UA-57948785-1 1234 469157 G-QJK30HG2HR

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/04/2006

Chasseur de Pierres

medium_dscf0085.jpg

 

J’ai emprunté les ornières humides et profondes

 

Au flanc de la montagne d’Aujour

 

Là où l’air se raréfie

 

Prés du lac, au Jas des Aigues

 

 

J’adore ces moments singuliers

 

Où je m’échappe à moi-même

 

Où je décide d’aller à la rencontre de la terre

 

De me fondre à la glaise, à traquer les pierres

 

Je me sens en infidélité

 

L’impression étrange de tromper le monde

 

Un moment de solitaire intimité et d’indécence

 

Impartageable

 

 

Et pourtant, je ne peux garder secret

 

Ce que la nature m’a livré…

 

 

J’ai assisté comme un adolescent inhibé et médusé

 

A la première division cellulaire des pierres

 

Je vous la livre dans sa brutalité clinique…

 

 

 

 

 

medium_pier_-_1_copier.jpg

 

Par la suite c’est comme pour les humains

 

Ça se multiplie, ça se multiplie

 

A l’infini ou presque…

 

Quant à l’intérieur

 

C’est un mystère

 

Je ne peux en dire plus

 

Plus tard peut-être…

 

 

 
medium_img_0004_copier.jpg

 

 

La prochaine fois

 

J’espère pouvoir assister à l’acte

 

Je vous ramènerai alors

 

Promis,

 

La scène primitive

 

Des pierres

 

 

18:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6)

21/04/2006

Trace

J’ai voulu
Pénétrer                                                                                                                                                       La trace
De la souffrance
Des corps
Le silence écarté
De la chair
Cet oubli
Inconscient
De notre
Opacité


 

J’ai effacé les ombres des pierres
J’ai essuyé les larmes de nos nuits


La terre de tes seins
Hait la langue


Mon regard minéral
Souligne la fente des corps


A chair de peau
L’air se presse à ma bouche


L’érosion de la chair
Ride nos sourires


Je n’ai lu aucun livre
Ou presque


Immense l’illusion de
Notre humanité


Sauvage le regard que je
Porte
Sur nos traces
Absente
La mélancolie
Du réel
Des chairs
Qui nous mentent


Juste un désir
De corps en mouvement
Comme une trace refoulée
De notre
Mémoire
Faillante


Même les Traces vieillissent et épuisent la souffrance

 

17:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

12/04/2006

Art Triste

medium_pour_ne_pas_parler_-_1_copier.jpg
"Un signe écrit s'avance en l'absence du destinataire" (J Derrida)

22:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6)

09/04/2006

NOIR

medium_000_0521.jpg

 

Juste murmure assoupi

Sous les graphes de la pluie

L’éternité se fige des ratures

Infimes de l’intime

Elle se négocie en instants rares

Les draps froissés ont encore

Le soupir élancé

de ton cri bâillonné

Quand le rivage s’étale sur le zinc

Les verres de bonheur au mètre

Pour occulter la paume ouverte de tes yeux

La peau se tend délicieuse

Par inadvertance perverse

J’ai possédé la silhouette affirmée

Donc féminine entre les doigts

Du sacrifice

Comme on se tient debout

Les pieds enchaînés

Au sang des chairs offertes

Je suis en connivence

Avec la tombe éclairée

De tes jouissances

Sans parler tu sais m’entendre

Le printemps inscrit dans mes flancs

Des soupçons charnels

Définitifs

Où j’écris ton ombre

Ce matin la pluie n’efface pas la nuit

 

 

 

10:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

04/04/2006

Un Ange Passe

medium_nu_dos_2.jpg
Il est long en bouche

Le petit mot

De rien du tout

Que tu t’égosilles

à ne pas prononcer

Ce petit mot

A la saveur de sang

Qui a l’empreinte unique

De ma surdité

20:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6)

01/04/2006

Légendes

medium_terre-72.jpg

 

Cri nu des ruelles éconduites

J’ai traversé les ronds de cascade de l’émoi

Quand mon silence s’étirait

De la rue des Chardons

A la rue de l’abbé Regnard

J’y puise des pintes d’histoires

De celles que l’on s’invente, Marc

Files intimes et ininterrompues de fictions

Qui mettent du savon dans les yeux

Et pimentent nos greniers à souvenirs

Raphaël en vitrier de l’infime

Scande nos vies

Comme un passeur de sens

Il sait même s’éterniser

Dans nos rébellions

D’adulte à venir

Je Nous réinvente ce soir

Trente cinq ans plus tard

Ce n’est pas un poisson d’avril

Simplement

La folle envie

De vous embrasser.

Jean-luc

 

tableau de Michel Suret-Canale

15:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)