12/10/2010
Après Coup
Je n’ai que trois ans
Et quelques jours
Les mots ensablés de l’amour
Ont enflammé le silence
La mort est loin du sommeil
Le regard tubulaire des cristaux de crocoïtes
Ont répandu des flaques rouge sang
Embrasant l’aurore
De souvenirs incertains
D’homme à reconstruire
Sortilège du désir
Vivre ou mourir
La frontière escarpée
Glissante du vertige
Me précipite du haut de la falaise
En équilibre instable
Et gracile odeurs de terre
A peine perceptibles
Tout pouvait s’arrêter là
Tout s’est arrêté
Jusqu’à revivre inopinément
Presque par surprise
Et réapprendre
Le rythme des marées
Se réapproprier les rides oubliées
De l’épaisseur des conflits
Des amitiés partagées
Des rires sans raison
L’évidence de la folie des hommes
Asphyxiante dérisoire
Je suis d’un autre monde
De celui où l’on se sert la main
Où l’on croise un regard avec tendresse
Comme on tend une fleur
Pour le plaisir de faire plaisir
Concilier l’émotion d’une présence
De celles où le silence remplace tous les discours
Ces présences nécessaires
Qui avec le temps
Vous reconstruisent
Pas à pas
Mot à mot
Insensiblement
Inéluctablement
Et parler
De l’indisable
18:27 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
"Se réapproprier les rides oubliées de l’épaisseur des conflits des amitiés partagées"
Quel beau programme, je partage cette idée du boire jusqu’à la douleur et au rire apaisés, prendre le silence en amitié et marcher loin.
J’ai apprécié votre écriture
JMS
Écrit par : jms | 07/11/2010
De jolies pensées exprimées pour un beau partage.
Néanmoins je me permets de vous signaler une petite faute de frappe qui dérange votre texte: " de celui où l'on se sert la main"...(au lieu de l'on se serre la main...)
Écrit par : JADE | 08/11/2010
Merci JMS de vos encouragements
dans la reconstruction d'une mémoire
à ne pas céder...à préserver en vers et contre tout
Écrit par : JL Gastecelle | 28/11/2010
Merci JADE dont la perspicacité me fait découvrir
un lapsus qui ma foi, ne me déplaît pas totalement
la main ne devrait-elle pas plus souvent servir...s'offrir
en partage...j'ose donc avouer ma servitude au savoir.
(supposé of course)
Amicalement
JLG
Écrit par : JL Gastecelle | 28/11/2010
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