16/12/2014
Coeur à Corps
Une pluie de rêves oubliés
inonde les rivières de mon corps
Je sens ma seule certitude
dans la solitude bleue qui cerne
les falaises du coeur
la grisaille, ce matin, illumine
la terre d'un reflet de larme naissante
je m'émerveille de cette rencontre
à l'allure de sourire
échangé
partagé
dans la rue, sans raison
une complicité
consumée
telle un regard posé sur la terre
une connivence de toujours
ancrée dans l'âme minérale
de la pierre
une familiarité, une appartenance reconnue
une filiation
qui unit tous les exclus
et rature maladroitement les injustices
à creuser la terre où il n'y a pas d'arbres
j'ai trouvé les racines des hommes
je sens la puissance de cette force insoumise
cette volonté d'enfant
d'un royaume sans roi
où chacun
dans ce passage éphémère
en forme de paume levée, qu'est la vie,
a pu se dire un jour
« j'y étais »
et
laisser une trace anonyme
dont personne ne se souvient
mais que la terre garde
intacte
enfouie
dans sa respiration
qui souvent nous paralyse de stupeur
parfois de bonheur
donner un simple sens au refus d'oppression.
Convoquer chacun dans sa singularité ineffaçable
Etre sans Parlaître
Naître qu'à soi-même
Nu
dans un cri sans fin
épicé d'aube incertaine.
18:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
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