12/10/2006
Encre
Je suis de ces terres
à-rides à-vides
Où l’on sait se taire
Où le vent cristallise
Et n’érode que l’invisible
Tu silhouettes l’encre de tes mots
Avec tourments
Comme une chevelure sans pudeur
Qui se donne aux rives du corps
Je sais lire les sentences
Où le ciel t’espère
Les semences du trait
Qui délie et métisse
Ton sourire
Précise ton origine
Ancre ton appartenance
Utérine
L’encre où tu t’existes
Ardente patience
Qui sait lire
Les vallons
Où s’endort
Le fantasme
ENCRE de Paule Riché
19:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Un joli texte avec des mots très forts et pourtant plein de retenue. J'aime ta façon de dire les choses et ton style pudiquement "économe" faisant rejaillir ainsi plus d'intensité. Un plaisir certain de toujours te lire même si mes visites sont furtives....Sache que je serais heureuse de t'accueillir aussi sur mon espace.
Très amicalement à toi.
JADE
Écrit par : JADE | 16/10/2006
:-)
Écrit par : Yoyostereo™ | 18/10/2006
Un mer d'encre déchaînée, dont les vagues montent jusque sur les murs... Ma parole, serait-ce prophétique ?
Des mâcles, des brisures de montagnes, des déchirures de cîmes dans la violence génésique d'un monde naîssant ?
Écrit par : koan | 23/10/2006
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