05/10/2008
"Sei que me esperas"
J’ai regardé les terres noires
Contemplé peut-on dire
A user la pupille du temps
Pendant des heures
Dans l’immuable
L’infaillible stabilité du monde
Jusqu’à la fatigue la plus intense
J’ai regardé la pierre
Sans craindre de plisser les yeux
Sans sommeil ni larme
j‘ai provoqué la terre
jusqu’à m’en imprégner
charnellement
j’ai perdu du temps
un temps infini
à ne plus savoir le mesurer
j’ai accepté de ne plus mesurer
de ne plus me mesurer
juste se mêler à l’impossible
se reconnaître dans l’insaisissable
du regard vif minéral
d’une roche qui s’effrite, vibre
et vit
comme dans celui de l’enfant
du dehors
que je suis
16:09 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
J'ai l'impression que je viens de "tombée", venant de chez Aslè, sur du lourd, de l'important qui demande à être lu tranquillement. Je reviendrai.
Écrit par : ariaga | 10/10/2008
magnifique , puissant , ariaga a raison pourtant j'arrive là porté par le hasard , souffle de vie , enfin !
Écrit par : lam | 18/10/2008
Un souffle léger m'envahit
et vos mots à toutes deux
arrondissent la dune du silence
émotion qui perle aux rebords du sourire
merci
jl
Écrit par : JLG | 28/10/2008
magnifique poème en accord avec l'illustration
dont il me semble reconnaître le style Kim en Joong?
Merci
Écrit par : adeline | 12/11/2008
L'illustration est un tableau de KLA, un peintre avec qui je travaille sur des thèmes que nous mettons en commun.
Merci de votre visite
jlg
Écrit par : JLG | 12/11/2008
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