23/02/2008
Colère
(Photo JLG)
Comme dans un tremblement
J’ai regardé la vie avec émoi
Presque plus de mots à tricoter
A la peau vieillie de mes doigts
Une insistance que je réfute
Comme un vieillard ou un enfant
Dépossédé de son rire
Un certain malaise d’être vivant
Partagé par mille oiseaux de passage
Et me retrouver dans ta colère
Précise et juste, nu et vrai
Comme un discours que je n’aurais pas su articuler
Un balbutiement du regard
Qui en dit plus que tous les mots
Un soleil humide qui serait le mien
La caresse aimante non maternelle
De tes yeux qui anime mon rêve
17:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
16/02/2008
Laisser aller
-Je me laisse aller à l'écriture
comme si ça devait se détacher de moi
surtout ne pas m'appartenir
être le prolongement de ce que je ne suis pas
quelque chose d'impensé, indécent
et qui pourtant me brûle les doigts
comme si ça se détachait de moi
de mes mains qui scrutent le ciel
de ses pulpes éblouies
un silence de mots qui n'assourdit que toi
une caresse terrestre
qui se lit et se devine
un espoir de faire
plutôt que d'être
un rire que seuls les enfants comprennent
voilà ce que je n'écris pas
17:55 | Lien permanent | Commentaires (8)
15/02/2008
sable flou sable fou
J’ai mis mes pas dans des pas d’oiseaux
En espérant sans doute pouvoir voler
Ignorant même la proximité du soleil
Et la brûlure de l’arrogance
Les berges du bonheur sont indomptables
Et je crois parfois les atteindre
Dans un silence offert comme une parabole
Un oubli de présence censuré d’égoïsme
Un retour à la terre mêlé à la césure du rêve
Partager mes nuits sans sommeil
Pour donner un réveil de sable fou
A ceux que j’aime
18:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
10/02/2008
Matin clair
Il y a des matins qui durent une journée
Des matins auréolées de mots de lune
Des matins dispersés de tendresse
Où dans mon oreille tes mots
Font vibrer la marge de mon cœur
Où mes mains se laissent aller à la caresse
A la caresse des papillons
Sur les lèvres intimes des rives de mon corps
Tu te déposes et cristallises ma peau
Qui n’en rougit pas
Il y a des matins charnels
Où je me confonds avec la terre
09:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
06/02/2008
Confucius, tableau de Michel Surret-Canale
IL nous faut peu de mots pour exprimer l’essentiel ; il nous faut tous les mots pour le rendre réel.
Eugène Grindel (dit Paul Eluard)
L’expérience est une lanterne que l’on a accrochée dans le dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru
Confucius
Adolescent ou adulescent, j'ai souvent utilisé cette formule de Confucius
pour rivaliser et me mesurer avec le père...à chacun ses armes...
18:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2008
Voeux des îles
12:57 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
Dits d'île
Depuis que j’ai vu
La photographie de Catherine Théodose
Faite par Jean-Luc De Laguarigue
Je ne cesse de me demander
Qui est le peintre
Qui est le photographe
Cette photo tableau, cette peinture
Où seul un rideau rose
Dévoile Catherine au milieu de ces femmes
Comme un drap tendu où l’on se cacherait d’un monde
Où le silence plongerait dans la glaise
Pour qu’un instant l’amour se taise
Un rideau couvrant, découvrant une vraie nature
Comme la couleur de l’émotion, du frisson
Qu’on se garderait de divulguer avec pudeur
C’est une photo de femme
Dans ce qu’il y a de féminité contenue
Je connais Cybèle et Léonise
Pour les croiser chaque jour
Dans ma maison
Là, Catherine est dans la maison des femmes
Qui lui ressemblent ou qui ne sont que ses ombres
Ombre de lumière colorée
Argiles vivantes qui vibrent dans nos mains
Par cette passion métissée
Cette humilité et cette générosité débordante
Jean-luc a su (dé)voiler le peintre dans sa peinture
Et nous la révéler puissante et vraie
Il nous montre ainsi la fragilité, la force
Réunies dans une composition
Où le regard attentif de Catherine
Nous dit aussi sa volonté
Sa présence dans un ciel noir réinventé
A s’affirmer dans ce pays
Cette « île d’elle » qu’elle a choisie
Il y a déjà si longtemps
Cette photo me donne le même frissonnement
Que j’ai eu lors de ma rencontre
Avec Catherine à Ravine Vilaine
Juste envahi par l’émotion de la villa métisse
Par la maîtresse des lieux
Juste figé immobile attentif
Laissant le silence déplier mes yeux
Et nouer ma gorge.
Laisser juste la magie opérer
12:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)