27/02/2009
ECRIT(S)
tentative tentation de l'écrit (JLG)
16:56 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
22/02/2009
La Question
J’ai relu Daniel Biga, oiseaux mohicans
(Deuxième édition de 1977)
je ne m’en lasse pas (c’est rare)
C’est grâce à RM, ilm’aappritàlireetàécrire
Quel plus beau cadeau…
Peut-être une femme qui vous donne l’amour de tous ses amants passés
Re lu aussi Mathieu Bénézet
Le roman de la langue rêve d’écume de mes nuits sans nuits
Et regardé Pretty Woman Richard Gere ressemble à un pote
J’ai acheté un quartz fumé avec de la fluorine rose du Mont Blanc
Une émeraude brute de Chine…j’ai un peu honte (ça passera)
Impression de voyage irrationnelle et obsessionnelle
Je ne suis pas allé au restaurant pour la saint Valentin
Je n’ai pas acheté de fleurs…je suis plutôt fier
Je n’ai pas mangé de pizza sous les draps non plus
J’ai coupé mon téléphone et je ne réponds pas si on toque
J’ai regardé ma chienne Tara dans les yeux
Pendant de longues minutes…ce fut tendre et imbécile
Je sais que je n’aurai jamais la maison de mes rêves
(Une butte de terre vierge où reposer nu) dormeur du talus
même pas héros, éros…on s’en branle, après !
Avant, il y a ce déchirement des ombres
Un rai de lumière insolite qui vous touche
A travers des épaisseurs d’air stratifié, presque opaque
Des épaisseurs de silence à vous percer les tympans
Avant, il y a la question
Que peut-on réussir mieux que sa vie ?
Aujourd’hui c’est dimanche
Ça pourrait être lundi
09:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
13/02/2009
Mon île
Effeuiller quelques lettres
Et sourire des mots
Ebauchés du feu de mes yeux
Simplicité du levant
Où ma main se lie à la tienne
Pour dessiner les contours
Volatiles des pigments de l’amour
Noce incertaine des berges
Vierges de nos silences
Je te répète mon île
Jusqu’à t’écrire ma folie
D’homme
19:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
08/02/2009
L'Autre
Immobile, presque contemplatif
Séduit par le balancement imperceptible du ressac
Dans la solitude d’un océan de bouches ouvertes
J’écoute la vibration terrible d’une histoire
Qui n’est pas la mienne
Qui est aussi le mienne
Petit d’homme toujours sur la brèche du tumulte
J’ai besoin de vos yeux pour me reconnaître
-Pour me voir-
Besoin de vos larmes et de vos joies
De vos chagrins et de vos révoltes
Pour mettre mes pas dans des traces à inventer
Quelle lisière me tient debout
Inaugurer l’invisible regard
Qui sans un mot me dira le chemin
Qui mène jusqu’à moi
Qui mène jusqu’à toi
Les gerçures du sol me sont familières
Autant que le vent dans les branchages de mes pensées
Artefact insaisissable de l’orgueil
En chaque chose il y a de moi
Il y a de toi
Ce passage mal entendu d’une rencontre
Ce merveilleux voyage
Où tu
existes
10:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
04/02/2009
ça hurle
Enfouir mes mots sous la peau des écorces
Eviter la
Contusion des silences dévorants
Qui nourrissent la caresse…
Infiltrer les méandres du désir
Comme on saute dans les flaques d’eau
A pieds joints avec plaisir
Dans un retrait infantile
Soupçonné d’effraction
D’une mémoire créatrice
Pulsion tarie à se révéler au monde
Se conformer à ce qui nous échappe
Cette lueur d’enfant oublié
Qui défigure notre propre préhension
D’un avenir truqué, tronqué
De nos rêves indécents et libres
Aveuglé du regard matriciel
Nous ne voyons plus qu’une réalité
Sur mesure, cousue mains
Dans le dos de nos propres aveux
De différence
Dire ce qu’on est
C’est dire ce que l’on n’a pas pu être
Fantasme d’un discours de papier
Ecrit du refoulement illisible
D’une perception mal affûtée
Ça hurle entre les pierres
18:31 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
01/02/2009
à toi Philippe
13:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
Contre le temps
A peine le temps du trait passé
J’arrache aux larmes de la terre
Qui laissent le temps sans racine
Ces ombres de vie qui transforment
La colère en révolte définitive
S’accorder l’espace de l’interminable
Pour mesurer le fugitif le périssable
Regarder ses mains
Chargées des entrailles
Du temps
Avec les yeux de la pierre enflammée
Coulée larvée d’une bonté oubliée
Ecartèlement sismique de la chair
Odeur détournée de lavande
Se retrouver sur un chemin inconnu
Qui ne va nulle part
Qui donne aux mots
La consistance de la craie après la pluie
Trace invisible ineffaçable
tracé du mot inutile
Dont la terre fait des poèmes
possession naturelle qui apaise
notre parole manquante et faillible
sans peine sans impertinence
elle nous révèle cet inaudible
perte qui nous constitue
elle nous modèle aussi
dans ses sables inconvenants et fécondants
de l’absence communiante
elle nous pétrit
des bégaiements communicants
qui nous apprennent à désirer
délier les nœuds de la langue
dépoussiérer notre regard vieilli par le temps
ouvrir enfin les failles sensibles
de notre humanité, les reconnaître
assumer notre perte à lâcher l’âme de son cœur
et ne panser que les maux qui ne nous appartiennent pas
au cœur de pierre fendu, vieillir avec peine
un écheveau fragile nous réunit tous
c’est notre force
c’est notre vie
pour quelques mots
08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)