16/12/2012
Le coeur de la terre
(Photo JLG)
J’ai arraché le cœur de la terre
Les mains meurtries par ses veines blondes
Ses rondeurs dissimulées en larges sourires de chair
J’ai cru pouvoir me mesurer
A ces forces immobiles et accueillantes
Intemporelles et sacrées
Fracture de sable écorchée
J’ai écarté les paupières lisses et lourdes
Du regard de la terre
Pour y voir une image éphémère
De notre incomplétude
Le fond des océans reste résolument calme
Des odeurs de terre après l’orage
Envahissaient l’air que je respirais
Des odeurs de miel d’herbe lasse
Se mêlaient à celle des cahiers de mon enfance
Et du pain d’épice beurré
De goûters interminablement longs
Qui annonçaient la veillée
L’onglée me montait aux oreilles
Comme un mauvais rêve, un frisson maladif de l’hiver
Et nous révèle notre vulnérabilité
La pierre brillait entre mes doigts
Palpitante
Cœur ouvert aux lèvres des anges
15:55 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
L’exil de l’enfance, cette cicatrice délicate qui emprisonne des odeurs de pain d’épice beurré, un très beau texte.
jms
Écrit par : JMS | 19/12/2012
Merci jean-Michel pour ce mot délicat comme la cicatrice de l'exil...c'est un cadeau aussi précieux que ces odeurs de pain d'épice. Bon Bout d'An.
Écrit par : JL GASTECELLE | 27/12/2012
Je te souhaite une belle année, de l'amour et du bonheur et de l'écriture de la création encore et toujours.
Amitié
Michèle
Écrit par : if6 | 03/01/2013
Merci de tes vœux et de ta présence que je te retourne avec la même affection.
Que cette année soit belle et riche pour toi. Amitié JLuc
Écrit par : JL GASTECELLE | 03/01/2013
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