19/12/2008
Je devais lui dire
J’ai mis ma main sur son cou
Fripé, ridé par ses quatre vingt huit hivers
Caressé instinctivement
Le cou de cette femme
J’ai même passé la main dans ses cheveux
Elle, qui fut coiffeuse pendant toute sa vie
Et qui ne savait faire que ça
Puis j’ai approché mes lèvres de son oreille
Pour être sûr qu’elle entende bien
Sûr qu’elle ne rêve pas
Et d’une voix claire
Je lui ai dit que sa petite fille
De vingt sept ans
Venait de se suicider
J’ai répété plusieurs fois
Avec des mots différents
Pour être certain qu’elle avait entendu
Elle s’est effondrée, prostrée
Et j’ai continué à lui parler
Quelques mots s’échappait parfois
D’entre les rides
« c’était à moi de partir »
« c’est impossible, son petit… »
ma main circulait dans son dos
accrochait un espace de compréhension
serrait une épaule fuyante et frêle
je devais lui dire
je devais le faire
je devais
18:17 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
bonsoir JLG ,c'est très dur celui là,oh moi je suis assez sensible et des cette première lecture j'en suis toute émus,jspr que ce n'est que le fruit de votre imagination et pas du vécu....
c'est très vivant ,une séquence d'un film que je perçoit parfaitement..
bravo,je m'excuse je suis pas venue depuis plusieurs jours mais j'adore vote univers & venir m'y loger un petit peu!
voilà ,bon weekend et merci
ps: j'aimerais bien votre clein d'eil chez moi...bis ,isabelle
Écrit par : Isabelle-B | 19/12/2008
Merci de votre passage & vos voeux...
so to you then,'wish you to have a merry chrismas & happy new year.&take care!
kisous isa
Écrit par : Isabelle-B | 24/12/2008
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