22/04/2008
A PREVERT
« Les enfants qui s’aiment s’embrassent debout
Contre les portes de la nuit »
Et les mots qui s’envolent tricotent
Des sourires en fine écume de déraison
Les enfants qui s’aiment ont brodé
L’indécence à leurs lèvres humides
Et au « «jean » taille basse déjà usé
Ils savent aimer les brûlures de la nuit
Inventer des regards qui caressent les hanches
Découvrir les replis des corps
Avec la maturité des amants
Se tenir debout avec révolte
Les enfants qui s’aiment
Ont les doigts accrochés au soleil
Et le cœur cousu à leurs rêves
Ils s’aiment dans la clarté
De l’indifférence
Ils s’aiment pour s’aimer
Tout simplement
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17/04/2008
Mort d'Aimé
Retour en terre étroite
De tes mots inscrits dans ta chair
Dans ta mort
Qui nous rend
Tous orphelins
Cet avant-jour
Est celui du deuil
De la perte
Celui aussi d’une identité
A repenser partout dans le monde
Celui d’un métissage
Où la culture de chacun
Sera sa principale richesse
L’authenticité d’un monde
Où les mots resteront subversifs
Face à l’argent et au capital
Qui gangrènent notre propre conscience
Perversion de la liberté
A nous rendre humains et humbles
Ce soir je pleure
Je te pleure Aimé
20:52 | Lien permanent | Commentaires (2)
14/04/2008
La brèche
Elle apparaît au bord du gouffre rêche de tes lèvres
Assoiffée de sang et revêche à ton désir
Irrésistiblement attiré pourtant
Elle assemble les larmes asséchées
Des traces du passé
Elle accumule même les nouveaux réveils
Lèche la pierre qui sculpte ton corps
Et prêche dans son ombre souterraine
Les prières de suture et de réparation
Elle t’invite à sombrer en Elle
Pour reconnaître les marques charnelles
De tes dérives et de tes folies
La tempête s’y réfugie et sèche
Les frémissements humides de ton ventre
Vibrants des assauts d’écume de mon sourire
Où tu te reconnais semblable et double
Où tu cicatrises chaque fois un peu plus à ma peau
15:28 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
10/04/2008
Folie
Taire d’asile
Au delta de tes lèvres
Faire et refaire sans cesse
Et pour se faire, se taire
Aube de terre aride en exil
Avide comme une bouche
De gelée de printemps
Où l’innocence n’est qu’un rêve
Juste croire qu’on peut faire
Au tranchant de tes doigts
Infibuler l’aphasie de nos cris
Imprévisible révolte
Où le passé est un oubli
Et ne se conjugue même plus avec l’espoir
Je criiiiiiiiiiiiie
Jtem vachement
Jtemmmmmmmm…jeeeee t’…
Incorrigible élan de lumière
Intonation étonnante
D’une langue sans parabole
Qui ne communique
Que dans la folie
09:59 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
08/04/2008
Aujourd'hui
Aujoud'hui le jour luit et je m'enfuis loin de l'ennui
il y a des jours comme ça où pour se croire vivant on détruit tout
je suis en musique et ça risque tapage nocturne
je suis en lumière, pas hier, mais tu illumines ce matin où j'erre
comme un être qui se retrouve et ne se terre plus
il y a des matins comme ça où on voudrait
tout le bonheur du monde
07:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
07/04/2008
Jeu de mains jeu de vilain
Tu n’écris plus
Dans la paume de ma main
Et ma ligne de vie se décline
En peau de chagrin
Tu n’écris plus
Sur les revers de mon cœur
Et mon horizon
Est derrière mes tourments
Je n’écris plus
Entre les lignes de tes soupirs
Et le sourire se crispe
Sur mes poings qui fendent la pierre
J’écris avec un burin
Les pleins et les déliés
Des courbes de ton corps
Le seul moment où j’existe vraiment
C’est quand le marteau manque sa cible
Et s’écrase sur ma main
16:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
06/04/2008
nuit grise
J’ai enfoui mes mains dans la terre vierge
Et noire de mes montagnes
Cousu les lèvres du temps
Dissipé la violence sourde du silence
J’ai tracé avec mes pieds nus le chemin
Etroit des rêves illusoires saturés de braise
Et d’égratignures insignifiantes
Qui me poussent à écrire
Plutôt qu’à hurler
Les gris du matin sont sans appel
Il y a un mal-entendu
Qui nous contraint à ne rien voir
A coudre les paupières du soleil
Et raturer tous les mots tendres
Que les années passées ont avalés
De toutes les écumes
Réveillant notre amnésie
Il nous reste quelques perles salées
Constellant nos visages
Annonçant le sourire
Épaulant le deuil insoutenable
Des ricochets de la vie
J’ai beaucoup de haine enfouie
De violence aussi
C’est ainsi, brûlant de vérité
D’insoumission totale
Une roche éclatée par le dégel
Qui nous rappelle notre fragilité
Essentielle
Cette coupure septique
Qui gangrène nos pensées les plus pures
Cet optimisme incongru
Qui nous fait espérer
Une mort meilleure
Elle ne sera jamais meilleure
Elle estompe les contours
D’un rivage où nous prenions pieds
La constance de l’inconstance
Nous aveugle
Il faut bâillonner le Réel
Tricher à la vie, à la mort
S’imposer la révolte
S’imposer le bonheur
10:44 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
03/04/2008
Traces de traces
Quelques traces de ton travail
juste comme ça
pour ne nous sentir que matière
trace
d'une trace
intraçable
09:18 | Lien permanent | Commentaires (1)