01/11/2008
Grand-père(je n'irai pas sur ta tombe)
Mer dépouille
Du marin de mon enfance
bruit incessant du ressac
Dans un coquillage oublié
posé sur mon oreille
C’est le vrai bruit de la mer
Celui que tu m’as appris
avec tes mots de marin
qui regardait au loin
la brûlure du soleil
certains soirs de lassitude
quand la main sur le bastingage
tu caressais la carcasse rouillée
avec une envie de femme
à déformer ta vareuse enfarinée
avec aussi des larmes dans tes yeux
dilatés de désirs
la mer ne serait rien sans la terre
dans cette terre où tu re-poses, maintenant, dit-on
mais je sais que tu as un coquillage
tout près de ton oreille
où tu entends la mer
et peut-être
la voix de ton petit fils
tu comprends, pépé,
pourquoi, sur toutes les plages du monde,
je ramasse les coquillages
16:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
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