24/04/2010
Le sommet du gouffre
De l’obscurité du soleil
J’ai tiré le champ aveugle
De la vérité
Les leçons cent fois remises
A l ‘ouvrage
Obsession figée
D’une humanité sans rides
Qui impose le manque
Comme la seule perception
Tactile du réel
Evanescence des plis de ma mémoire
Des pensées froissés
Par l ‘indignation
J’écris tes aléas
Partie congrue du désir
Fils tendus de mon inertie
Comme on lève son verre
A la révolte
Je me révèle
Dans l’absence du regard
L’ incompréhension des pierres du rêve
L’appréhension d’un toucher de peau
L’éclat soudain lumineux
De la tristesse
Ma chair n’en finit pas
De troubler mon sommeil
D’ondes vives
Séparant les persiennes
Il est tard
Et pourtant
Je sens poindre le jour
Je sens les mots m’envahir
De ce qu’ils ne peuvent dire
18:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
Filiation
Mon fils m'a envoyé cette vidéo
je l'avais déjà vue
mais l'adresse qui se reconstruit
m'émeut autant
que le contenu qu'il m'adresse
Il est des petits gestes
de ces gestes qu'on mesure avec les doigts
ou avec le coeur
"je t'aime comme ça"
en montrant l'index et le pouce
croisant le regard
preuve insignifiante
du réel
de l'amour
14:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
18/04/2010
For the Times
Je croyais que nous ne nous quitterions jamais
Les camarades de lycée
Les camarades de révolte et de tendresse
Ces inséparables à la nuque transparente
Ces enfants déjà hommes qui possédaient l’avenir
Leurs mots de verre tranchaient la vie
Avec l’insolence de la générosité
D’une lame bien acérée
Nous regardions les étoiles à l’unisson
Comme une mauvaise troupe dans ses tranchées
Les herbes folles balayaient nos visages juvéniles
Les interdits nous interdisaient allégeance
Dylan chantait
Biga écrivait
Pignon ernest dessinait
Nous rêvions
( Effeuiller quelques lettres
Et sourire des mots
Ebauchés au feu de mes yeux
Simplicité du levant
Où ma main se lie à la tienne
Pour dessiner les contours
Volatiles des pigments de l’amour
Noce incertaine des berges
Vierges de nos silences
Je te répète mon île
Jusqu’à t’écrire ma folie
D’homme )
Nous avons cloturé
Nos cœurs
Sans même nous en apercevoir
Pourtant l’impossible ne nous a jamais quitté
Il nous traverse
A chaque geste de bonté
De justice
Nous sommes-nous vraiment quittés
13:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/04/2010
Par delà les nuages
« Il y eut les landes sauvages, et puis il y eut le rivage, et puis il y eut l'océan. Partir toujours et n'arriver jamais. On quitte les lieux, on quitte les autres, après, on se quitte soi-même. On ne se remet jamais de tous ces départs, de tous ces abandons. On vit dans un temps écrasé. »
Franck
C’est vrai
On ne se remet jamais
De tous ces départs
On recristallise
Les contours du cœur
Ecorchure après écorchure
Nous avons la patience des pierres
A nous déliter
Avec délicatesse
Avec pudeur
En silence
Ce tremblement de rosée
Nous émeut encore
Tout est muet
Dans le sillage des mots
Il n’y a que le blanc
Qui efface le bleu
Un rêve incertain
Crevasse nos réveils
Qui efface le poids du vent
L’humidité a le pouvoir des herbes folles
Un vallon me poursuit
Assèche ma paupière
Il est temps
De tant de temps
Les larmes de tes mots
Risée inattendue
Tendue de lumière
Partage le rêve
Nuages
Destination de l’improbable
Où l’émotion
S’écrit
Comme une pluie de fleurs
11:03 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
03/04/2010
Imposture
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple
l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque
portion du peuple, le plus sacré et le plus indispensable
des devoirs » article XXXV des Droits de l’Homme
Lalangue trace indélébile
De notre aliénation
De la dérive insurmontable
Du désir
J’ai les mains
Ancrées dans le Réel
Une ligne bleu partage le silence
Un cri ombre décalée des marées
Lien invisible éphémère qui
Soutient notre regard
« L’autisme n’est pas une maladie psychique »
Ministre de la Santé
C’est décidé, demain je fais le budget de l’état
Et je vais à l’école du cirque
Apprendre le dressage
Quelle imposture
Leautisme
Lumière éteinte
souterraine
De l’avènement impossible du discours
Généalogie terrifiante et inattendue de chacun de nous
Espace de liberté
Nié et renié
Interminablement
Quand comprendrez-vous
Que votre choix
N’est pas le notre
Violer encore le silence
Qui nous protège
Prenez définitivement notre parole
Qui n’en finira pas de vous manquer
Notre parole oubliée
Qui vit
Comme une herbe dans le cœur
Loin de votre arrogance
Qui sont ces gens
Qui prétendent comprendre
L’incompréhensible
16:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)