24/04/2009
S'avoir
Le vent déplie le temps
Et disperse ma logorrhée
Sans le savoir
Turgescence de mon immobilisme
Je m’épuise à écouter
L’inaudible du savoir Savoir S’avoir
Savoir l’inacceptable
Comme un cristal sous la glaise
Je devine l’arrogance
De ma plainte
Impalpable et dilatée
Un réveil charnel déplacé
Ectasie inviolable
D’une intimité
Qui s’expose
à ma connaissance
comme si je ne savais pas
mais qui ne sait
l’ultime caresse
sur une peau mal fardée
qui renie l’évidence
danse érotique ébauchée
presque plaisir de savoir
à voir
Ne pas vouloir savoir
Et pourtant s’avoir
S’avouer
L’inavouable
De la certitude
L ‘oppression du Réel
Ebrécher larmes fatales
Choisir un talus d’herbe fraîche
Pour en sourire
Encore et encore
Ne pas cesser l’écrit
S’accorder au futur
Des lunes rondes
Comme des ventres de femmes comblées
Et belles qui vous convoquent
Au voyage
08:06 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
16/04/2009
Ecarte l'écorce
Sous l’écorce du temps (répands le vent)
Ciseler les contours
De la souffrance
Pour redonner
à l’âme terrestre fragilité du séisme insolent
le sourire inoubliable de la bonté
de mes mains gravant le bois
Infiltrer l’épaisseur
Du sourire réappris
Pour me redonner
L’espoir de l’écharde
Entre les doigts
Caresse charnelle
Vivifiante et rebelle
Ne pas hésiter
A écarteler le cœur
Des fibres palpitantes
Du bois qui me nourrit
Transgresser l’impossible
Douleur du craquement massif
Du tronc qui s’ouvre s’offre
A votre parole
Ouverture incertaine qui me parle
Qui te parle copeaux du sens vivace des cris
Dans cette sensation infirme
De la langue engourdie errer terrer ma mémoire
Langue autiste te révélant à toi même
Beauté du geste
Qui va de l’un à l’un
Toujours
Retenir la leçon
Du plus faible
17:28 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
11/04/2009
Que la Nuit
Tant de temps hors du temps
Les étoiles éclaboussent la mer
Le silence ne nous dit plus rien
Il écrase les mots inaudibles de la nuit
En perles de pluie inondant nos rêves
Le noir reste noir noir noir
Pureté insolente de nos fugaces révoltes
Le temps est d’un autre âge
Où notre inconscience
Ancrée dans une terre volatile
Convoque notre égoïsme
Autre temps autre monde
Aussi indécent
Que je refuse
Marre qu’on me dicte innocemment
Les courbes de ma vie
Les déliés de mes désirs
La nuit est Infidèle et pourtant
Que la nuit qui ne nous trahit pas
Que la nuit pour nous révéler
L’insondable solitude de nos songes
Que la nuit pour nous tendre son sourire fécond
Que la nuit pour être aussi Noire et lumineuse
Que la nuit
14:34 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)