06/11/2017
autre Je
(Photo JLG)
C'est dans le brouhaha
que j'entends le mieux
le silence des coeurs
dans le sillon effacé du vent
que je vois le mieux
notre nécessaire incomplétude
et les rides du sommeil
éteintes
célébrer les pierres lisses
invisibles du rêve
c'est dans le rien que je devine le plus
justetediretelirecommejetaimemamanunenfantsansailessansciel
J'ai tellement aimé
l'innommable poussière
qui illumine ton regard
les coulées de sable de tes paupières
surtout tes mains
comme un cerf volant
qui contiendrait le ciel tout
entier
l'heure du croassement et de l'envol
suppose la bleuté de la nuit
l'éloignement des fougères
dans le morne
la fuite de l'amour est imminente
JerepenseàmesrédactionsdepremièreavectoiRMetletravailquetuasdûfaire
pourmedéniaiserunpeu
Je rêve d'ineffaçables souvenirs
qui contredisent le jour
et interrogent la nuit
une envolée de Grand Duc
le soir quand le tumulte
s'enlise dans les sables roux liquides de la nuit
Le croisement d'un regard
qu'aucun séisme ne bouleverse
je rêve d'un jour ordinaire
où l'amour ne saurait s'écrire
où les mots seraient soudain caduques
lisses et blanc
comme dans mon cahier d'écolier
Ecriredanslecimentdesmurspourconsolidermoncriaphoneetinaudible
Habiter ta présence
cet abîme dyslexique qu'il nous faut inventer
falaise inexplorée de nos chagrins
rebâtir l'insaisissable
de nos mains noueuses
voir ce qui ne peut être vu
Ecrire ce qui ne sera jamais lu
enfin
édifier le silence du manque
ne jamais renoncer à l'inacceptable
qui nous mutile et nous dévoile
frêle, humble,
la peur au front
muré dans le mutisme
J'auraisaimésavoirécrirequécrireestlanégationdecequipourraitsécrire
si j'écris tout petit, pattes de mouches
peut-être
comprendras-tu qu'un abîme tout entier m'est nécessaire pour ne rien dire. (idem pour le ciel).
La pierre lisse des rêves
s'écrit
à l'envolée du sommeil
là où les peaux
se déploient.
14:58 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
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