25/03/2012
J'étais la terre
À cœur ouvert (3)
Le réel est injuste
J’avais besoin en ces temps de reconnaissance
« De ces belles personnes qui font du bien au monde »
Je pensais creuser la terre frénétiquement
Pour y trouver la paix
Effleurer ma peau du dessous
celle qui garde les blessures et les absout
celle originelle qui nous drape des amours infantiles
amours de violence et de vérité
la peau du toucher
la peau de la reconstruction
la peau du feu qui nous consume
et nous fait renaître à nous-mêmes
peau à peau je redécouvre la langue
mot à mot je réapprends la respiration
lente et ample des matins où l’on croque la vie
j’écorche la pierre tranchante du réel
sans savoir ce que j’attends
en sachant ce qui m’attend
j’ai refermé le grand livre
des souvenirs des amertumes des mémoires
comme on quitte un livre
impossible à écrire
J’étais la terre
Ce visage unique refermé
Sur le pas des hommes
08:36 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
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