12/12/2014
5 h 57
5 h 57
Il avait mal dormi…
Un matin de pleine lumière
Après avoir avalé son 7ème café
comme pour conjurer ses 7 arrêts cardiaques
il se laissa prendre
par « la configuration du dernier rivage »
Plus que personne
il savait qu'il ne fallait pas plus
« que quelques secondes pour effacer un monde »
des rives de l'aphonie
d'où il tirait les principaux traits
de son caractère
Il avait tenté et tente encore
de faire de la vie son alliée…
Il se répétait ces mots
d'un auteur moderne
qu'il avait trouvé
sur l'étagère du WC
(L'espace entre les peaux
Quand il peut se réduire
Ouvre un monde aussi beau
Qu'un grand éclat de rire.)
Quel nouveau désir
pouvait-il donc attendre
encore
il avait fait un trait sur sa vie
par peur de le faire sur sa mort
il savait qu'il allait mal mourir
comme il avait mal vécu
il ratait toujours ses départs
et ne s'en consolait jamais
il en avait pris son parti
Chaque rencontre
rend compte
de ce désir de partage
qu'il savait illusoire
un aphorisme inutile
qui ne suffisait plus
à combler la brèche
qui le séparait du monde
qui le séparait surtout de lui-même
il était calme et heureux
le goût sucré de sa peau
l'envahissait
Il savait son absence
bien plus indispensable que sa présence
des herbes rouges
au fond des yeux.
07:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Il savait pourtant qu'il était son propre allié.
Écrit par : virgin | 12/12/2014
Oui, il l'était mais qu'est le reflet de son incomplétude
face un à monde qu'il ne reconnait plus...et qui est pourtant le sien.
Écrit par : JL GASTECELLE | 13/12/2014
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