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30/03/2006

FICTION

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J’ai épousé l’éclipse incisée de ta douleur

Dans un ciel au tourment de voiles déchirés

Gorge mydriatique de mon propre écho aphasique

Lueur circoncise du partage

J’ai deviné les rives écloses de ton sourire

La bienfaisance des ombres accrochées

Au carreau cassé du désir béant de ta jeunesse

Ce lent balancement des mains

Caresses alignées de nos connivences

Et ton regard si fixe   lieu de non rencontre

Séisme éloquent de filiation  parcimonie

J’ai le silence au bout de la langue

A fleur de bouche

Je suis aussi impalpable que la peau glabre de tes déserts

Que mes mots aux ongles incarnés de ta chair

J’ai sculpté dans les stalles l’indicible du bonheur

Les vents brutaux

Interrogent la cicatrice ouverte de ma confiance

Et me font douter

Que la vie ne dissimule pas

Les rondeurs acidulées de tes éclats de rire

La fuite méconnue de nos regards d’enfance

Un cri dans le salpêtre

Tempête de sable de nos émois

J’ai une opacité sur le cœur

Qui ignore la lumière résonnante des amants

Au zénith des retrouvailles divisées sacrifiées

Prononcer ton nom

Insolite dérisoire et simple

Comme on partage

Le pain

Sur la table

Restes de l’amour que l’on donne et que l’on ne reprend pas

Ce jour là,

L’injustice s’est moquée du regard des statues

La vie a fait une pause

 

20:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

23/03/2006

VIVRE D'AIMER VOIR VIVRE

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Pour toi                                                                                                                                                        Avec toi                                                                                                                                                         KLA                                                                                                                                                              Pour Marianne                                                                                                                                               Pour le Feu de la Vie                                                                                                                                        Lui dire de Vivre                                                                                                                                        comme on pousse un regard pour demain

21:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6)

16/03/2006

Liaison fatale

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Ce que silence dit

 

Il le lie au tragique de nos vies

 

Rivière qui change de lit

 

Amertume des hivers trop courts

 

Fonte glaciaire anticipée

 

Il résiste dans nos mains

 

Ce réveil éclairé des yeux

 

Cette journée profilée entre deux murs blancs qui regardent

 

L’immaculé de nos bouches

 

Chargées de vociférations

 

Il préfère l’obscur

 

Du silence à venir

 

Il le sait que se regarder

 

C’est ne pas parler

 

Pouvoir taire ainsi

 

L’évidence nécessaire

 

Du frottement

 

De la pierre dans les yeux

 

Cri strident qui repose le vent

 

Fait pleurer les enfants

 

Des herbes attendues

 

Absentes à ton réveil

 

J’ai gardé les petits pieds de mon enfance

 

 

Le silence n’efface pas le silence

 

21:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

12/03/2006

Armanda

Armanda a des problèmes. Elle ne supporte pas que quelqu’un s’approche d’elle à moins de 2m50. Elle ressemble à tout le monde. Sauf que son impossibilité, son incapacité à se limiter à sa peau rend son regard attentif (certains disent étrange). Elle a beau raser les murs, il reste une immensité hostile et inquiétante. Bien sûr, elle ne passe pas partout, 5m de large, même dans les espaces pour handicapés, ça ne suffit pas…Si on la surprend en s’approchant trop prés d’elle, elle s’enfuit ou vous réduit à néant. Le docteur dit qu’elle a une conscience particulière des limites corporelles…sa peau est à 2m50 d’elle…comme une bulle. D’ailleurs on l’appelle « La Bulle » et ça fait rire tout le monde puisque pour se laver, ce n’est pas une mince affaire : c’est loin d’être une bulle de savon. Pourtant je l’aime bien Armanda.

19:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

Désert

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J’ai fait sable ras
De mes saisissements
Lever les yeux au ciel
Comme pour apprendre
A lire les rugosités du vent
A chaque pas déclaré

 

Il ne faut pas penser
L’amour
En termes publicitaires

 

Je suis en ton désert
Défaillance inévitable  Fêlure tectonique
Qui jouxte les lèvres de l’angoisse
Oreille écorchée des stries de la langue
J’empreinte ton corps
A la terre des mots contrits
Collision crissante
Prosodie charnelle de mon invalidité

 

J’ai avalé mon regard pour parler de la vue de l’ombre
Parloir obscur de ma naissance
Cri bandé de ma jouissance
Parler Voir
La parole s’annonce dans un mouvement de Vent

Je perds un peu de Moi

Je gagne un peu de Toi

 


 

13:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

09/03/2006

MER

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Photo JLG

 

Belle Ile en Mer                                                                                                                                             Dentelle de littoral                                                                                                                                        Plage de Donnant                                                                                                                            Recouvrement échoué des souvenirs                                                                                                                 Ce soir envie de m'y laisser aimer                                                                                                             Comme dans un frottement                                                                                                                    Accrocher ton désir                                                                                                                                          "Et m'éveiller à la voix de la mer"                            

19:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)

06/03/2006

ECRIRE

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08:17 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

05/03/2006

D'UN JAIS

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J’ai convoqué les démons

 

Mes dentelles de littoral

 

Où gravitent les pliures de l’amour

 

Je l’ai fait pour le reflet fou de vos visages

 

L’humanité discrète de vos soupirs

 

Pour que mes perles de jais

 

Accrochent l’articulé de vos regards

 

Comme d’un geste répété des doigts

 

Montrer que la même chair se récolte

 

Vendanges de mes émois

 

Pour lisser les ombres oblongues

 

De vos rêves

 

Je suis insatisfait de n’être présent

 

Qu’aux écorces de ma vanité

 

Douleur en partage

 

Que je sais… ne pas posséder moi-même

 

Mort, je ne suis pas indemne

 

Des auréoles de remords

 

Lignes invisibles de mon aphonie

 

Qui assourdit la naissance du sens

 

Et provoque l’automne

 

Je suis absent

 

Et votre souffrance est toujours mienne

 

 

Il y a des respirations qui creusent des chemins de printemps

 

Il y a des regards où naissent des enfants

 

 

09:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

03/03/2006

TOI

 

 

 

« Le canot de l’amour
                             S’est brisé contre la vie courante
Je suis quitte avec la vie
Inutile de passer en revue
                            Les douleurs
                            Les malheurs
                                               Et les torts réciproques
Soyez heureux ! »

 

                  V. Maïakovski

 

Des pans de murs du silence
Au commencement de tes gestes
Il y a des coupes renversées de sommeil
Cicatrice hallucinée
Du rêve
Accroche ta tête
De ce débordement de soleil
A l’encadrement des fenêtres
Bouge ton corps
Comme tu parlerais
De ce geste
Où on ne dit rien
Traverse de ta force
Les limites de l’eau
Où un coin de ciel
Vire ses courbes
A la pointe levée du silence
Regarde tes yeux
Les yeux dans les yeux
Il est temps
De brûler
Les livres
Que l’on n’a jamais écrits

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

01/03/2006

TOUTE

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Toute vision clastique

Se rive

à la dérive

des berges des corps

17:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)