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27/10/2008

A ceux que j'aime

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(Encre de Paule Riché)

J’ai assoiffé les rivages de ton cœur

Et ouvert les grands cils de la nuit

Pour sentir vibrer l’insondable

J’ai décousu l’aube de tes lèvres

Pour crier que nous sommes vivants

Longeant les murs blancs infinis

Des regards saisissants qui ne se croisent

Pas par hasard

Profitons de l’injustice du bonheur

Pour ne pas éviter ni se plaindre

Laissons la nuit

Nous apprendre

Que le rêve

Est notre seule vérité

Laissons le silence

Nous révéler quelque chose de la grâce

Dans son écrin muet

Je t’entends prendre soin de moi

 

Dans ton silence

Je t’entends m’écouter

 

19:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

20/10/2008

Fille de l'être

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J’ai raccommodé les gerçures

des berges de mon cœur

Pour ne pas te laisser seule

à souffrir des vents  humides

et enveloppants du frimas

de la persistance de nos silences

être corps à cœur

avec tes angoisses féminines

ne pas savoir te parler

et te dire pourtant quelle béance

nous rassemble

dans ma maladresse et mes larmes

être le père qui te regarde vivre

qui voit ta force et ton originalité

avec bienveillance, émotion et fierté

je te sais au delà du monde

ourlée dans tes désirs

d’être femme

partagée comme elles

par la césure du sourire

tu es ma fille

et quand je te regarde

je sais qu’il y aura toujours

des enfants qui naîtront

d'un regard

et regarderont leur mère

avec admiration

 

 

06:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

18/10/2008

Toucher le Réel

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Presque porté par le vacarme

Infernal de mes mots

Je résiste à tenter

De me reconnaître

Dans les poignées de terre

dispersées par le vent

Même si plein d’a tout

Je me brise en déferlantes

Au rebord de mes larmes, de mes lèvres

Et me persuade

De la possibilité de l’île

Cette provocation insalubre

De mimer la phobie humaine

Trace sur ma peau

Les mille regards

Qui ne me voient pas

Ceux là mêmes

Qui dans ma transparence

Ont courbé l’échine

A mon humanité

Oui je suis de ces chairs

Qui revendiquent

La parole du soleil

Fenêtre aveuglante

De mes désirs brillants, passagés

Vaste reflet insignifiant

D’une âme impalpable

Capable d’arrêter le temps

Et de vivre en silence

J’ai une joie incompréhensible

Et pourtant bien réelle

Un chapelet de souvenirs

Qui donnent à mon sourire

cet air séducteur et penseur

de ce temps où le futile

a forgé ma vérité volatile

un sourire comme une vallée

où la pluie ne s’y égare plus

un semblant de bonnes manières

pour nous faire croire

que nous ne sommes pas partagés, écartés, déchirés

miroir de faille

aussi inévitable

que le pain sur la table

pour les enfants

 

 

 

11:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

17/10/2008

Maudite galette

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Maudite galette

Née de la boue des grands fleuves

Tu simules l’invraisemblable

De la mort au ventre

Comme une rature sur le sable

Une épine sur un arbre sec

Tu dissimules l’insoutenable

Des rêves d’enfants

Cela n’affecte personne

Notre conscience superflue

Ignore les contours de la faim

Se délite  la culpabilité incertaine

D’être d’un autre monde

C'est tendre la main

A l’inconnu

Regarder le soleil

les yeux dans les yeux

pour ne plus

rien

voir

 

12:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

08/10/2008

je vous parle

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J’ai allumé le silence

De mes nuits trop courtes

Amasser la lumière

Qui lisse mon sourire

Avant de me glisser

Dans des draps de douleur

Aux couleurs des heures arrêtées

J’ai écorché les cicatrices

Superposé les peaux mortes

Inventé des rumeurs

Pour croire encore

Qu’il n’est pas nécessaire

De se faire mal

Ni de faire mal

Je m’immobilise….(je n’entends plus les bruits insupportables de la nationale)

certain de recouvrer

la vue limpide des profondeurs

un contact de mer

isolé dans un désert de sable

comme une perte enfin accepté

un désir qui renaît

d’être aussi différent

et pourtant tellement semblable

halluciné de vérité

je reconstruis mon monde

des restes de vos poches trouées

des mots que vous savez encore décocher

avec tendresse et humanité

je vous ressemble tellement

que je finis par exister

dans vos regards

je me vois et me noie

je me saisis de l’intouchable

une main sur ma poitrine

je sais que je vous parle

de vous

 

18:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)

05/10/2008

"Sei que me esperas"

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J’ai regardé les terres noires

Contemplé peut-on dire

A user la pupille du temps

Pendant des heures

Dans l’immuable

L’infaillible stabilité du monde

Jusqu’à la fatigue la plus intense

J’ai regardé la pierre

Sans craindre de plisser les yeux

Sans sommeil ni larme

j‘ai provoqué la terre

jusqu’à m’en imprégner

charnellement

j’ai perdu du temps

un temps infini

à ne plus savoir le mesurer

j’ai accepté de ne plus mesurer

de ne plus me mesurer

juste se mêler à l’impossible

se reconnaître dans l’insaisissable

du regard vif minéral

d’une roche qui s’effrite, vibre

et vit

comme dans celui de l’enfant

du dehors

que je suis

 

16:09 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)