11/03/2012
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à Cœur ouvert (2)
La pluie traversait mes yeux
Je ne discernais plus l’ombre du silence
Je parlais sans un mot
De l’aube du sourire
D’une peau à ma peau collée
Aveuglé par mon émoi
J’apprenais à naître à l’autre
Dans l’épaisseur d’un miroir brisé
Funambule sur la tranche du désir
J’abordais la vie à cœur fermé
Dans un copeau de ciel bleu
Je m’irritais de ne pas dominer la terre
Les blessures sont faites pour se rouvrir
Printemps silencieux de nos faiblesses
Je criais à cœur perdu
à l’infamie de nos souffrances
quand même la terre ne vacille d’aucun émoi
Je retrouvais un ami d’enfance
légendes des âges où l’on donnerait son cœur
sans partage
sédiments des matins sans brume
des levers insouciants
où le monde nous appartient
vertige des vestiges de nos croyances
quand nous refaisions le monde
et que le monde nous épargnait
j’avais oublié la cruauté de nos fantasmes
la blessure des draps pliés sur la peau
au matin d’un réveil en sursaut
livide et vulnérable de n’être
que l’image blafarde de l’enfant
qui s’épuise en nous
je ne restais pas insensible au vent
qui décoiffait mes rêves
10:13 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
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