24/11/2006
Indécence
J’ai tes chairs dans mes chairs
Le chant perdu des pierres
Le frissonnement
À la pointe levée du silence
Ma peau n’enveloppe
Que ton cri
Je détruis mes mots
À l’éclosion même
Du désir
Marqueur de silence
Je me cache
Dans la lumière
Et me dissous dans l’ombre
Dans le partage des chairs il y a partage
C’est comme la douleur
Ça ne se partage pas
Ça se prend
Ce soir ma fille
Seules tes chairs
Sont vivantes en moi
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20/11/2006
"Discrètement heureux" à Patrick CHAMOISEAU
Je te reconnais
Dans
L’insistance noire
Du
Silence
J’ai posé mes mains mouillées
Sur
L’eau de tes
Yeux
Confondu les mots
Aux cercles éclairés
De ton sourire
Accepté ta présence
Comme les cris du vent
Sur la peau
Mon regard est tanné
Par les jours
Qui épuisent
Le repos
J’ai voulu te donner
Ce que je n’ai pas
Un peu de présence
Inutile
Dans la paume de la main
Comme ma peau blanche
Sur le grain noir
De ton encolure musquée
Il est des regards
Qui ne s’inventent pas
Des silences
Qui déchirent
Le corps et l’espace
Comme les vibrations
Du tambour « bélé »
J’ai écouté tes mots
Métisses
Réanimer
L’envie de vivre
« Discrètement heureux »
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13/11/2006
Gens de Pays (Jean-Luc De Laguarigue)
21:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
02/11/2006
La nuit est trop Claire
La nuit était trop claire
Lisse et longue comme un nylon tendu sur la jambe d’
Une femme
A la couture
Les souvenirs froncés
De l’attente
Cette déchirure entre toi et moi
Entre moi et moi
Ce silence de justice
Que seule la mort convoque
Et qui
Comme l’érosion des pierres
Commet celui qui trop se montre
L’apparat des berges du corps
Dissimule la fin
Du vertige terrestre
Je suis une plage de galets
Qui meurt à chaque marée
Le délitement des terres
Se lit dans chacun de mes regards
Dans le croisement
De nos gestes
La mort enfin
Sait donner
Raison
A la vie
Il y a comme un souvenir
Déplié
Qui déchire l’espace
Une carte postale écornée au fond de la poche
L’œil de bœuf du grenier de la voisine veuve
Qui s’éclaire
(Je n’ai jamais osé lui adresser la parole)
Et pourtant le frottement de ses jambes
L’insistance de ses talons aiguilles
Evoque un petit rien
Qui dit tout
Un semblant d’apparence
Qui ne ressemble à rien
Un mot écrasé
Sur la bouche des soupirs
Une pierre roulée
Traversée par la mer
La certitude
D’avoir vécu
Un instant
Un dérisoire sourire d’enfant
Une larme de bonheur
Volée à personne
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