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21/12/2008

le Cri du Réel

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Le cri du réel

Est assourdissant

Dans les traces de silence immaculé

Qu’il dépose, sédimente, fermente

Dans un temps irréel

La céphalée de l’horreur

Se mêle à ces pozzines verdoyantes

Du chemin de saint Antoine

Se juxtaposent alors la détresse

Et le soulagement, la quiétude

Les amoureux des bancs publics

Prennent un relief de merveilles du monde

Et tout reprend sa vraie place

Comme un oubli de l’essentiel

Un paradis sans ciel

Où l’aubépine reprend ses droits

L’épaisseur de la souffrance

Devient le parenchyme de la conscience

La vérité sans fard

Etale son couperet émoussé

Que nous connaissions pourtant

Mais qui s’affiche là

Sans mise en scène de séduction

Sans même un contour hystérique

Un lapsus terrestre

Une pierre qui dégringole d’un chemin

Un mouvement infime de la vie

La mort

Qui se dévoile

Dans sa nudité originelle

Refuser l’inacceptable

Nous fait croire aux guirlandes

Scintillantes de l’éphémère

Croire aux illusions

Que nous portons vivantes

Comme si nous pouvions modifier

Le réel

 

09:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

J'ai trouvé cette route en m'arrêtant comme je le fais souvent chez Ile, je ne regrette pas. J'ai mis votre lien sur mon blog, si toutefois cela vous gène je l'enlèverai. De très beaux textes et aussi de belles peintures.

Écrit par : lutin | 25/12/2008

Merci du passage sur cette route
où peintures et textes se déposent
en simplicité, à tous ceux
pour qui une pause devient nécessaire...
Merci de cette halte et de votre intérêt
Amicalement
JLG

Écrit par : JLG | 26/12/2008

"Les amoureux des bancs publics

Prennent un relief de merveilles du monde"

et ils le sont : s'ils se restent fidèles ne sont ils pas à la source de sa pérénnité?
mais on en voit bien moins qu'avant.
où se cachent-ils? on ne se cachent ils plus ?

Écrit par : adeline | 16/01/2009

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