08/01/2009
Intrusion
Le réveil fut difficile
Encore chargé du sang
De la terre entre mes doigts déroulés
La pensée des apparitions de Lénine
Sur un piano de Dali
S’imposait à moi
Par je sais quelle effraction que Dante
Ou Ulysse eussent pu se réjouir
Intuitivement d’avoir provoquée…
………………………..
comme par désir de séduction
je maquillai la terre
d’un rimmel provocant et sensuel
vague idée de révolte à cette soumission
d’alluvions en sédiments
je me rapprochai
des premiers mots
du frottement de la roche
l’égratignure du soleil
éveilla en moi un certain plaisir
que j’avais dissimulé avec soin
depuis plusieurs siècles
le tranchant bleu du verre
réveilla ces coupures ancestrales
………………..
Je remontais le Mississipi, grand père
Après une traversée irréaliste promise
Depuis mon enfance
Un large souvenir volatile
Un lendemain de rhum
Et de femme
L’odeur chargée
D’une fin de nuit
Quand les mots
Se mêlent à la pierre
Et la pierre à la chair
Vertige intemporel
D’une osmose capricieuse
Vestige de filiation
Brumeuse et souveraine
Réveil charnel familier
18:06 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Très beau, un poème ne se dissocie pas, mais la deuxième strophe me plait plus que tout, est-ce aussi parce que la terre ou la pierre m'inspire dans tout ce qu'elle possède de nous.
Écrit par : lutin | 09/01/2009
Très beau texte comme toujours… et très jolie cette anamorphose qui répond sans doute à l’évocation de Dali… merci
Écrit par : Andrea Maldeste | 16/01/2009
Merci Andréa de votre lecture attentive et sensible...
ce que je ne sais pas faire et vous le rend si mal...
je sais que j'écris comme je suis, je sais que je suis mauvais lecteur
c'est ainsi...l'amélioration est toujours possible...
Amitiés
JLG
Écrit par : JLG | 24/01/2009
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