05/03/2006
D'UN JAIS
J’ai convoqué les démons
Mes dentelles de littoral
Où gravitent les pliures de l’amour
Je l’ai fait pour le reflet fou de vos visages
L’humanité discrète de vos soupirs
Pour que mes perles de jais
Accrochent l’articulé de vos regards
Comme d’un geste répété des doigts
Montrer que la même chair se récolte
Vendanges de mes émois
Pour lisser les ombres oblongues
De vos rêves
Je suis insatisfait de n’être présent
Qu’aux écorces de ma vanité
Douleur en partage
Que je sais… ne pas posséder moi-même
Mort, je ne suis pas indemne
Des auréoles de remords
Lignes invisibles de mon aphonie
Qui assourdit la naissance du sens
Et provoque l’automne
Je suis absent
Et votre souffrance est toujours mienne
Il y a des respirations qui creusent des chemins de printemps
Il y a des regards où naissent des enfants
09:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
dentelles ,pliures, reflets
discrétion des perles de jais,
et cette insatisfaction de n'être là que dans la vanité partagée
avec l'autre.
salle de spectacle vide?
s'absenter du monde à la robinson crusoé.. ? et ta dernière phrase sublime par ce qu'elle porte d'espérance, ces regards où naissent les enfants..bien à toi,
Écrit par : if6was9 | 05/03/2006
Vous savez que j'aime, et pourquoi.
Et oui... Cette dernière phrase...
Écrit par : S. | 05/03/2006
oui, j'ai des îles
pour chaque jour
la chose que je sais le mieux faire
M'absenter
M'isoler
et partager la solitude
je fais ça chaque jour
Merci "si t'étais" mais tu es!
Chut S
bien sûr je le savais
mais ce qu'on sait a besoin de se relire
dans la marge des yeux des proches
Écrit par : JLG | 05/03/2006
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