23/01/2011
Pas Comme les autres
Pas comme les autres
Singulière opacité
De s’approprier l’étrangeté
Qui nous habite
Porteur de désirs
Lignée exilée de la honte
Qui nous forge nous façonne
Je me reconnais dans le miroir de la grande eau
Grande eau Grande eau
Fluidité de ses caresses intimes
S’appartenir est un long voyage
Où s’ouvrent des printemps
Où l’on écorche l’hiver
Où saignent les plaines à perte de voix
Où vivre s’apprend
Dans les morts qui nous précèdent
Où les croutes sur les genoux ne guérissent jamais
Six sœurs si seul
Et pourtant si sûr de cette indispensable solitude nourricière
Une Marianne de Gandon oblitérée Fougères
Pliée méticuleusement dans mon porte feuilles
Trace dérisoire de filiation
Comme un bonheur tellement fugitif
Que sitôt passée sa prégnance
Il devient déjà imperceptible
Absent et terriblement inoubliable
Pépites d’étoiles
Rassemblées dans ton regard
Familiarité bienveillante
Qui apaise comme une caresse
Ces moments inconsistants
Et pourtant si précieux de la vie
Ne plus penser l’impensable
Juste sentir la peau frémir
Et le corps parler
De l’émoi de ta différence
Celle que je t’ai léguée
Avec tous les sédiments
Des vapeurs humides et moites
De notre traversée
Sans équipage
Amour volatile
Qui sait où se poser
comme les autres
comme les autres
comme les autres
comme les autres
comme les autres
comme les autres
17:22 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Un peu long. En très concentré, ramassé, condensé, on y gagnerait en explosivité.
Quant au sujet, on le perd de vue. C'est aussi une chose qui m'arrive. On en revient pas de ce qu'écrire peut représenter de travail, et de plaisir. Bonsoir.
Écrit par : joruri | 23/01/2011
Oui j'avoue que j'ai tourné un bon moment sur ce texte
je l'ai certainement alourdi, je suis assez d'accord avec vous
j'aime aussi la fulgurance, l'explosivité qui manque ici
je ne suis pas toujours inspiré, néanmoins le plaisir et l'émotion comme vous dites est là
et c'est l'essentiel...
Merci de votre passage attentif
JLG
Écrit par : JLG | 23/01/2011
Bonjour.
Le mot autour duquel on tourne, avec d'autres mots, est souvent le bon.
Parfois on se laisse emporter par la seule sensualité d'écrire et finalement, comme la sensualité tout court, il arrive que ce soit un peu vain.
Pourtant, c'est vrai qu'après une longue pratique, on atteint une sorte de palier où les phrases paraissent gicler d'elles-mêmes et c'est vraiment quelque chose de joyeux.
Personnellement, j'aime bien, mais pas seulement, les phrases cinglantes. Et aussi celles qui ressemblent au babil d'un ruisseau. Entre ces deux extrêmes, j'aime assez essayer de développer une pensée logique. Bon, c'est parfois une logique très subjective, mais voilà.
Je pense que c'est osé, même si des millions s'y essaient, de se laisser aller à écrire en ligne. Il y faut du courage, et c'est une chose à vraiment encourager. C'est vrai que vient forcément un moment où on va devenir la risée de dieu sait qui, pour autant, je pense qu'il ne faut pas lâcher le morceau, même sous les grimaces de la dérision. Car de fil en aiguille, qui sait ce qu'on peut découvrir au bout d'une pensée ?
Écrit par : joruri | 24/01/2011
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