30/03/2006
FICTION
J’ai épousé l’éclipse incisée de ta douleur
Dans un ciel au tourment de voiles déchirés
Gorge mydriatique de mon propre écho aphasique
Lueur circoncise du partage
J’ai deviné les rives écloses de ton sourire
La bienfaisance des ombres accrochées
Au carreau cassé du désir béant de ta jeunesse
Ce lent balancement des mains
Caresses alignées de nos connivences
Et ton regard si fixe lieu de non rencontre
Séisme éloquent de filiation parcimonie
J’ai le silence au bout de la langue
A fleur de bouche
Je suis aussi impalpable que la peau glabre de tes déserts
Que mes mots aux ongles incarnés de ta chair
J’ai sculpté dans les stalles l’indicible du bonheur
Les vents brutaux
Interrogent la cicatrice ouverte de ma confiance
Et me font douter
Que la vie ne dissimule pas
Les rondeurs acidulées de tes éclats de rire
La fuite méconnue de nos regards d’enfance
Un cri dans le salpêtre
Tempête de sable de nos émois
J’ai une opacité sur le cœur
Qui ignore la lumière résonnante des amants
Au zénith des retrouvailles divisées sacrifiées
Prononcer ton nom
Insolite dérisoire et simple
Comme on partage
Le pain
Sur la table
Restes de l’amour que l’on donne et que l’on ne reprend pas
Ce jour là,
L’injustice s’est moquée du regard des statues
La vie a fait une pause
20:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
prononcer ton nom, oui c'est quelque chose de simple mais beau tout simplement. à bientôt.
Écrit par : if6 | 30/03/2006
Non la vie ne pause pas...
Elle prend un chemin detourné
Nous joue des tours, mais
Elle est là.
Là ...
Et se dire, croire, oser , vouloir le croire
Elle est là...
La vie, dans ses éclats de rire
Dans les liens retrouvés
En ELLe.
Écrit par : Jeanne | 31/03/2006
Un nom sur le bout des lèvres... c'est comme un regard sur le rebord du monde. Ca touche à l'essentiel...
Quelle belle fiction JL!
Écrit par : S. | 31/03/2006
très fluide
très agréable à lire / bravo
marco
Écrit par : frenchpeterpan | 07/04/2006
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