27/09/2010
Il perd ses vers
Hôtel Renaissance (Paris Arc De Triomphe)
"Ils persévèrent, ils exagèrent, ils ne sont pas de notre monde" P ELUARD
Je ne peux m'empêcher de penser à "la Commune"
combien de Parisiens sont enfermés
dans les murs de Paris
je veux dire d'hommes et de femmes "normaux"
Répression en col blanc
aux mains propres
on ne tue plus au canon
le prix du m2 n'autorise que les imposteurs et les mafieux
le reflet bleu des quartiers de mon enfance
a été remplacé par l'ombre envahissante
de la finance, je ne suis plus de ce monde
Mais qui peut lutter réellement...
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22/09/2010
sieste
Instable
La mer nous enfante en
Copeaux d’écume
Et reflets de souvenirs
Cortège de nouvelles vivantes de l’épaisseur de l’émoi
Les rides irisées du bonheur
S’abattent en rafales insolentes et salées
A la nervure du regard
Echanger une intime complicité
Silence de peau glabre
Cœur à cœur envoûtant
Ecrit-vain d’une aurore à venir
L’ébauche de la nuit
Se construit de désirs irradiés
D’odeurs de frottements
De gestes inventés et lisses
Révéler de l’amour
Comme on grave dans les rêves
Avec les mains offertes de la caresse
S’émouvoir encore du contact fugace
Subtil et fugitif du frémissement
Du souffle d’air que tu provoques
Transparence des corps
Dans un désert incessant
Qui enlise les berges virginales
De nos sourires
Se sentir un héros
Pour de vrai
Ecouter les mots d’un ami
Oublier le désarroi
Et se prendre à rêver
Camarade
Rien qu’un petit rêve de rien du tout
Qui nourrit d’émotions
Qui nous fait exister
1h48 de respirations
une longue poignée de main
un moment partagé
un moment fragile et rare
comme un retour de pêche
une sieste sans ombre
17:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/09/2010
Hume l'inutilité
(Photo JLGastecelle)
Mes yeux ont fourché
Ma langue astigmate s’est froissée
De mots incertains
Qui ne savent dire
La persistance des émois
Je suis enveloppé de la pulpe du rêve
J’ai parlé à des gens très bien qui ne m’ont pas demandé qui j’étais
Peut-être je n’existe pas
Ou bien ce sont eux
Ces humilitaires qui ne se voient
Qu’à travers leurs œuvres écholaliques
L’humilité n’appartient qu’aux pauvres d’esprit
Je me reconnais en eux
Dans l’illusion tracée d’une vie intraçable
La fourrure chaude de la bête sous ma main
Me rappelle comme la perte est parfois douce
Elle ne devient insupportable
Que lorsque l’on s’imagine
Supérieur à ceux qui nous quittent
Difficile d’être le miroir du don
Un reflet impalpable
De celui qui donne sans retour
Je veux dire complètement
Sans même se poser la question
Sans même se le dire
Sans même le penser
Humble et nu
Comme la pierre
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