24/03/2013
Une pincée de sel
Le silence panse mes blessures
Et tes mots les cicatrisent
Ta voix est un violon
Qui répare les failles de mon cœur
Il est des frissons qui soignent
L’évidence de notre solitude
L’exil de nos souvenirs
La fragile audition du murmure
Ce mot sans mot
Qui en dit plus que tout discours
Cet avant-Don où l’on s’abandonne
Abandon secret de la vérité
Celle qui charge les épaules de l’homme
Sans jamais lui faire courber l’échine
Don de l’exil des mots
Brûlants notre conscience
Flammèche du Réel qui nous investit
Que j’aime ton sourire sucré
C’est un souffle volatile qui apaise les blessures
Un souffle d’ange échappé de l’archet qui saigne
Quelques notes improbables
Le regard invisible d’une mère
Une caresse inventée qui ne touche que les larmes asséchées du cœur
Une chair frémissante qui oublie sa fragilité
Le regard calme du vent qui se pose sur nous
avec une odeur de terre et d’eau
Le sacrifice de la terre à nous révéler l’indispensable beauté
Que d’incapacité de dénuement à nous ouvrir
A notre propre incomplétude
Je ne veux être qu’une poignée de graviers
Un vent de sable
Qui vous fera cligner des yeux
Un murmure qui ne vous dira rien que vous ne sachiez déjà
Une pause un instant une absence
où rien n’est plus pareil
le reflet pâle des mains d’un homme
les larmes de mon grand père
posées sur la terre où il est né…
le souffle de l’absence
16:34 | Lien permanent | Commentaires (2)
19/03/2013
Le télégramme bleu
(Photo JLG)
Aux rives de notre cécité
Rien ne se dit
Qui n’ait été déjà dit
Les mots cloués aux rides du soleil
Pleuvent les larmes
A déchirer l’oubli
Il reste quelques mensonges
Comme des brûlures sur la peau
Les pensées de l’ombre
Qui ne se prêtent pas à sourire
Envahissent nos corps
Palpitations répétées
Des empreintes indélébiles
De nos insomnies
Cauchemar du réel
La terre a la migraine
Mes rêves de monde bleu
Sont en apnée
Et je fais des tas de souvenirs
Comme on partage après un holdup
Je ne sais plus qui sont les voyous
Les acouphènes du bonheur
Me sont devenus étrangers
Un rai de lumière
L’ombre d’une fissure
Mes seuls vrais compagnons
Ont désertés ce monde
Et pourtant je ne me résous pas
A espérer et à aimer
J’attends le télégramme bleu
Qui annonce le réveil
17:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2013
Il...
La marée dessèche
La couverture de mes yeux
Je n’y vois plus
Que le calme trompeur du silence
Un silence de mort naissante
De ceux qui apaisent le tumulte
Des angoisses répétées de l’enfance
J’ai accumulé dans mes poches percées
Plus de galets que de souvenirs
Chacun a sa vérité, sa puissance, ses faiblesses
Ils se sont dispersés lors des grandes marées
Certains ont passé la barrière de corail
Pour se perdre sur la plage
Pour que ma main les saisisse les caresse
Avec la certitude de l’importance du geste
Avec la ferveur des lendemains sans lendemain
Qui nous parlent avec les vrais mots du cœur
Chapelet de petites pierres
Qui ressemble à ma vie
Chapelet de rêves ancrés dans le sable
Comme les mots de ma bouche à ton oreille
Ne rien dire d’essentiel
Que la vérité de nos rencontres
Dans le fracas de l’absence
17:30 | Lien permanent | Commentaires (3)