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24/09/2011

Ange et démon

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Même les anges se taisent

Et méditent sur la mort qu’ils mènent

 

            Accumulations de souvenirs dérisoires

            Pour donner inconsistance historique

            A la justice de l’âme

            Pouvoir se pincer et avoir mal

 

Je suis un atypique calé dans les replis du bonheur

Que ma main n’atteint pas

Un handicapé du sourire des enfants qui braillent

A en souhaiter d’être sourd

Un égocentrique bavard qui n’a rien à dire (comme tellement d’autres)

 

      Je crois que la réalité n’est pas réelle

      Et pourtant  elle nous infiltre et nous possède

      Comme une maladie génétique

      Il ne suffit pas d’y croire

 

La vie est ce qu’on en fait…

Baliverne des étés trop longs, loin des cours étroites des écoles

Quand on pense encore que le bonheur se cache sous les jupes des filles

 

     J’ai jeté ma voiture, je songe à me libérer d’internet, du téléphone

     Et des plaques à induction.

     Garder intacte cette présence vivifiante, vibrante

     Des émotions de ta voix

     Des yeux qui illuminent le soleil

S’allonger face au ciel et reconstruire son identité

Abandonner l’impossibilité de l’île

S’inventer les caresses du vent (je me suis toujours demandé à quoi ressemblait la méditation, le terme lui-même me fait peur)

Que dire « je médite » quand médire ne m’apprend rien de moins que ce que je suis

Il était 17h30 quand j’ai appris par télégramme la mort de mon grand père

Le vent fouettait les larmes étalées, enracinées sur mon visage

Je pédalais dans une rue de Tours proche du cinéma, aveugle et infiniment  emparé, déjà responsable

Il suffit que je touche mes joues 35 ans après

Pour sentir les mêmes larmes, la même émotion, le même vent, le même pavé, la même mort, le même espoir

La réalité s’impose parfois réellement, impossible île naufragée où je te rejoins

Où l’écho de tes mots exilés m’a construit une identité incertaine

 

          Entre le bonheur et la mort il y a un fil tendu par nos      souvenirs

          Une traversée de mer qui ignore la lassitude de nos pas

Ne vit-on que pour un souvenir ?

                                   Pourtant quelle insolence

                                   Que la beauté des mots

Parle-moi il fait clair

Parle-moi j’existe un peu

Parle-moi                        je suis en toi

Commentaires

"Même les anges se taisent, que ma main n'atteint pas. Il était 17h30, le vent fouettait, je pédalais. Il suffit que je touche mes joues 35 ans après, je te rejoins, identité incertaine. Parle-moi"
Après avoir lu plusieurs fois ton très beau texte, voici ce qui monte à mon ressenti, que je recopie ci-dessus ; ce dit-là est peut-être le coeur du poème, le coeur fondamental, indestructible.

Écrit par : Ile E. | 28/09/2011

Le cœur indestructible du poème est aussi dans le silence des mots
dans le cœur des pierres
J'écris sur les pierres invisibles du rêve
C'est aussi ce cœur là qui donne peut-être la force
de recevoir tes mots avec humilité et simplicité
comme la saveur d'une herbe longue entre les dents

Écrit par : JLG | 28/09/2011

"Le coeur des pierres, le silence des mots, l'humilité, la simplicité, la saveur d'une herbe longue entre les dents", voilà une belle atmosphère exactement comme je les aime, loin des agitations stériles, et au plus près du vivant ; un essentiel réconfortant, merci et douce soirée à toi JL.

Écrit par : Ile E. | 28/09/2011

quelle générosité toujours dans ce que tu écris, simplicité et mots essentiels loin des agitations comme le dit île...
Bonjour à toi toujours là, dans l'écriture.
avec mon amitié

Écrit par : if6 | 25/10/2011

Toujours là mais avec une pondération que le passage du temps
relativise j'espère, quand on se sent déraciné d'une époque et de préoccupations
dont tout sens est perdu. Scandaleuse décadence d'une société qui n'humanise que l'inhumain
donc le matériel et le futile et ne sait pas se reconnaître dans le vivant et la solidarité.
Amitié à toi infiniment
JLG

Écrit par : JLG | 27/10/2011

Je ressens comme de la sérénité après cette lecture.

Écrit par : luno | 01/12/2011

J'écris souvent pour cela ou n'écris pas
je ne veux pas que l'écriture soit torture
ni à écrire ni à lire
Merci
JLG

Écrit par : JLG | 02/12/2011

Les commentaires sont fermés.