09/04/2006
NOIR
Juste murmure assoupi
Sous les graphes de la pluie
L’éternité se fige des ratures
Infimes de l’intime
Elle se négocie en instants rares
Les draps froissés ont encore
Le soupir élancé
de ton cri bâillonné
Quand le rivage s’étale sur le zinc
Les verres de bonheur au mètre
Pour occulter la paume ouverte de tes yeux
La peau se tend délicieuse
Par inadvertance perverse
J’ai possédé la silhouette affirmée
Donc féminine entre les doigts
Du sacrifice
Comme on se tient debout
Les pieds enchaînés
Au sang des chairs offertes
Je suis en connivence
Avec la tombe éclairée
De tes jouissances
Sans parler tu sais m’entendre
Le printemps inscrit dans mes flancs
Des soupçons charnels
Définitifs
Où j’écris ton ombre
Ce matin la pluie n’efface pas la nuit
10:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
- Tes mots tamisent l'anatomie du manque -
Écrit par : S. | 09/04/2006
Noir, comme un expresso bien frappé ?
Écrit par : Jeanne | 09/04/2006
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