme j’étais impressionné d’entrer chez eux

Tous ces tapis, tous ces vases immenses décorés

Une odeur épicée et inconnue presque magique

Un autre monde déjà.

Cette vieille dame du 1er qui me donnait

Une larme à l’oeil

Tous les timbres Grecs

Qu’elle recevait de son fils

Il y avait aussi le chauffeur du patron de casino

Dans la rue juste en face

Qui passait plus de temps  sur le trottoir

Que dans la voiture du boss

C’est lui qui m’a expliqué

Avec sa chaussure noire vernis  pointue

Que la terre tournait sur elle-même

Nous restions des heures à regarder

L’ombre recouvrir sa chaussure

Ou l’inverse.

Déjà ombre et lumière

Habitaient mon esprit.

Et ma maîtresse de la rue de Renaudes

Avec ses longues tresses blondes

Qui me regardait avec tendresse quand je la dessinais

En couleurs sur la grande feuille de papier Canson,

Je ne dessinais qu’elle et mes dessins

Etaient exposés dans le hall d’entrée de l’école.

C’est aussi le 59 rue Rouelle

Où j’avais deux copains plus grands

L’un m’apprenait à construire

Des guitares électriques

et à voler dans les magasins

l’autre me rapportait des photos authentiques

de Leny escudero avec sa coupe façon Beatles

que j’ai retrouvés l’autre jour

avec plein de photos de moi

qu’il avait faites à la sortie de l’école

près de l’ancienne usine Coca Cola

pas loin du quai de javel,

là où j’allais voir les clochards

qui me parlaient de leurs chagrins d’amour

ou du sens de la vie.

Ils me mettaient des rêves dans la tête

Qui ne m’ont plus quittés.

La vie c’est aussi cette résurgence de souvenirs

Accompagnée d’émotions encore très vivaces

C’est aussi cette Algérienne qui habitait en face rue Rouelle

Qui s’était jeté de la Tour Eiffel du second étage

Et que ses grandes jupes avaient plaqué au premier étage

Accrochée par un membre…

Depuis je la voyais avec sa jambe plastique

A peine visible

Et j’aurais voulu lui parler

Lui demander ce qui s’était passé dans sa tête

Mais je n’ai jamais osé

Et chaque jour j’ai essayé de lui parler

Mais bien sûr elle ne le sait pas…

C’est pour tous ces silences écorchés

Ces absences involontaires et volontaires

Ces ratés de la vie, je veux dire mes ratés

Toutes les fois où j’aurais pu rendre

Ce qu’on m’a donné  sans désir de retour

C’est pour tout cet innommable

Que j’écris encore un peu

Pour le bonheur bleu

Que les vaches rousses savent me donner

Pour les talus d’herbe et de feu

Où je peux me rouler

Pour les pierres qui savent si bien dire

Leur histoire et ne trichent jamais

Pour le feu dans les herbes

Et les herbes dans le coeur

Pour tous ceux que j’aime

Mais surtout pour tous ceux qui m’aiment

Et à qui je ne sais pas rendre cet amour.

Je ne saurais oublier le parc Monceau

Où je me laissais enfermer le soir

Pour découvrir tous les endroits magiques

Où se retrouvaient

Les amoureux.

 

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21/10/2007

Briser le silence

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J’ai les rides de ton regard

Dans ma voix

Grand-père

le couvre-feu des mots

l’écorchure de ton silence

je suis un détenu sur

le chemin escarpé de la vie

la porcelaine du désir

vibre au diapason

de mes émois

l’instant est inutile

donc sacré

je saigne à l’ombre des pierres

l’écorce de mon enfance

réveille tous les séismes

je m’éveille à la voix du large

et la pluie ne rince

pas mes zones d’ombres

que je revendique

il y a du feu dans mes mots

des pierres dans mes poings

j’écris définitivement sur les pierres

invisibles

du silence

et

il y a toujours

puisque tu le dis

puisque tu es là

« une fenêtre ouverte »

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12:49 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)

16/10/2007

faire semblant

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peinture de Chantal

 

Comme une fleur

Perd ses pétales de rosée

Mes mots s’évanouissent

Sans doute pour renaître

Un jour

Plus tard

Peut-être Jamais

C’est sans importance

Le partage s’invente ailleurs

Le bonheur aussi

Mes mots sont toujours là

Quelque part

Dans la main que je te tends

Dans l’amour que je te donne

Les mots sont juste le souffle

De ce que je suis

Un parfum

Une caresse

Mais ils ne remplacent pas la présence

Aujourd’hui

Ils ont besoin

De hurler

Mon silence

 

21:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

06/10/2007

commentaire

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10:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

24/09/2007

Je ne vous aime pas

Meurtrière

Meurtrissure

J’ai décidé de fermer

Mes mots

Quelques temps

Le temps de rien

Le temps de ne rien savoir

Et le temps

De ne rien apprendre

J’ai tant rien envie de dire

Et tant envie de vous noyer de paroles

Envie de ne plus parler

Mais envie de faire

Toucher de mes mains

L’intouchable

Parler avec mes mains

Avec les rugosités

Des sentiments primaires

Primitifs avec chance

Envie de me réconcilier

Avec moi-même

Tout seul

Comme un grand

peut-être

Pour mieux

Vous aimer

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PADO
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je mets
dans
les
cartons

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